[Répartition] Alatariel Elanessë (Corbac)

La jeune femme après s'être renseignée auprès d'un élève de l'Académie rejoignit sans détours le bureau du renommé Merwyn Ril'Avalon.
Pendant le trajet elle remarque l'immensité des lieux où se côtoyai toute sorte de personne pour la majorité d'au moins dix ans plus jeune qu'elle.
Elle toqua quatre petits coups à la porte de son bureau puis une voix chaleureuse lui dit d'entrer. Ce qu'elle fit sans cérémonie, d'un pas décidé mais discret sans pourtant être celui d'un marchombre.
Ses cheveux attachés dans une élégant chignon de nates dont cinq s'en échappaient et ondulaient gracieusement, éfleurant son sabre bleu nuit et son tatouage, logé dans le creux de ses reins, marqué dans une langue non Alavrienne, accompagnant tous ses mouvements.
Elle se trouva face au directeur qui, elle le savait était une personne au caractère enjoué.

_Bonjour Merwyn. Dit- elle comme à un vielle ami d'enfance avec son sourire radieux.Je m'appelle Alatariel Elanessë.

Il lui rendit cordialement son bonjour et lui désigna un fauteuil dans lequel elle pris place.
Face à lui elle se retrouvait comme enfant essayant de persuader ses parents. A cette pensée elle revit le visage des siens.
Elle eu un hoquet de frayeur en revoyant les derniers instant de ses parents.
Elle se reprit rapidement mais se demandait pourquoi l'homme qu'elle avait désormais en face d'elle lui faisait remonter ces souvenirs gardés secrets.
Elle continua.

_Autant ne pas y aller par quatre chemin,fit la jeune femme qui avait repris tout son aplomb.je suis venue ici pour perfectionner mon don de dessin et mon maniement des armes afin d'un jour je devienne Sentinelle à l'entier service de l'Empire.

Merwyn la regardait toujours souriant mais avec plus d'attention. La moyenne d'âge des élèves de l'Académie dépassait rarement les dix-sept ans et aucun n'avait affirmé clairement vouloir devenir Sentinelle. Il se demandait bien pourquoi n'était-elle pas venue plus tôt.
Cependant il garda pour lui ses questionnements.

_j'espère pouvoir être reçue par cette Académie....

Soudain, la porte s'ouvrit brusquement et, sans aucun préambule, un homme de haute taille et de large stature entra dans la pièce sans se préoccuper d'Alatariel. Dans ses mains, il portait une pile de feuilles assez importante et, en les voyant, Merwyn eut un regard las.

- Encore?!? Dit le mythique dessinateur.

- Et, oui! En même temps, tu as une manière bizarre de tenir la comptabilité à laquelle je ne comprends rien... Donc, c'est toi qui t'en occuperas avec ton zèle habituel!

La voix débordait d'ironie et c'est avec un zèle volontairement exagéré que Valen dépose la pile de feuilles sur le bureau de Merwyn qui débordait de toutes parts. Le demi-Faël avait l'air affaibli, chose qui n'échappa pas au regard acéré de Merwyn qui se retint pourtant de tout commentaire.
En se retournant, Valen remarqua seulement Alatariel qui attendait patiemment la réponse du directeur.

- Ah, une nouvelle élève! J'ai bien l'impression que Corbac lui conviendrait à merveille...

Le demi-Faël avait à peine plongé son regard dans celui de la jeune dessinatrice avant de se prononcer. Merwyn ne parut guère surpris par cette remarque et répondit avec un petit sourire narquois.

- Effectivement, elle ira à Corbac! Mais je te conseille de déguerpir de mon bureau avant que je ne te change en corbeau, Valen!

Ledit Valen éclata alors d'un rire cristallin avant de répondre :

- Et toi, évite de crouler sous le poids de la fiscalité de l'Académie, ce serait bien dommage de perdre notre directeur dans les affres de la comptabilité!

Les deux hommes se mirent à éclater d'un bref rire complice. Ensuite, d'une courbette narquoise et ironique, Valen quitta le bureau de Merwyn.

La jeune femme qui venait d'assister à la scène faillit laisser échapper un rire, mais à la place un de ses sourires les plus radieux exprimait son amusement. Elle se détendit.
Visiblement l'Académie était un lieu bien singulier, dirigée par des maîtres de l'ironie.
Qui pouvait bien être l'étrange personnage qui avait donné en premier son avi. Alatariel eu le seniment qu'il avait lu dans son âme ce qu'elle savait strictement impossible mais cette homme la troublait, elle savait qu'elle le connaissait déjà mais où l'avait-elle rencontré?
Sortant de ses pensées elle se risqua à une phrase qu'elle dit le plus naturellement du monde.

_Merci de m'avoir accueillis dans votre Académie, où ma répartition fut éffectuée dans la plus grande solennité.

Le remerciment était sincère et son petit écart d'étique élargit un peu plus le sourire du grand déssinateur.