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 Hear me roar.

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Gareth Wilth
Gareth Wilth

Maître fauconnier
Messages : 164
Inscription le : 16/05/2011
Age IRL : 29


MessageSujet: Hear me roar.   Hear me roar. Icon_minitimeSam 10 Déc 2016 - 15:04

Revenir ici... Etrange ? Pas uniquement. Déstabilisant. Effrayant. Revenir là où tout a basculé. Et les images reviennent, nettes dans son esprit. Incapable d'ignorer ses peurs quoique fugaces aujourd'hui. Il ressent à nouveau ce froid, cette sensation de n'être plus. Ce jour où...
La mort.
Ce jour où Gareth Wilth est mort. Dans le froid du nord d'Al-Poll. Mort... Pas réellement. Dans un coma. Dans un état de transe, incapable de la moindre réponse aux nombreux appels. Incapable de reprendre le contrôle, incapable de vivre. Corps pris d'assaut par cet esprit malin hantant son corps depuis toujours.
Deux ans. Deux ans passés loin de ces montagnes, loin de l'Académie. De sa volière, de sa vie. Deux ans... Dont une année perdue. Volée par l'Autre. Une année à planer au-dessus d'un gouffre, les yeux mi-clos, forcé à rester voyeur par-delà un voile de brume infime. De simples pensées tournant au ralenti. Plus de corps, plus rien. Qu'un esprit épuisé, lâchant prise petit à petit.
Revenir ici... Comment peut-il être ne serait-ce qu'encore debout ? Abandonner... L'homme aurait tout donné pour abandonner. Il ne sait pas... Il ne comprend pas. Il était mort. Loin de tout, pourtant, il se souvient. Chaque image est gravée dans sa mémoire, vécu par l'esprit de l'Autre. Visionné en flux continu.

Gareth se souvient. Il ne peut s'empêcher de vouloir fuir à nouveau. Et pourtant, personne ne sait. La confidence, elles ne sont que trois. Et n'en parleront sous aucun prétexte. Elles savent qu'il n'est en rien fautif, lui, continue les reproches. Toujours. Des reproches pour ne plus recommencer. Recommencer à se sentir en sécurité, recommencer à se croire bien plus fort que l'Esprit.

Pourquoi sourit-il ? Parce qu'il n'est pas malheureux. Après tout ça, ces cris, ces flots de sang, il devrait l'être. Non, il n'est pas malheureux. Parce qu'il sait qu'il n'est plus seul, qu'il ne sert à rien de se priver de la compagnie des autres. Jusqu'à maintenant, il évitait tout contact, pour ne blesser personne. La parole, il l'adressait lorsqu'il n'avait plus le choix. Et les filles ont déboulé dans sa vie. Et ce petit bonhomme...

Il lui jette un regard, à ce petit garçon, dans ses bras. Et lui sourit. Aidan agite ses yeux, observant la moindre branche d'arbre à la recherche d'un petit animal. Et lorsqu'il en voit un, il crie de sa petite voix, déformant le nom de l'animal. Avec une mère pareille, comment ne pas connaître dès son plus jeune âge des noms d'animaux.
Le garçon est insouciant, du haut de ses trois ans. Et il est heureux d'avoir retrouvé son meilleur ami...
Le fauconnier a pleuré. Lorsqu'ils sont rentrés de leur voyage, il s'est précipité chez Julia. Pour les voir, pour les rassurer. Par pur égoïsme. Ils lui manquaient terriblement.
Aidan a éclaté en sanglots, s'est précipité dans les bras de l'homme. Pour ne plus le lâcher. Jamais. Le garçon n'est pas son fils. Julia n'est pas sa femme. Elle est sa plus proche amie, celle en qui sa confiance est absolue. Et Aidan... Il est ce fils qu'il n'aura jamais. D'adoption. Son père est mort, le garçon s'est accroché dès sa naissance au fauconnier. Comme à une ancre.
Aidan est une étincelle de vie.

Gareth n'est pas malheureux. Parce qu'il y a aussi Elisha. Parce qu'elle a su voir en lui, parce qu'elle est étonnante. Pourtant, qui l'aurait deviné... En les voyant deux ans plus tôt, ne supportant pas de parler plus de deux minutes à quelqu'un d'autre... L'un et l'autre.
Aujourd'hui, son coeur bat. Pour elle. Cette dernière année de voyage à ses côtés...

Julia pose sa main sur l'épaule de son ami. Elle lui sourit, il comprend qu'il est l'heure de rentrer. Il lui tend alors le garçon lorsqu'un bâillement lui déforme ses petites joues rosées.


- Je vais rester encore un peu. Rentrez, je vous rejoins plus tard.

Ils parlent quelques minutes, Julia prend son fils dans ses bras, regarde une dernière fois son ami et se retourne pour rentrer chez elle. Le fauconnier la suit du regard, elle disparait derrière des arbres. Il ne l'entend plus. Ne la perçoit plus.
Gareth est seul. Devant cette clairière, devant ces montagnes.

Et il les remarque. Ces traces. Pattes arrondies, posées délicatement sur la terre. Un félin... Et il les suit.


Alphéa Ney
Alphéa Ney

Apprentie Marchombre
Messages : 61
Inscription le : 16/06/2011
Age IRL : 29


http://eclipse.eklablog.com/
MessageSujet: Re: Hear me roar.   Hear me roar. Icon_minitimeSam 10 Déc 2016 - 23:19

Pour sûr, c'fait un bail. J'suis d'jà pasée dans c'montagnes. J'sais plus trop c'bien d'fois par contre. C'pas super important. J'sais juste qu'ici, comme d'plein d'autres endroits, j'ai des souv'nirs 'vec Wika.

Ca va, elle m'manque plus comme avant. Mais j'peux pas non plus passer dans des endroits où j'suis déjà passée 'vec elle sans y penser quoi. C'normal. 'fin j'pense. J'sais pas. C'pas comme quand j'me suis décidée à voyager seule. C'pas pareil. C'tait pas une sorte de guide de vie comme mes parents. C'tait plus une partenaire d'voyage quoi. Une part'naire de vie. J'pensais qu'on rest'rait ensemble. Sauf que j'tais son guide, et qu'à son tour, l'avait plus b'soin de moi, mais b'soin de r'tourner à la nature. Forcément qu'ça m'fait d'la peine. Que j'm'inquiète, même si j'la sais capable. J'crois que j'comprends mieux l'inquiétude d'mes parents quand j'suis partie en solo.

N'empêche, j'pense que l'jour où j'aurais des gosses, si j'en aurais un jour, j's'rais une vraie mère poule. Quand j'vois comment j'tais 'vec Wika, une louve du Nord que j'ai r'cueillie. Bon, c'va, j'suis encore près des montagnes, mais j'suis plus trop près d'la Citadelle. J'suis plus dans la zone où sa meute a son territoire. Mais j'avoue, j'ai du mal à m'éloigner plus qu'ça. M'faut encore un peu d'temps.

J'songe à plein d'trucs. Faudrait que j'reprenne ma vie genre. Que j'retourne à l'Académie par exemple. J'ai bien r'fais l'plein d'contacts familiaux à la Citadelle, j'les aimes bien mais sont occupés et j'suis comme Wika, j'ai ma vie à faire, qui m'appelle.

Mais bon. Rien n'presse. Alors j'traîne. J'peux m'permettre d'voyager seule, sans m'presser. D'ailleurs dans ces régions, j'suis souvent sous forme d'once. C'cool. Pis c'bien d'laisser la place d'temps en temps. C'des montagnes, ma forme humaine l'est bien, mais v'là, vu l'coin, c'pas vraiment la plus indiquée, même si j'peux me débrouiller avec.

J'pas faim. J'ai chassé y'a pas longtemps et la chasse 'tait plutôt fructueuse. Donc ç'va. J'me balade just'. Parcourir l'coin. Profiter d'la nature. J'aime bien. J'me sens bien ici.

Mais bon. J'ai c'te sensation depuis peu d'servir à rien, qu'y faut qu'j'me bouge. A la Citadelle, j'aurais pu aider, t'ça. Mes parents m'l'ont proposés. 'fin surtout mon père. Ma mère a bien compris qu'c'pas ça qui m'convient. Faut que j'trouve aut' chose. Du coup j'voyage. J'pense que r'tourner à l'Académie c'la bonne chose à faire. Mais j'peux prend' mon temps. Pis j'avoue, j'angoisse à moitié d'y r'tourner. J'me suis pas barré d'la meilleure des manières. J'bien laissé une lettre mais j'sais pas s'ils l'ont trop bien pris.

Mais c'bien ici. L'once en moi s'sent bien. J'ai jamais trop su si on était deux êtres distincts. Genre, j'sais pas si on est deux esprit, 'vec deux apparences possibles mais dans un seul corps. J'suis pas sûr. J'me sens bien aussi hein, mais j'sais pas. J'me sens bien parc'qu'l'once aussi. J'l'impression.

J'furette. Y'a pas d'Raïs dans l'coin, heureusement. J'préfère êt' sûr vu que j'bouge pas mal, y'a t'jours un risque.

Pis soudain j'croise une odeur connue. C'rigolo, j'suis une quiche pour plein d'trucs, mais j'r'connais c't'odeur. J'l'ai croisé à l'Académie. C'dois être la personne avec qui j'me suis l'plus lié là pas. Pourtant on était pas très proche non plus, c'dire si j'ai pas eu l'temps d'me lier, c'sans doute pour ça aussi qu'j'me suis barré si facilement quand Wika est partie. Mais v'là, y'avait un truc quand même. Pis j'ai pas souvenir d'avoir d'jà rencontré un aut' Métamorphe à part lui. Du coup ça fait quelqu'chose, comme une sorte d'lien spécial.

J'cherche la piste. Y'a d'autres gens 'vec lui. Nan, y'avait. L'odeur est récente. Pis j'me rend compte qu'il est pas loin. Et qu'avec mes conneries, j'tourne en rond. Et j'le vois.

L'a vu mes empreintes. L'a l'air d'les suivre. J'sais pas s'il a capté qu'c'tait moi. J'pense pas. C'plus rare ici les onces qu'dans les Marches du Nord mais c'pas impossible d'en croiser ici non plus. Moins qu'du côté d'l'Académie en tout cas.

J'sais pas trop quoi faire. J'décide d'm'approcher doucement, d'sorte qu'il m'voit vite. D'mémoire, y d'vrait comprendre direct à mon comport'ment que j'suis pas hostile. Un félin qu'a envie d'vous bouffer, ça s'voit. Un félin qu'en a pas envie, ça s'voit aussi. Mais dans l'doute, qu'y s'pose pas trop de questions, après qu'y m'ai vu, j'décide de red'venir humaine avant d'm'approcher plus. 'près tout, même en m'voyant, j'pas sûr qu'y m'r'connaisse. D'mémoire son truc c'tait les oiseaux, pas les félins, il a p't'être plus d'mal à les différencier.

Enfin, d'redev'nir humaine... Mi humaine mi Faëlle quoi. Mais j'me comprends. Pis avec mes yeux impairs et la couleur d'mes ch'veux, en plus d'mes traits typés et tout, j'vois pas comment j'peux être plus r'connaissable pour lui. Dans l'doute j'm'arrête quand même à bonne distance histoire qu'y s'sente pas gêné ou autre que j'm'approche trop près. Réflexe animal ça.

Maintenant faut que j'trouve quoi dire.

- S'lut. J'sais pas si tu t'rappelles d'moi. On c'tait croisés à l'Académie. Même si j'reconnais qu'j'y suis pas resté longtemps...

Gareth Wilth
Gareth Wilth

Maître fauconnier
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Age IRL : 29


MessageSujet: Re: Hear me roar.   Hear me roar. Icon_minitimeDim 1 Jan 2017 - 19:54

Un tel félin ne peut pas être d'ici. Perdu ? Peut-être. Une telle bête ne peut se retrouver si près de l'Académie. Fauconnier, oui. Il a cependant également quelques connaissances en félin... Et l'on sait tous pour quelles raisons. Il traque alors la piste de l'animal, empreintes laissées, branches brisées. Et remonte plus haut dans les montagnes, s'éloigne un peu plus des terres de l'Académie.
Et soudain, il la sent. Cette odeur. Les empreintes se font rares, il les cherche en vain. Il relève alors son regard du sol, son attention libérée de la traque, parce qu'il sait. Que l'animal est tout proche. Et Gareth sourit, première pensée pour l'Autre depuis des jours.
Disparu, mais toujours là. Enchainé, dans un coma profond. Incapable de se libérer, de revenir à la réalité. Soulagement.

Un bruissement fait sortir le métamorphe de ses pensées. Il se retourne doucement, se retrouve nez à nez avec le félin. Gareth ne bouge alors pas, le laisse approcher. L'animal semble curieux de lui, étrangement dénué de toute hostilité. Quelque chose s'éveille alors en lui, comme un pressentiment, une sensation de déjà vu.
Soudain, les masques tombent. La silhouette de l'once se brouille, ses pattes deviennent jambes et bras, ses oreilles redescendent sur le côté de sa tête à présent chevelue.
Le souffle du fauconnier est bloqué, ses sourcils froncés. Et il a l'étrange impression de la reconnaître. Et puis après tout, comment se pourrait-il que ce soit quelqu'un d'autre, étant donné qu'il ne connait que deux autres personnes dans son genre... L'autre étant sa jumelle...
C'est elle. Cette femme, devant lui, impossible qu'il ne s'agisse d'elle. Ces yeux, ces cheveux, l'once... Elle s'arrête à bonne distance de lui, il apprécie le geste. Et elle parle. Sa voix s'élève, atteint l'ouïe fine du métamorphe.


- Salut. Ouais, j'me souviens.

Froid, distant. Pas volontaire. Une protection, une barrière, pour les autres. Il ignore la nature de sa transformation, à elle. Est-elle comme lui ? A-t-elle cette bête dans son crâne qui l'empêche de dormir, jour et nuit ? Peut-être pas... Il l'espère, qu'elle ne subit pas les mêmes tortures. Il ne le souhaiterait à personne...

Il se souvient très bien d'elle... Alphéa. Elève à l'Académie de Merwyn, disparue soudainement à une époque. Elle n'a pas changé... Il se souvient avoir éprouvé un réel plaisir à se métamorphoser dans les montagnes à ses côtés. Trouver quelqu'un qui comprend, quelqu'un qui sait. Sa soeur, oui. L'unique différence est dans sa relation avec l'Esprit.
Oui, il se souvient d'elle. Très bien, même. Et se rend soudainement compte qu'un silence s'est établi entre eux, sûrement dû à sa réponse maladroite. Alors il s'approche d'un pas, lui sourit amicalement.


- Excuse-moi, j'suis juste étonné de te voir ici, je voulais pas être froid ou quoique ce soit.

Gareth n'a jamais su parler, les interactions sociales s'améliorent certes parfois en présence de Julia ou Elisha, il n'en reste pas moins incapable de trouver ses marques dès les premières secondes d'une conversation. Il lui faut toujours un temps d'adaptation. Y a quelques temps, il n'en aurait rien eu à faire. Aujourd'hui, il sait reconnaître ses erreurs. Dont cette merveilleuse décision de ne s'accrocher à personne. De peur de les faire souffrir, eux aussi. Aujourd'hui, c'est terminé. Alors il fait des efforts pour se mêler au reste du monde.

- Alphéa, c'est ça ? Je me souviens très bien de toi. Je suis surpris que tu te souvienne de moi, par contre. Je ne suis pas réputé pour être quelqu'un dont l'on se souvient. Quoiqu'il y a un léger détail physique que l'on ne peut omettre chez toi et moi...

Son visage est toujours légèrement froid, mais souriant. Il ne sait pas du tout comment réagir.

- Mais bref. Qu'est-ce que tu fais ici ? Tu es partie sans laisser de mot, la dernière fois. Tu n'as pas eu des soucis ?

Beaucoup trop de mots qui sortent de sa bouche, sensation bien étrange que celle-ci.

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