Libre à nouveau (RP inachevé)

(Elera, tu as oublié de préciser : LE TOPIC EST OUVERT A TOUT LE MONDE § VENEZ NOMBREUX! )


Il faisait jour. Enfin. Shaïlan avait attendu le soleil depuis plusieurs heures passées en hauteur à observer les bâtiments.
Aujourd'hui, il jouerait son rôle de noble. Après tout, quand on ne peut pas passer par la fenêtre, il fallait passer par la grande porte !
Et ce jour-là, la grande porte lui était ouverte. Il suffisait de quelques tromperies, d'un gamin, et d'argent.
Quelques heures plus tôt...

**
Un misérable mioche, assis sur le pavé crasseux, avec dans la main une écuelle si éculée qu'elle en était pitoyable. Il était vêtu de haillons et de misère, son sourire était celui de la faim et de la tristesse. Il quémandait les passants d'une voix douce et si implorante que ceux-ci laissaient volontiers un sou dans la gamelle.
Mais au passant vêtu d'un ample manteau de cuir noir, il n'implora rien. Or, ce fut une bourse qui tomba dans son écuelle. Quelle ironie. Mais le passant ne passa pas son chemin. Il s'arrêta devant l'enfant, et l'examina attentivement du regard, avant de lui tendre la main et de dire :
-Viens avec moi, j'ai besoin de toi. Quel est ton nom ?
-Adrialin..

Dés lors, il avait passé la nuit à expliquer son rôle au petit garçon. Tout d'abord, il le décrassa sommairement, mais conserva ses guenilles.

Puis vint le jour... et leurs masques.
Shaïlan devenait le noble au coeur pur, qui accompagnait un orphelin trouvé dans les rues vers l'Académie de Merwyn, pour lui trouver un toit. Ca marchait. Ca marchait toujours, le coup du pauvre gamin abandonné qui est secouru par le gentil monsieur.

Shaïlan attendit quelques heures avec le môme, que le soleil soit haut dans le ciel et que l'Académie ouvre ses portes. Dés lors, les deux comédiens se dirigèrent vers le hall...

**
Et maintenant, il se trouvait en compagnie de son alibi, à se promener dans les jardins, laissant le gosse trouver un peu de bohneur, dans ce mond ede malheur. Pendant ce temps, il observait. Il avait infiltré l'Académie...
Là, une fenêtre branlante, au loin.
Ici, un arbre d'où l'on pouvait avoir une vue stratégique sur les appartements de Merwyn.
Par là, deux filles.
DEUX FILLES ?!
Mince.
Où était passé son alibi ? Ah, oui, là-bas, à manger des oranges, le pauvre gamin affamé. Tant pis.
Il descendit souplement de son observatoire, et se mit de telle sorte à être dos au soleil, donc une silhouette invisible aux deux jeunes filles qui arrivaient. Juste un contour noir... Parfait. Et quel effet de surprise...
De sa voix la plus galante et bienfaisante, il les salua :

-Je vous salue, Mesdemoiselles..

A leur regard interrogateur, il fit un rapide signe de tête en direction de l'enfant comblé, et vêtu de haillons, et poursuivit, larmoyant :

-J'ai amené ce gamin ici, l'ayant trouvé mort de faim dans les rues. Je me suis donc permis de faire un rapide tour avec lui dans les jardins de cette superbe Académie, avant de l'y laisser.
Adrialin !

A cet appel, le comédien de poche revint, avec sur le visage l'expression d'un miraculé envers l'ange qui l'a secouru, et répondit, d'une voix fluette :
-C'est le monsieur qui m'a amené ici, j'vous jure, même que maintenant je m'y plais, je veux rester !

*Hé, là, doucement coco, c'était pas dans le plan !*

Mais c'était pas grave, le môme continuait...

-Vous vous z'appelez comment, madame rouge et madame jaune ?

Rhalala ces gamins... Mais, au moins, c'était plus crédible que crédible. Shaïlan avait une couverture en or. Il sourit, à la manière d'un père, et attendit que l'une ou l'autre des jeunes filles réponde.

La guerre qui se déroulait sans relâche dans la tête de Lirys avait finalement eu raison d'elle. Elle faillit monter sur un rocher et lui dire " allez, hu ! " mais elle réussit à se retenir juste avant que sa folie schizphrène ne prenne le pas sur sa raison qui, bien que fragile, arrivait à tenir le coup pour le moment.
Elle regardait Elera à ses côtés qui semblait réfléchir de façon étrange, elle chuchotait toute seule, comme si elle présentait des excuses, ou alors une prière silencieuse.
Lirys était rassurée de savoir que leur conversation resterait secrète, qu'Elera ne dirait rien à Valen Til' Lleldoryn ou à une autre personne haut placée comme lui. Elle soupira encore une fois, elle avait tant bataillé pour se cacher, depuis presque six mois elle faisait tout pour que personne ne se doute de ce qu'elle était vraiment, et, jusqu'à son entretien avec Alidor, personne ne s'en était douté.
Il avait fallu qu'il débarque, celui-là !
Tout ce qu'elle avait fait jusqu'à lors était tombé en ruines à son arrivée. Avec sa stupidité, cet incapable avait réussi à faire griller les plans des mercenaires. A cause de lui, Marlyn avait disparu, et ça, c'était une perte pour l'ordre du Crépuscule, car elle avait un avenir de mentaï impressionant. Mais c'était trop tard, parce qu'il avait débarqué ! Si seulement elle n'était jamais entrée discuter avec Valen ce jour là, jamais elle ne l'aurait croisé, et jamais elle n'aurait su. Mais, d'un autre côté, jamais il ne serait mort, et sa mort était primordiale. Débarassés de lui, les mercenaires du Chaos pouvaient recommencer à manigancer. Mais jamais ils n'auraient cru que le Maître d'Armes de l'Académie se mettrait dans la tête de tous les exterminer jusqu'au dernier...
Maintenant, ils n'avaient plus qu'à espérer de rester cacher dans l'antre assez longtemps pour avoir le temps de tout préparer. Dolohov et les autres...

Ne pas penser à cette histoire. Lirys ne savait même pas ce qu'elle ferait vraiment. Mais elle ne se ferait pas attraper, elle avait été éduquée pour ça, et elle serait prête à tout pour le rester.
Absolument tout.

Soudainement, une voix masculine, un ton étrange, se fit entendre juste devant elles. Lirys leva les yeux à une vitesse impressionante pour manquer de rentrer dans un homme de grande taille. Ses longs cheveux noirs encadraient un visage d'ange qui devait sûrement cacher quelque chose.
Quelque chose d'autre que ce gamin à ses côtés.
D'une voix presque indifférente, il dit :

- Je vous salue, mesdemoiselles.

Silence. Tous se dévisagèrent, jaugeant les capacités de l'autre.
Alors, d'un ton triste, mélancolique, presque larmoyant, il désigna le petit garçon vêtu de haillons et poursuivit.

- J'ai amené ce gamin ici, l'ayant trouvé mort de faim dans les rues. Je me suis donc permis de faire un rapide tour avec lui dans les jardins de cette superbe Académie, avant de l'y laisser.
Adrialin !

Lirys le regarda approcher, il était évident qu'aucun lien de parenté n'unissait ces deux là, mais elle décida de ne pas poser de questions avant de savoir ce qu'il en résultait.
Donc, elle attendit que l'un d'eux veuillent bien parler, et, de sa toute petite voix douce, l'enfant dit, enjoué.

- C'est le monsieur qui m'a amené ici, j'vous jure, même que maintenant je m'y plais, je veux rester !

L'héritière des Nil' Ardov lui sourit gentiment et le regarda quitter l'homme pour s'approcher. Les mots qu'il venait de prononcer étaient dénués de toute contraine ou autre chose qui aurait pu laisser croire qu'il servait juste d'alibi à cet homme pour ses infamies.
Mais pour l'instant, rien ne prêtait à croire cela.

L'enfant continua, toujours aussi joyeusement.

- Vous vous z'appelez comment, madame rouge et madame jaune ?

Lirys le regarda d'un air complètement ahuri, avant de comprendre à quoi il faisait allusion en utilisant ces couleurs, puis, elle lui dit, le plus gentiment possible.

- Je m'appelle Lirys, et voici Elera.

Puis, elle plongea son regard métallique dans celui, de couleur étrangement semblable aux siens, de Shaïlan, avant de demander.
Soudainement, son ton fut légèrement moins agréable.

- Et vous, qui êtes-vous ? Et où diable avez-vous trouvé cet enfant ?!

Regards croisés
Mots inutiles
Silence...