L'interrogatoire de Marlyn Til' Asnil (RP terminé)

Lorsque Marlyn reprit connaissance, elle se retrouva dans une salle particulièrement lugubre et obscure. A moitié nue et attachée à un chevalet de torture, elle n'était pas en position de tenter de s'échapper, d'autant qu'il était impossible de dessiner dans cette salle.

Alors que ses yeux fouillaient la pénombre, la voix de Valen s'éleva, dure :

- Pourquoi as-tu trahi la confiance que j'avais en toi, Marlyn? Tu étais capable d'accomplir de belles choses, de grandes choses... et au lieu de cela, tu es devenue une aberration. Une personne capable de tuer sa propre soeur sans le moindre remord, un assassin capable du pire pour une cause parfaitement risible...
Ton Chaos, apprentie Mentaï, ce n'est rien d'autre qu'un retour à l'animalité en niant toute humanité! En niant ce qui fait de nous ce que nous sommes!

Lorsqu'elle se réveillé, sonnée, Marlyn se trouvait attachée, sur un étau, les membres en croix, dans la pénombre totale.
Affolée, elle tenta d'investir les Spires, sans succés. Elle était piégée....
D'un autre coin de la salle s'éleva une voix dure, sentencieuse..

- Pourquoi as-tu trahi la confiance que j'avais en toi, Marlyn? Tu étais capable d'accomplir de belles choses, de grandes choses... et au lieu de cela, tu es devenue une aberration. Une personne capable de tuer sa propre soeur sans le moindre remord, un assassin capable du pire pour une cause parfaitement risible...
Ton Chaos, apprentie Mentaï, ce n'est rien d'autre qu'un retour à l'animalité en niant toute humanité! En niant ce qui fait de nous ce que nous sommes!

Marlyn dégoûtée des paroles blanc bleu du maître d'armes, redressa la tête,(à moitié nue quand même !), et lui lança un regard de profonde haine, avant de répondre ::

Quelle confiance ? La confiance de me fouetter peut-être ! Je ne suis pas une aberration ! Je suis devenue plus forte, plus puissante que je ne l'ai jamais été avec vous tous !
Peut-êter que l'humanité est une abbération, elle aussi ! Je vous hais, tous, autant que vous êtes,et le Chaos m'aidera à me venger !
On dit donner sa confiance, et on ment. On dit avoir foi, mais on fait mal ! Pourquoi reter de votre côté, hein ? Pourquoi ?!

Sa rage trop longtemps contenue coulait avec les mots qu'elle crachait à Valen.
Peu importe les tortures...les souffrances..
Elle ne dirait rien....

- Tu n'es pas plus puissante ni plus forte que quiconque dans cette Académie, Marlyn Til' Asnil! Tu as simplement emprunté la voie la plus facile! Il est tellement plus simple de se laisser corrompre et de cesser de lutter pour se laisser sombrer dans la noirceur et la haine! Oublies-tu toi-même les actes que tu avais commis qui t'ont infligé une souffrance évitable?!? Crois-tu avoir été la seule à souffrir? Et oui, tu es une aberration! Plus que quiconque les mercenaires du Chaos t'ont fait souffrir! Tu luttais contre eux et tu les haïssais! Rejoindre leurs rangs comme tu l'as fait est la pire des absurdités! Mais tu as fait ton choix et tu en assumeras les conséquences jusqu'au bout... car je ferai ce qui devra être fait pour le plus grand bien.

Un moment, Valen s'interrompit avant de reprendre la parole sur un ton étrange qu'on ne lui connaissait pas :

- Cette salle est nommée la Salle de l'Oubli. De mon avis, elle ne pouvait pas avoir de meilleur nom, je suppose que tu comprendras pourquoi si ce n'est pas déjà fait. De telles salles ne devraient pas exister... je ne les aime pas et je cautionne encore moins leur existence... mais, comme tu le sais si bien, apprentie Mentaï, de telles salles sont un mal et une souffrance nécessaires en certaines circonstances. Je connais ta trahison de longue date et ton acte d'aujourd'hui m'oblige à recourir à l'interrogatoire auquel tu assisteras bientôt. Si tu avais gardé ta couverture, tu m'aurais donné les informations que je voulais sans le savoir et sans en souffrir. A présent, tu devras subir les conséquences de tes choix et de tes actes, comme nous tous...

A ces mots, Valen quitta la salle. Personne ne pouvait s'échapper de la Salle de l'Oubli... Le demi-Faël le savait et retardait l'échéance de cet interrogatoire qui le meurtrirait sans doute pour le reste de sa vie. Pour l'heure, il devait aller voir Easlya et Yaemgo.

Slynn s'était glissée au travers du dédale secret qui permettait d'accéder à la Salle des Secrets avant de franchir la porte de la Salle de l'Oubli. Silencieusement, elle vint se placer devant Marlyn, la toisa un moment, et prit finalement la parole :

- Vous ne le saviez sans doute pas, Marlyn Til' Asnil, mais vous avez profondément atteint Valen. Il avait une haute opinion de vous, même s'il le cachait bien. Personnellement, je n'en suis vraiment pas étonnée. Vous étiez bien trop violente et immature pour devenir autre que ce que vous êtes devenue... à savoir une apprentie Mentaï particulièrement malhabile. Je me demande bien pourquoi votre maître a choisi une personne aussi indisciplinée que vous comme apprentie, ce qui est étonnant quand on sait que les mercenaires du Chaos sont avant tout très disciplinés...

- Oh, que si, vous êtes indisciplinée... aucun mercenaire du Chaos, aucun apprenti Mentaï ne se serait laissé submergé par ses émotions comme vous l'avez si souvent fait pour la simple et bonne raison qu'ils doivent toujours agir de manière froide et calculée. Ils savent que la moindre erreur peut être fatale! Votre maître a bien dû vous l'enseigner...

S'interrompant quelques instants, elle reprit sa tirade sur ce même ton doucereux et sarcastique :

- Par ailleurs, saviez-vous qu'aucun mercenaire du Chaos ne fut jamais capturé par quiconque? Contrairement à vous, à ce qu'il semble, ils savent qu'il ne faut jamais se laisser capturer vivant car, si résistants qu'ils soient, ils savent pertinemment bien qu'ils finiront par céder à la torture avec le temps. C'est pour cela que tous les mercenaires du Chaos qui étaient sur le point de tomber entre nos mains ont préféré se suicider plutôt que de se laisser capturer. Je le sais mieux que personne, j'ai déjà traqué des mercenaires qui se sont tués lorsqu'ils ne pouvaient plus fuir... C'est l'une des raisons qui fait que l'on ignore tout de la Guilde du Chaos. Les rares renégats sont impitoyablement traqués et les autres mercenaires ne reculent devant rien pour préserver leurs secrets.

Vous ne savez sans doute pas grand-chose, Marlyn Til' Asnil, mais vous allez nous donner les moyens de remonter jusqu'à un Mentaï... Rien que pour cela, nous devrions vous remercier!

- Pour vous faire parler Til' Asnil, j'utiliserai tous les moyens possibles et imaginables. D'autant que je serai assistée par Ivan Derkan, un charmant pirate que vous connaissez déjà, je pense...

Slynn n'avait aucun remords à faire ainsi allusion au récent viol de Marlyn. En parlant d'Ivan comme elle le faisait, elle traduisait les soupçons qu'avaient nourri Valen, Vivyan, et Ena. Ils pensaient bien que seul Ivan était vraiment capable d'un tel acte, surtout qu'il était ivre mort ce jour-là, mais tant que Marlyn refusait de témoigner, il était impossible de régler cette affaire. Une sale affaire qui avait blessé Marlyn très profondément... chose que Slynn savait parfaitement.

Quand Vivyan entra dans la salle, Slynn eut l'air quelque peu troublée pendant un fugace instant avant de recomposer son expression habituelle. La Sentinelle la salua avec la grâce qu'on lui connaissait et s'abstint de réellement faire la conversation avec Vivyan, par peur de montrer au grand jour ses sentiments...

Vivyan restait muette et fesait figure de statue insesible à ce qu'on pouvait lui dire. Mais en entandant Marlyn elle saisit l'ouverture qu'on venait de lui offrir. C'est alors que sa voi s'éleva froide et totalement détachée bien que ces mots lui arrachait la gorge.

-Pour cela il faudrais que tu nous donne les raisons pour lesquels tu ne veux plus le voir...

Il fallait être cruel et sans pitié, seulement ce n'était pas dans la nature de Vivyan. Pourtant à cet instant précis elle ne laissait transpirer aucune émotion. Ce serait après qu'elle aurais à supporter ses sentiments...

- Et bien, voyez-vous ça! La vipère crache son venin sur Ivan Derkan afin de le faire tomber! Quel coup de génie! Notre estimé concierge est si immoral qu'il en serait bien capable... à ceci près que nous sommes par hasard dans une salle d'interrogatoire où vous, Til' Asnil, êtes dans une situation des moins confortables et comme par hasard vous témoignez enfin sur cette histoire... Pauvre imbécile! Vous croyez donc nous abuser?!?

Toujours aussi humiliante et blessante... Slynn haissait Marlyn. Une jeune fille à l'égo démesuré, arrogante, et pour le moins irréfléchie. Sa maîtrise du Dessin, pour peu que l'on puisse employer le terme maîtrise, reflétait parfaitement cet état de fait. Tout dans le pouvoir brut qu'elle avait puissant... incapable d'aucune subtilité, d'aucune maîtrise, et encore moins de sang-froid et de réflexion.

- Vous serez impitoyablement torturée pour nous donner les réponses que nous voulons, Til' Asnil... Et ne croyez pas que nous sommes incapables de discerner les mensonges venant de votre langue venimeuse!

- A ta place, femelle insolente, je me clouerais le bec avant que je ne t'arrache la langue! Fais la fière tant que tu peux, parce que tu chanteras bientôt sur un autre air avant que j'en aie fini avec toi! Les donzelles dans ton genre, ça gueule beaucoup, mais ça flanche avant que l'on ne les ait touchées avec le fer chauffé à rouge! Et aussi vrai que je sois Ivan Derkan, le plus grand des capitaines pirates des Alines, tu cèderas avant la fin!

Ivan venait de pénétrer dans la pièce. Tout en lançant sa réplique sur un ton railleur et menaçant, il s'était rapproché de Marlyn et, sans crier gare, la frappa de manière violente au visage d'un revers de sa main. La main qui portait une chevalière élégante qui venait de s'enfoncer dans l'oeil droit de Marlyn. La blessure ne la tuerait pas, mais il était fort probable que son oeil droit en paierait les conséquences.

La marchombre avait lutté contre l'envie, contre la rage qui s'emparait d'elle si fréquement, mais elle ne pouvait ignorer l'apel, et devait à tout pris ce rendre à la salle des secrets...Valen le lui avait demandé...Elle se rendit compte que le temps avait filé, et courrut d'une démarche féline, traversant le parc,sucitant quelques regards des élèves qi prfitaient du temps clément. Elle se rua dans les escaliers, et stoppa devant la porte, et attendit un instant, bien que sa respiration fut toujours lente et profonde, et que son corp fut toujours frais et dispos. Enfin elle poussa la porte en jurant intérieurement au bruit qu'elle faisait. Elle s'installa contre le mur, et entendit les répliques successives de Slynn, puis de Marlyn. Elle sentit un étrange sentiment la parcourire, mélange de dégout et de affliction envers Slynn...Elle mentait de nouveau...Elle aurait presque sourit devant la haine que Slynn semblait être pour Marlyn...C'était presque impressionant. Cette reflexion cacha un brf instant le sentiment de cloistration qui l'emplit bientôt...Là, enfermée sous terre, coincée...Elle se força à chasser de son esprit les murs gris, froids et exeptionellement solides qui empêchait toute effraction physique...

Et, songea t'elle sans vraiment y penser, l'Accès au Dessin...

Elle s'approcha de Vivyan, lui sourit, cachant son mal-être, puis fixa Slynn, avant de lui adresser une espèce de grimace, en guise de salut. Puis elle porta toute son attention sur Marlyn, qui paraissait animée du rage sans borne, nuancée par une certaine peur. Elle voulut ouvrir la bouche, puis se ravisa. Autant attendre Valen...
Elle se surprit à écouter des pas qui, manifestement s'approchaient...Elle espéra que ce seraient ceux de Valen, mais la démarche lourdeaudes et les grognements indistincts l'en détrompèrent. Ivan entra dans la pièce, et contrairement aux trois autres elle ne tourna pas la tête. Elle était répugnée par cet ignoble pirates...

- A ta place, femelle insolente, je me clouerais le bec avant que je ne t'arrache la langue! Fais la fière tant que tu peux, parce que tu chanteras bientôt sur un autre air avant que j'en aie fini avec toi! Les donzelles dans ton genre, ça gueule beaucoup, mais ça flanche avant que l'on ne les ait touchées avec le fer chauffé à rouge! Et aussi vrai que je sois Ivan Derkan, le plus grand des capitaines pirates des Alines, tu cèderas avant la fin!

Il frappa Marlyn, et la marchombre mis mois de 50 milièmes de secondes avant de réagir. Elle attrapa un le bras qui avait frappait et fit reculer le concierge avec une tel brusquerie qu'il faillit tomber. Elle bloqua son bras et lui dit, d'une voix parfaitement calme et glacée:

-Hé la...On ne tape pas sans autorisation...Petit Prétentieux!

Mais qu'est ce que cette dépouille quasi éternellement imbibée faisait elle encore dans cette académie? Sans bouger, elle fixa Marlyn...Elle songea avec douleur à ce que cette traitre avait fait à Valen, ce qu'il avait du ressentir. Elle faillit se donner une gifle, pour arretter ses pensées.

Alors qu'Ivan allait visiblement répliquer vertement, Valen fit irruption dans la salle en faisant sursauter tout le monde avant de prendre la parole sur un ton glacé :

- L'heure n'est pas aux dissensions! Il est des réponses dont j'ai grand besoin pour le bien de tous et, que cela vous plaise ou non, j'utiliserai tous les moyens utilisables, même si cela doit nous en rendre malades! Marlyn, nous t'avions donné ta chance lorsque nous te soupçonnions, aujourd'hui, ce n'est plus l'heure des remords. Tu as choisi ton camp, tu en assumeras les conséquences... jusqu'à la mort!

En ce moment, Valen était froid et autoritaire. Il avait une impressionnante aura et il ne faisait aucun doute qu'il tiendrait sa parole... il torturerait pour obtenir ces réponses, même si cela l'en rendrait complètement malade. D'une voix sans âme, il demanda à Marlyn :

- Qui sont les autres traîtres?

Comme la jeune fille ne répondait pas, Valen adressa un signe de tête à Ivan et celui-ci se mit à l'oeuvre aussitôt...

Valen arriva...et avec lui, l'interrogatoire. S'abstenant de répondre à ses questions, Marlyn garda bouche close. Le demi-faël fit un léger signe de tête à Ivan, pour commencer...
Le pirate s'approcha à nouveau d'elle, de sa démarche chaloupée, tandis qu'elle s'acharnait toujours contre ses liens, dans un dernier sursaut de rage. Au premier coup, elle ne dit rien, n'ouvrit pas la bouche.

*Ne dis rien, ne crie pas....supporte, Marlyn...*

Le forban continua de la rouer de coups, et ainsi une douleur cuisant la prit. Toutefois, elle ne dit rien de plus. Cette fois, Ivan emplit ses blessures de sel. Une vague de douleur envahit son corps, la raidissant un instant. Un cri s'échappa malgré elle de ses lèvres, signe de faiblesse par excellence.
Essayant de se reprendre, l'apprentie Mentaï se mordit les lèvres, pour s'empêcher à nouveau de hurler de douleur. Jetant un regard haineux vers le pirate, elle le vit avancer vers un foyer, la dague au poing.
Pour la faire chauffer à blanc...
Les yeux de la jeune fille s'agrandirent de terreur, au fur et à mesure qu'elle perdait contrôle de ses gestes et de ses réactions.
Le sel qui imprégnait ses blessures lui faisait mal, elle commençait lentement de trembler, mais pas un son autre que des légers grognements de douleur ne sortit de sa bouche.
Ivan revient. L'éclat de la lame chauffée à blanc se reflétait dans ses yeux pervers, alors qu'il s'avançait. Se débattant comme une folle, Marlyn ne put empêcher ce qui arriva...
Le hurlement de douleur qui s'ensuivit résonna dans les épais murs de cette salle, avant de disparaître. La dague était enfoncée jusqu'à la garde dans son épaule gauche, le feu dévorant les chairs. Il lui semblait que son corps était en flammes, tellement la douleur était vive. Le pirate ne s'arrêta pas là.
D'un geste rapide, il retira sa dague, arrachant un autre cri de douleur à la jeune fille, en faisant tourner la lame avant de la sortir. Un liquide chaud coula le long de son bras, mais elle n'y fit même pas attention. Seule comptait la douleur qui irrradiait le côté gauche de son corps.
Ivan Derkan refit légèrement chauffer la lame, avant de continuer. De nouvelles blessures...de nouveaux cris...mais pas un mot autre ne sortit de ses lèvres...

Marlyn, le visage cuisant, le corps tremblant,eut beaucoup de mal à retenir les larmes de rage et de souffrance...

*Ne pleure pas, tu n'en seras que plus vulnérable, Marlyn. Ne pleure pas !*

Trop tard. Ivan enfonça à nouveau sa dague dans la même épaule, juste à côté de l'autre blessure, et cette fois, Marlyn eut tellement mal qu'elle ne put retenir cette larme unique...
Il n'y en aurait pas d'autre.
Pendant le temps que mettait Ivan à rechauffer la lame, la jeune fille releva péniblement la tête, grimaçant, et dit, la voix entrecoupée par des spasmes douloureux :

-Je...je ne..vous...dirais rien...

Dans un dernier sursaut d'énergie, Marlyn tenta de se redresser légèrement, et de maintenir la tête haute. Tache extrèmement ardue, car la douleur lui minait le corps, et la vidait de son sang, de son énergie.
Ivan se rapprocha encore, son arme chauffée à blanc. Avant qu'il ne la plante encore dans son corps, torture effroyable et insoutenable, Marlyn donna un violent coup de tête au pirate qui, sous l'effet de la surprise, lâcha sa dague, qui tomba au sol. Le coup n'était pas assez puissant pour lui infliger beaucoup de dégâts, mais il avait été son ultime recours...
A présent, vidée du peu d'énergie qui lui restait, elle ne put maintenir son corps plus longtemps, et seuls les liens qui lui enserraient les poignets les les chevilles permettaient de la maintenir à la verticale...

La jeune femme fixait Marlyn, immuable. En cet instant, la rage montait en elle doucement, avec lenteur mais surement, force sans borne, pas encline à liberer le corps. La jeune felixia paraissait lamentable, blessée, physiquement, mais plus encore dans son amour propre, humiliée...La marchombre songea à la scène au lac. Elle avait blessé deux élèves...Mais maintenant, tout était différent. La salle était froide, mais pas aussi humide qu'on aurait pu le penser. Ena ne parvenait plus à garder ses pensées sur le corp las, pantelant devant elle. Elle devait savoir maintenant...Elle était sure qu'il était revenu...Mais il lui fallait son nom...Elle se demanda si Valen savait que de nouveau, elle ne servait que ses propres desseins...Piètre Sous-directrice...Mais on ne se renie pas...
Le silence était lourd. Marlyn ne voudrait pas parler. La jeune femme s'avança un peu, le regard noirci par la colère, mais la voix tranchante et glacée qui parla était impassible:

-Marlyn, nous ne te demandons rien d'autre que les noms de ceux qui sont tient. Ne te rend tu pas compte qu'ils ne sont rien...Parle, jeune fille...Parle...

Elle s'aretta. Les yeux plantés dans ceux de Marlyn. Doucement, elle s'aprocha, sentant l'odeur du sang monter dans ses narines. Avec lenteur, elle approcha ses lèvres de l'oreille de l'apprentie mercenaire, et un souffle en sortit, un souffle imperceptible, qu'elle était certaine que même Valen n'avait pas entendu. Elle avait risqué en parlant si faiblement que la l'él-ve ne l'entendent pas...Mais si elle était apprentie mercenaire..

-Je ne veux qu'on nom...Donne-le moi...

Mal...Elle avait mal. Tout son corps irradiait la douleur. Tentant tant bien que mal de l'oublier un peu, la jeune fille vit Ena Nel'Atan la fusiller du regard, avant de parler, d'une voix impassible :

-Marlyn, nous ne te demandons rien d'autre que les noms de ceux qui sont tiens. Ne te rends-tu pas compte qu'ils ne sont rien...Parle, jeune fille, parle...

Et pour toute réponse,un regard plus noir encore de la part de Marlyn. A ce moment, en dépit des autres personnes, de Slynn, Valen, Ivan, et Vivyan, la marchombre se rapprocha, profitant de ce que l'apprentie mercenaire soit attachée pour se pencher jusqu'à son oreille. Le sang continuait de couler des nombreuses plaies de la jeune fille, mais l'acier brûlant en avait cautérisé une partie, et seule la douleur restait bien vive. Essayant de détourner la tête, pour échapper au regard de Ena, en vain, elle ne put qu'entendre ce qu'elle lui disait en aparté des autres.

-Je ne veux qu'un nom...Donne-le moi...

Jetant un regard aux autres, à Valen, qui la regardait, dégouté, à Slynn, dont on percevait la haine quand elle croisa son regard, à Vivyan, qui semblait impassible, et enfin à Ivan, qui ramassait sa dague, rouge de colère, Marlyn savait qu'ils ne reculeraient devant rien, pour leurs réponses...Et Ena qui attendait, presque collée à elle, si proche de son oreille qu'elle sentait son souflle régulier...
Se mordant la lèvre, elle murmura, de façon que seul Ena puisse entendre, d'un ton submergé par la haine, mais tremblant, à cause de la douleur :

-Non.

Puis, plantant son regard venimeux dans celui de la Sentinelle Ar'Kriss, elle reprit à voix haute, de sorte que tout le monde, y compris le demi-faël, l'entende :

-Allez vous faire voir.

Et tandis qu'elle luttait contre ce corps blessé, tandis qu'elle tachait d'oublier où elle était et ce qui la faisait souffrir, elle sentit une autre personne se rapprocher d'elle...

- Les messes basses, ce sera pour une autre fois...

Valen avait lancé un regard perçant à Ena en sachant pertinemment bien qu'elle parlait à voix basse avec Marlyn. Ce qu'il devait faire le dégoûtait suffisamment comme ça sans qu'en plus Ena essaie une fois encore de jouer son propre jeu, anéantissant les efforts que faisait le demi-Faël.

D'une voix à nouveau contrôlée et glaciale, il reprit à nouveau la parole :

- Marlyn, tu es sur une voie sans issues, ou presque. Si tu ne parles pas, tu finiras probablement par mourir sous la torture. Et si tu parles, ton maître essaiera de te tuer, mais nous serons là pour te protéger. Quoi que tu puisses en dire, ton maître se sert de toi! Ce qu'il adviendra de toi, il s'en fiche. Pour lui, tu n'es qu'un pion... un pion qu'il ne connaîtra jamais, un pion qu'il n'hésitera jamais à sacrifier. Est-cela que tu veux? Etre un pion dont on se débarrasse quand on n'en a plus besoin? Etre un outil d'assassin?!?

Il s'interrompit un bref moment avant de reprendre :

- Tu as souffert parmi nous, nous ne le nierons jamais. Nous t'avons torturée... Un mal nécessaire avions-nous estimé... Nous avons tous nos torts, mais jamais nous ne t'avons considéré comme un objet et jamais nous ne t'utiliiserons comme tel! Ivan Derkan, ici présent, l'a oublié et il en paiera le prix... oh, oui Ivan! Tu paieras...

Valen s'était tourné vers le concierge qu'il regardait d'un air haineux. Le pirate avait été démasqué, il paierait... Qu'importe la manière dont cet interrogatoire tournerait.

- Nous t'offrons une chance de redevenir toi-même. De redevenir un être humain, et non l'outil d'assassin que ton maître a fait de toi! Pour cela, il ne nous faut qu'une seule chose... son nom! Et le lieu où tu le retrouvais! Dis ce que tu sais, et ces tourments s'arrêterons pour tout le monde! Alors, Marlyn, que choisis-tu?