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 logorallye

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Lorek Gyl' Galesh
Lorek Gyl' Galesh

Apprenti Marchombre
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MessageSujet: logorallye   logorallye Icon_minitimeVen 26 Fév 2010 - 13:21

Voila un petit jeu sympa qu'on a testé au lycée avec Xzar, je sais pas ce que ca peut donner sur forum. Le principe est simple: on ouvre un livre au hasard (dont on donne les références), et on note le premier mot sur lequel le regard s'accroche. Si il sagit d'un nom propre, on ne le prend pas et on retire un mot. On recommence sept fois et on obtient sept mots sans rapport apparent. Avec ces sept mots, il faut écrire un petit texte (il peut etre grand aussi remarquez...) en gardant l'ordre dans lequel les mots ont étés trouvés et leur accord en genre et en nombre. Par exemple avec

Âgée
Regard
Première
Chance
Faux
Larmes
Gorge





(je ne me rappelle plus le nom du livre)

j'ai fait:
Elle avait l'air âgée. Depuis 20 ans, elle venait ici sur le banc, jeter un regard a la mer.

20 ans.
Tous les jours

Je ne l'avais jamais ratée. Quotidiennement, je la regardais s'asseoir,
poser délicatement son sac a coté d'elle, poser délicatement son chien
sur ses genoux, et regarder le soleil se lever sur la ville.
Puis repartir de son pas trottinant.
Tous les matins, elle était là pour la première heure du jour.

Qu'est ce qui la faisait venir ici ? Moi même, je n'avais jamais rien
compris a la beauté de la mer. J'avais été muté ici, et j'eu la chance
d'habiter en front de mer.

Ça plaisait a ma femme.

Moi je m'en fichais.

Un jour pourtant, je la remarquais.
Depuis elle m'obsède.

Quel Marin noyé, quel chant de sirène, quel Amour perdu la poussait
chaque matin, a venir voir l'astre de lumière naître du ventre de
l'océan ?

Une fois, j'ai passé le cap. J'ai brisé le Mystère.

"Vous avez tout faux Monsieur.
Asseyez vous."

Intrigué, je lui obéis. Il faisait plutôt frais.
Le temps passa.

J'étais bien.

"Sentez vous le vent ?
L'odeur de l'iode ?
le cri des mouettes ?

Oubliez vous Monsieur.
Vous n'etez plus rien qu'une brise.

Une toute petite brise.

Un souffle

Plus rien."

Elle se leva, me laissant seul.



Je pleurais a chaudes larmes, la gorge nouée.


Voila ! bon alors, les sept premiers mots tirés de Dagon d'H.P Lovecraft:

Voila
l'Ouest
demandez
l'oliveraie
vapeurs
tremblez
paresseux


le texte n'est pas forcément beau drole ou quoi que ce soit et peut se présenter sous n'importe quelle forme: poème, nouvelle, roman (a eviter) etc. bonne chance !

Athesto
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MessageSujet: Re: logorallye   logorallye Icon_minitimeSam 27 Fév 2010 - 18:22

Pas mal le jeu ! J'adore ton texte =D

***

"Demandez moi ce que vous voulez", murmura l'homme, hagard, dans un dernier souffle.

Ils ne répondirent pas. Celui qui les dirigeait sembla hésiter. Son sourcil droit s'éleva à une hauteur démesurée tandis que l'un de ses subalternes faisait scintiller sa longue épée courbe au soleil, qui se couchait lentement, là-bas vers l'Ouest.

"Je ferais n'importe quoi, mais sauvez là...."

Ils suivirent son regard. Et, là, au milieu des vapeurs noires qui s'échappaient de leur maison en flammes, un maigre corps, couvert de suie, décharné, faible, sans vie. Une petite fille. Un doudou serré contre le cœur.

"C'est trop tard, vieux," lâcha le roux, avant de lâcher un rire qui tenait plus du hennissement que d'autre chose. Il reprit son souffle et, devenu rouge, il s'exclama, " Ouais, voilà, c'est ça, tu peux pleurer, elle est en train de crever, ta fille, et toi, gros paresseux, tu ne fais rien." Un sourire mauvais illumina sa face barrée d'une cicatrice boursouflée. Il hennit et s'appuya négligeant sur un gros olivier.

Le père se plia en deux, essuya ses larmes d'un coup de manche rageur, rugit, se releva, se jeta sur lui avec un râle de souffrance. Le roux l'envoya rouler au sol d'un unique coup de pied bien placé.

"Tremblez, mortels, Mr Birzo et ses terrifiants bourrelets passe à l'attaque!", jeta l'homme aux yeux trop noirs avant d'éclater d'un rire malsain.

Le père gémit, eut à peine le temps de se recroqueviller quand le chef le saisit par les cheveux.

"Céla soufie, mainténang".

La lame trancha l'air suffoquant et la gorge blanche. Le chef contempla l'agonie jusqu'à ce que la dernière goûte de vie de l'homme ait taché le sol puis, sans émotion, grimpa sur sa selle. D'un geste, ses hommes et lui partirent dans un galop poussiéreux.

La lune était déjà haute dans le ciel quand, brisant le silence de pierre de l'oliveraie, une petite fille toussa.


***

Septs mots tirés de "Les Survivants", de Robert Muchamore (Un livre génial d'ailleur I love you *fait sa pub *)

Bref:

Aéroport
Espionner
Famille
Abriter
Cheveux
Gourou
Désert !


Lorek Gyl' Galesh
Lorek Gyl' Galesh

Apprenti Marchombre
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MessageSujet: Re: logorallye   logorallye Icon_minitimeSam 27 Fév 2010 - 23:39

Je vais pas faire de texte, juste une précision sur les règles: faut respecter l'ordre des mots ! sinon c'est pas drole ^^ Mais très joli texte Athesto ! au suivant !

Halina Nilsan
Halina Nilsan

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MessageSujet: Re: logorallye   logorallye Icon_minitimeMer 3 Mar 2010 - 15:17

Tom regarda son ordinateur, il cherchait un cadeau à offrir à sa nouvelle petite copine, cela faisait trois ans qu'il collectionnait les filles et qu'il les lachait au bout d'une semaine avec une phrase stéréotypée. La fille de la semaine s'appelait Mathilde et il l'avait rencontré dans un avion. Elle se trouvait juste à côté de lui, en première classe. Pendant toute le durée du trajet, ils avaient échangé sourires et mondanités. C'est seulement à l'Aéroport qu'il avait échangé leurs numéros de téléphone. Le lendemain, il l'avait invité au restaurant, le plus luxueux de la ville. Après une soirée en boite, la plus branchée de la capitale, ils avaient été chez lui et elle avait dormi sur place...

Le couple ne s'était pas rendu compte qu'un homme les espionnait depuis le bas de la ruelle en prennant des photos de leurs ébats.

Tom se demandait donc ce qu'il allait lui offrir pour leur dernier rendez-vous? Une bague? Non, trop symbolique. Des fleurs? Non trop classique. Des chocolats? Non plus. Une robe? Ah oui c'était pas une maivaise idée. Le programme du lendemain serait donc shopping et achat d'un vetement.

Il regarda une photo posée sur son bureau, il y avait une magnifique femme aux cheveux de jais et deux faux-jumeaux, une fille et un garçon devant leur maison dans le Sud de la France. Sa famille. Celle qu'il chérissait mais trompait depuis des années. Son travail le faisait partir aux quatre coins du monde et il avait pris l'habitude de coucher avec d'autres filles pendant ses sejours à l'étranger. Prostituées, étudiantes et femmes mariés, il avait tout essayé. Même un homme une fois.


Le lendemain, il pleuvait à verse dans les rues de Paris, les passants s'abritaient tant bien que mal dans les magasins ou sous les devantures des immeubles. Les couple s'était refugié dans un magasin chic. La jeune femme posa son parapluie dans un pot et retira sa veste. Une vendeuse lui proposa plusieurs robes qu'elle essaya avec envie. Elle s'extasia devant une magnifique robe rouge fendue sur les côtés. Pour favoriser le tout, elle détacha ses longs cheveux roux et admira l'effet dans le miroir. Mathilde adressa un regard chargé d'amour à Tom qui lui répondit par un sourire. Il lui acheta la robe. Et la laissa seule avec son cadeau et son désespoir.

La belle Véronica, cheveux de jais et deux enfants, soupira. Elle se doutait depuis longtemps que son mari la trompait mais voir les photographies bien réelles de son adultère la faisait atrocement souffrir. Elle savait qu'elle vieillissait, que sa paeau n'était plus aussi tendue qu'avant les enfants, qu'elle était plus exigeante et que son mari pouvait avoir envie de voir ailleurs, mais sa trahison la mit au martyre. Des dizaines de photos s'étalaient sur la table du salon. Une brune, une blonde, une métisse, et une rousse. Quatre filles en quatre semaines. Tom se comportait comme un gourou, entouré de ses fidèles. Il la dégoûtait. Où était passé le mari attentionné qu'elle avait épousé? Elle rangea les clichés et appela son avocat. Elle s'était decidée, elle demanderai le divorce !


Tom rentrait chez lui, il était pressé de revoir sa femme et ses enfants. De les serrer dans ses bras et de diner les petits plats de sa Veronica adorée. Il entra dans le garage de la maison et gara sa voiture. Il soupira d'aise en regagnant ses pénates. Il ouvrit la porte et s'écria: Bonjour ! Papa est rentré ! Pas une seule réponse ne s'éleva de la cuisine ou de l'étage. Il haussa un sourcil et se dirigea vers la cuisine. Tout était éteint et elle était vide. Il monta à l'étage, les chambres des enfants étaient vides aussi et leurs armoires débarassées de tout vetements. Dans sa chambre, l'étagère de sa femme ne contennait plus rien. Sa maison était déserte !

Un petit mot sur le lit disait: "Je sais que tu m'as trompée plusieurs fois. Je divorce. Vois les détails avec mon avocat. Adieu."
Il relu le mot une dizaine de fois et éclata en sanglots.
Adieu... Adieu... Adieu...

***

Sept mots tirés des Âmes croisées de Pierre Bottero: ce livre est génialissime et fidèle à l'univers de Bottero !! Dommage qu'il n'y ai pas de suite ='(

attaque
puis
signifier
mur
couturier
démon
autoriser


Kloa Rwanda
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Acier
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MessageSujet: Re: logorallye   logorallye Icon_minitimeDim 1 Juil 2012 - 17:36

J'aime bien ton texte...



*
La meilleure des défenses est l'attaque. Toujours.

Ilöna plissa les paupières, esquiva la lame d'un gracieux mouvement du buste puis plongea en avant, son propre sabre pointé vers l'ombre qui lui faisait face. Le sang battait à ses tempes alors qu'elle enchaînait une série de feintes adroitement menées, si vives que le tranchant de l'arme ressemblait à une flamme d'argent luisant la semi-pénombre. Son adversaire s’essoufflait, elle le sentait. Sûre de sa victoire, elle esquissa un sourire triomphant en se projetant de tout son point en direction de...

Coup trop lourd. Trop fort. Une racine. Emportée par son élan, elle trébuche. Sang. Dans sa bouche. Noir. Dans sa tête. Elle ouvre les yeux. Échec.

"Qu'es-ce que cela peut donc signifier ?" La voix de l'homme était chargée d'une colère mal dissimulée. "Qu'est-ce que cela peut signifier ? Je vais te le dire, ma petite. Cela signifie que tu vas devoir quitter cet établissement aussitôt que tu auras préparé tes bagages. C'était ta dernière chance, Ilöna, tu le sais. Je... nous t'avions prévenue." Il se tourna vers elle, les traits contractés, sans oser croiser son regard. "Je suis désolé." La jeune fille baissa la tête, la gorge nouée. Elle avait tant espéré, tant attendu. Et voilà qu'on la sommait de quitter cet endroit qu'elle avait atteint à force de détermination et de sueur, de travail et de ténacité, au prix de multiples efforts et d'innombrables sacrifices. Soudain, tout la dégoûtait.

Elle leva des yeux brillants de larmes vers le guerrier. Il était encore en armure, et son épée était tâchée de gouttelettes écarlates. "Vous êtes certain que..." Sa voix se brisa. Elle connaissait la réponse, bien sûr. On connait toujours la réponse à nos convictions intimes. Avec un soupire tremblant qui lui secoua longuement le corps, elle s'appuya contre le mur de la petite cour, le regard lointain. Bientôt, elle allait devoir partir de ce lieu dont elle si souvent rêvé pour s'engager sur les chemins sinueux de l'aventure, dans une quête dont elle ne connaissait rien. Ni le nom ni le dénouement. Pourquoi le destin se montrait-il si cruel envers elle ?

"Tu vas devoir aller chez le couturier pour lui rendre ta tunique. Et puis, il sera content de te dire adieu. Je crois qu'il t'aimait... enfin, je veux dire, qu'il t'aime bien." La voix grave de l'homme fit sursauter Ilöna, la tirant brutalement de ses pensées. Elle hocha la tête, lentement. Elle aussi appréciait Joan, avec ses sourires complices et ses gentillesses pleines d'attention. Se redressant péniblement, elle desserra ses lèvres closes par l'opacité de son chagrin. "Je peux m'y rendre tout de suite... maître ?" Un rictus amer tordit ses traits en une grimace douloureuse. Maître. La considérait-il encore comme son élève ? Elle sentit l'hésitation du combattant avant même de voir sa main s'avancer doucement afin de lui caresser les cheveux avec une délicatesse qui lui arracha un long frisson, la tirant du même coup de son apathie. La souffrance qu'elle lut sur son visage buriné la fit tressaillir. "Tu vas me manquer, petit démon." Un souffle. Un regret. Elle frémit. L'homme lui pressa brièvement les doigts puis recula de quelques pas afin de l'autoriser à partir.



*
Sept mots tirés de "Viral", de Kathy Reichs, un livre spécial mais pas mal du tout !



bourdonnement
salants
aigu
attendu
rose
visage
nuit


Attalys Til'Ewin
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MessageSujet: Re: logorallye   logorallye Icon_minitimeJeu 12 Juil 2012 - 11:35

Ce fut un bourdonnement ténu qui me tira de ma léthargie. Je me redressai brusquement, les muscles contractés, les doigts crispés sur le manche de mon bâton de marche. Autour de moi, tout était calme. Trop calme, sans doute. La lune brillait faiblement au-dessus des marais salants lorsqu'un sifflement aigu retentit tout près de mon oreille. Cette fois-ci, je me levai d'un bond, les pieds bien ancrés sur le sol, tous mes sens en éveil. Mais, malgré tous mes efforts, je n'entendis rien de plus, rien d'autre que le souffle du vent, le chant des grillons et les craquements de la végétation endormie. Le bruit de moteur tant attendu ne venait pas.
Et puis, soudain, une lueur attira mon attention. Une forme humaine courait vers moi, toute fluette et menue, avec ses longs cheveux détachés qui formaient comme une auréole étincelante autour de sa tête. Quand elle s'arrêta devant moi, je vis sa chemise de nuit rose à la lumière de la bougie qu'elle tenait étroitement serrée dans sa main moite, juste au-dessus son coeur. Son visage de petite fille était tourné vers le mien et ses grands yeux bleu roi me jaugeaient d'un regard sévère. À cet instant, plus rien ne comptait. Il n'y avait qu'elle et moi - et la nuit.


~

Les prochains mots sont tirés de "La fille au pinceau d'or", un livre de Marie Bertherat :

ami
peintre
main
quand
elle
bourgeoise
jour



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MessageSujet: Re: logorallye   logorallye Icon_minitime



 
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