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 La vie est une putain, elle n'attend pas demain [Inachevé]

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Ewall Ril'Morienval
Ewall Ril'Morienval

Apprenti Marchombre
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MessageSujet: La vie est une putain, elle n'attend pas demain [Inachevé]   La vie est une putain, elle n'attend pas demain [Inachevé] Icon_minitimeVen 20 Sep 2013 - 11:44

Mort. État jugé négatif par l’absence de vie. Passage définitif d’un monde à l’autre. Événement craint de tous, à tort ? Souvent associé au mot inconnu. Et douleur. Pour celui qui meurt, et celui qui vit. Mais la plus grande souffrance est en celui qui reste. Celle de se voir privé d’un être aimé, d’une famille. On ne pardonne pas la mort. On la subit, on vit avec. Et lorsqu’une personne la défit,  la quémande, on se retrouve démuni. La colère en est compréhensible. La mort entache suffisamment notre vie pour qu’en plus ceux qu’on aime l’appelle volontairement. C’est de la torture psychologique. Et de l’égoïsme pur. De la crétinerie de croire que tout sera plus simple une fois mort. Puisque personne n’en revient pour témoigner, qui peut affirmer qu’on ne sent plus rien de l’autre côté ? On s’en persuade, du rien ou du paradis, pour se rassurer, et ne pas vivre dans l’angoisse perpétuelle. Donc, pour une supposition de liberté et d’annihilation de tout ressenti gênant, on se permet d’imposer un deuil aux autres. Car il y a toujours des autres, même pour le petit Caliméro qui se croit seul et mal aimé, ou pas aimé du tout. Il y aura toujours ne serait-ce qu’une personne qui veille sur nous. Peut-être mal, peut-être de très loin, mais présente et qui souffrira de l’absence. Au nom de quel dieu, de quel pouvoir, avons-nous le droit de blesser nos étoiles ? La solitude engendrée de la Mort n’est que la prémisse de bien d’autres malheurs : dépression, alcoolisme, dépendance à la drogue, automutilation…et la mort, encore. Comme un cercle vicieux. Voilà pourquoi on ne pardonne pas la Mort. Voilà pourquoi Ewall savait qu’Anaïel ne lui pardonnerait jamais complètement. Elle pouvait accepter de lui donner une deuxième chance et dire faire table rase de tout cela, elle aura toujours cette crainte et cette colère qu’il se montre à nouveau égoïste.

Aussi l’apprenti marchombre ne savait pas trop comment revenir à elle, et quels mots employer pour s’excuser, et même s’il fallait vraiment qu’il présente ses excuses. Après tout, dans cette histoire, il était tout autant la victime que le bourreau. Assis sur le rebord de la fenêtre de son dortoir, il réfléchissait. Les jours sans Anaïel avaient eut le goût amer du manque, mais par là lui avaient permis de faire le point. On ne rompt pas une promesse. Surtout dans l’ordre marchombre. Et s’il méritait encore d’arpenter la voie, ce serait déjà une aubaine pour lui. Son pied fouettait le vide, à présent dénué de toute envie d’aller plus loin. Il lui fallait une idée. Une qui vienne du cœur, comme celle d’Einar avec la fête pour Astragal. Ensuite, il s’occuperait de plus difficile : trouver les mots. Elle avait le droit de savoir, même si ça voulait dire lui parler de l’autre « femme » qui vivait en lui : la Dépression. Sans ça, elle ne pourrait jamais comprendre. Noukas ronronnait au creux de sa main,, heureux de l’assurance que reprenait son maître, petit à petit. Il était bien plus compliqué et fatiguant de remonter la montagne, une fois que l’on s’en était jeté. Il paraissait même agréable de rester au fond, comparé à la remontée. Se reconstruire. Encore et encore. Ewall avait l’impression d’être sans cesse en reconstruction. Comme un château de cartes que l’on édifie avec soin durant des heures, et que, soudain, un vent extérieur vient le détruire en une seconde. Il ne reste plus qu’à recommencer. Il était ce château de cartes, vestige de la demeure des Ril’Morienval.
Prenant soin de bien tenir son chuchoteur, il fit basculer son corps vers l’intérieur. Il fouilla dans le tiroir de sa table de chevet et en tira un parchemin et un fusain. Il allait pour refermer le tiroir, mais se ravisa et prit trois parchemins de plus. Il quitta la chambre avec le cœur battant la chamade. Il priait les divinités pour ne pas faire de conneries involontaires, avec ses idées. Il dévala les escaliers, saluant avec allégresse et stress les teylus qu’il croisa. Il fit également la rencontre d’Aziel, sur son chemin, qui lui jeta un sourire narquois qui voulait tout dire : « tes jours ici sont comptés ». Le jeune noble prit garde de ne pas lui renvoyer un regard trop mauvais, afin de ne pas s’attirer des ennuis. Ce n’était pas le bon moment s’il voulait récupérer Anaïel. Quoi que…


-Monsieur ?

L’intendant, déjà sur le départ, se retourna, curieux de l’affront qui allait suivre.

-Vous ne la priverez pas de liberté. Jamais. Chassez l’oiseau et il vous volera au nez toute votre vie.

Ril’Krysant se contenta de sourire, moqueur. Expression qui lui allait très mal.

-Je prends note de vos départs, Monsieur Ril’Morienval. Il fut un plaisir de vous avoir parmi nous.

Ewall éclata de rire.

-Il faut faire attention à la manière dont on utilise un nom, monsieur, pardon, Sire ? Il parait que le mien porte malheur.

L’homme retrouva de suite son visage menaçant.

-Serait-ce une menace ?

-De la généalogie.

Si retrouver son nom lui permettait d’user des avantages conférés à celui-ci, il ne s‘en priverait pas. Pas dans cette circonstance.

-J’en ai envoyé aux travaux forcés pour moins que cela. Continua-t-il, fort de son assurance.

-Mais je ne suis plus élève ici. Vous l’avez dit vous-même, avoir pris…note de nos départs. Sur ce, si vous permettez, j’ai un départ à organiser.

Il exultait et tourna le dos à Aziel, continuant sa route tout en sifflant, imitant par là l’oiseau. Le cœur plus léger, il atteint la volière baignée de la lumière encore rosée du matin. Il posa l’un des parchemins sur le recoin d’un mur qui servait de table d’appoint et écrivit.

« Parfois, il suffit juste de regarder du bon côté de la montagne. Ce soir, au coucher du soleil. Prends toutes tes affaires, Aziel n’aime pas les oiseaux.
Ewall. »


Il roula le papier, l’attacha avec un morceau de corde, et choisir une colombe pour faire porter le message. Lorsqu’elle s’envola, il croisa les doigts pour que la marchombre accepte son rendez-vous. Il se laissa quelques minutes à la contemplation de l’oiseau disparaissant dans le ciel, y calquant l’image des ailes de sa promesse. Noukas sautillait sur son épaule, comme un enfant qui croirait pouvoir s’envoler à son tour, à force de. Le jeune homme lui gratta le dessus du crâne affectueusement, puis il reprit la route de ses idées. Elle le conduisit aux cuisines, dans lesquelles il rentra timidement. Les cuisiniers n’étaient pas encore arrivés, mais les commis s’activaient déjà. Pile ce qu’il fallait à Ewall. Il arriva donc dans le dos d’un garçon qui récurait un gros four et toqua doucement au mur d’à côté afin de ne pas l’effrayer. Attention complètement ratée par le fait qu’il n’avait fait aucun bruit en arrivant et que l’aide en cuisine n’attendait aucune visite. Il sursauta donc, laissant tomber son éponge pour placer sa main sur son cœur.

-Désolé. Je ne voulais pas te faire peur.

-Non, non, ce n’est rien monsieur Ril’Morienval. Je…Puis-je faire quelque chose pour vous ?

Entendre une personne le vouvoyer et l’appeler par son nom lui paraissait étrange et satisfaisant à la fois à la fois. Mais d’autant plus étrange que son interlocuteur devait avoir son âge.

-M’appeler Ewall, pour commencer, et me tutoyer.

Le marchombre lui sourit. Il n’avait pas besoin de formules avec lui pour se faire respecter. Et il n’avait pas le statut de sa sœur. Ici, un élève n’était nullement supérieur à un membre du personnel. Du moins, à ses yeux. Voyant qu’il n’osait pas trop s’avancer, le noble en vint directement à ce qu’il voulait.

-Voilà, je voudrais que tu m’apprennes à cuisiner. Rien de compliqué, hein ! Juste un petit repas que je pourrais emmener en pique-nique.

Le commis ouvrit de grands yeux.

-On…on peut vous…te…vous le faire, vous savez ?

Et voilà. Noble, donc ne touche pas aux fourneaux. Et effectivement, Ewall n’avait jamais posé la main sur un ustensile de cuisine. Même dans la troupe de cirque il disposait d’un cuisinier, certes pas de la même trempe que celui de le demeure Ril’Morienval, ou même que celui de l’Académie.

-En fait, je voudrais que ça vienne de moi. C’est pour une surprise, tu vois ?

-Oh ! Et bien…

-Je peux t’aider à nettoyer en échange, pour que tu ne perdes pas ton temps !

Tout service méritait rémunération, même s’il n’était pas question d’argent. Mais il comprit vite que ce n’était pas forcément une bonne idée, comme proposition, car son interlocuteur en resta bouche bée et secoua la tête.

-Non, mais non ! C’est…c’est déjà propre. Je le fais juste parce qu’il faut le faire tous les matins. Mais c’pas forcément sale tous les matins. ‘Pis on est nombreux, y a pas d’soucis, m’sieur. Ewall. Monsieur Ewall.

L’apprenti ne put que sourire avec gentillesse devant tant de maladresse.

-Bon. Sur quel menu part-on ?

Un quart d’heure plus tard, il avait les deux mains dans une pâte à pétrir pour faire des petits pains salés. Et il en chiait. La substance lui collait aux mains et une première douleur se manifestait dans ses bras. Et il poussa un soupir de soulagement lorsque l’apprenti cuisinier lui indiqua que la pâte était suffisamment façonnée. Il tenta de faire des formes originales, comme des cours, des ailes ou encore des petits chapiteaux. Ensuite, il s’attaqua à la confection de tartines gourmandes : il coupa des tranches de pain qu’il grilla volontairement sur le grill, les frotta à l’ail et de l’huile confectionnée à base de petites olives écrasées, et disposa dessus des tranches de viande de siffleur, elles aussi parfumées aux herbes et séchées. Ewall apprit également comment faire des feuilletés aux légumes, et enfin il donna tout son amour dans un fondant au chocolat et à la fraise. A la fin de toutes ses préparations, il était couvert de chocolat, d’huile, de farine et de pâte séchée.

-Tu peux me garder tout ça au chaud et au frais ? Je viendrais y chercher tout à l’heure, en fin d’après-midi. J’ai quelques brins de toilette à faire !

Noukas couina et le marchombre fut prit d’un fou-rire en constatant que ses beaux poils rouges étaient emmêlés des mêmes substances que lui.

-Et je ne suis pas le seul.

Le commis acquiesça et le félicita pour son travail, jugeant que pour un noble, il ne s’était pas trop mal débrouillé. La matinée était plus qu’avancée, et les cuisines s’étaient vite remplies. Il devait même être l’heure de manger pour les académiciens. Il ne tarda donc pas, et fila à la salle d’eau.
Les élèves étant à table, il pouvait jouir des bains pour sa propre personne et en tira une satisfaction toute particulière. D’une, il n’était pas à l’aise avec la nudité, mais vraiment pas. Et de deux, il pourrait s’y prélasser tranquillement, sans les milles et une question de curieux. Il se déshabilla donc avec quiétude, et se laissa immerger avec un soupir de bien-être au contact de l’eau chaude. Le chuchoteur attendait sur le bord du bain, réticent à l’idée de finir à l’eau. Son maître lui jeta un regard amusé.


-Il est hors de question de te présenter à Anaïel dans cette tenue.

Il couina, sautilla pour lui tourner le dos.

-Bon. Si tu veux. Ça va te coller au poil, sécher, et ensuite l’unique solution pour enlever tout cela sera de te couper les poils. Rasé intégralement.

Les yeux globuleux s’agrandirent, prenant presque tout le semblant de visage de la boule de poil, et le marchombre se moqua de lui ouvertement. Noukas se laissa donc prendre ainsi, et finit au creux des mains du jeune homme qui prit bien soin de le laver sans trop tirer sur sa « tignasse ». Une fois son animal remis à neuf, il prit un gant pour enlever sa propre crasse. Il traina, longuement, profitant de cet instant de répit. Lorsqu’il sortit enfin, l’eau avait perdu toute sa chaleur. Il se sécha et remis ses habits sales, le temps de redescendre au dortoir, plutôt que de se promener en serviette. Il vérifia que personne ne trainait dans la chambre et se changea en vitesse, optant pour ses habits de marchombre en cuir souple. Puis il alla s’assoir dans la salle commune, parchemin et fusain en main. Ne restait plus qu’à trouver les mots.
Il resta si longtemps à tenter de trouver quoi écrire, que bientôt la salle se remplit de Teylus.


-Hey l’Général ! On t’a pas vu à midi ! Grasse mat’ ?

-Oui. On va dire ça comme ça.

Il croisa le regard d’Einar qui savait pertinemment que le jeune homme se levait toujours à l’aube. Qui savait, aussi, depuis la préparation de la fête, qu’il allait bientôt les quitter. Ewall ne voulait pas d’adieux déchirants. Il préférait partir sans rien dire, se fondre dans l’ombre. Il les reverrait bien un jour. Il baissa toutefois le regard face à son ami, dénué du courage de lui dire que c’était pour aujourd’hui. Qu’elle dise oui ou non, il partirait. Se mordillant la lèvre, il commença à griffonner quelques mots, faisant la sourde oreille aux blagues et taquineries des autres. Enfin la lumière se mit à décroitre, et il fut temps pour le noble d’aller rassembler ses affaires. La plupart des Teylus étaient retourné en cours. Dans le dortoir, il prit ses maigres bagages qu’il entassa dans un baluchon, et déposa sur sa table de nuit la bague des Teylus, tandis que son uniforme était soigneusement plié sur son lit. Il sortit du sous-sol avec le cœur lourd de celui qui quitte encore une fois sa famille. Une halte en cuisine pour récupérer le panier-repas, un dernier remerciement à l’aide en cuisine, et le voilà en dehors des murs de l’Académie. Libre. 

Son chemin jusqu’aux montagnes fut sans embuches, et il y parvint en avance, comme prévu. Il installa la nappe en tissu offerte par le commis, et mis en place les plats. Il alluma quelques bougies volées sur les tables de la grande salle, et se cala contre la roche, texte en main. Il avait quasiment tout écrit son discours de pardon, d’explication. Afin de ne rien oublier. De savoir quoi dire exactement. Un nœud lui bloquait le ventre, et l’attente devenait plus pénible à chaque seconde. Et si elle ne venait pas ? Et si elle lui disait que tout était fini ? Comment pourrait-il continuer à gravir la montagne, plutôt que de s’y laisser glisser ? Comment ?
Bientôt il ne révisa plus ses notes, trop nerveux pour cela. Il pianotait sur les cailloux, secouant fébrilement son genou droit. Enfin, alors que le ciel se tintait d’ocre et qu’on percevait déjà la place des étoiles et de la lune, elle fit son apparition. Elle était belle, comme d’habitude. Le visage dur, mais belle, et majestueuse. Il aurait voulu se mettre à genou et lui chanter combien il l’aimait. Avec cette chanson, par exemple. Mais il était piètre chanteur, et sa gorge était actuellement obstrué par une envie très gênante de pleurer. Elle se planta face à lui, et il ne supporta pas l’intensité de ses yeux promesses. Aussi prit-il à deux mains ses parchemins et commença à lire.


-Anaïel.

Il déglutit, la respiration haletante. Malgré la brise des montagnes, il crevait de chaud.

-Nul élève ne peut être en dessous de moi, à cet instant. Nulle personne ne peut être plus indigne que moi de la voie que tu m’as ouverte. En te reniant, je l’ai reniée, et pour cela je devrais être châtié. Je pourrais te demander indéfiniment d’accepter mes excuses, mais je sais que je suis allé trop loin. Alors je vais t’expliquer. Pas pour que tu ais pitié, juste pour que tu comprennes. Ou que tu essaie, du moins.

Il lui était impossible de la regarder dans les yeux, et il fixait ses notes avec la peur de celui qui s’apprête à être exécuté. Les mots suivants étaient les plus durs à prononcer.

-Je…Je suis. Malade. Un rêveur, une fois, avait appelé cela dépression. Il ne m’avait juste pas précisé qu’elle était vivante, cette Dépression. Et qu’elle voulait être nourrie, choyée, aimée. Elle me vide de toute envie, de toute vie. Et donc, accroit le moindre mal, le multiplie en douleur et en ressenti. Ce qui peut être une égratignure pour toi devient une entaille mortelle pour moi.

Comment peut-on donc vivre en ressentant chaque petite chose avec l’envergure d’une grande ? En se battant chaque jour contre soi-même, contre ses propres sentiments pour ne pas s’autodétruire. Se battre contre soi pour ne pas s’autodétruire. Drôle d’ironie, pas vrai ?
Une larme s’échappa de sa pupille droite, puis une autre de la gauche. Il tenta de prononcer le prochain mot inscrit sur sa feuille, mais n’y parvint pas. Il grogna, la froissa et la jeta à terre, osant enfin la regarder.


-Et j’ai peur. Peur de moi. Peur d’elle. Peur de nous. Peur de cette vie de couple qu’impliquait partir de l’Académie. Peur de devoir quitter de nouveau ma famille, les Teylus. Peur de toutes ses familles que j’ai et qui ne me définisse jamais entièrement. Je stagne, je ne sais pas qui je suis, où je vais et ce que je veux. Ce que tu appelles choix n’est pas liberté pour moi. Ce n’est qu’une énième remise en question, un…une décision à choisir au hasard. Et je refuse le hasard. Je HAIS le hasard. C’est ce putain de hasard qui me traine depuis la mort de ma famille. Ce stupide choix de hasard qui a fait que j’étais seul sur ce toit, ce soir là, sans emporter mes sœurs. Ce hasard qui m’a conduit dans la troupe Fillibulle et fait troquer mon identité pour une autre.  

Il tremblait, haïssant la langue alavirienne de contenir si peu de mots pour coller à ce qu’il ressentait.

-Je croyais qu’en devenant marchombre je bannirais tout hasard de ma vie, mais voilà que je ne suis pas capable de jouer avec mon propre destin. Je…je ne mérite pas cette voie. En…en choisissant la mort j’avais en tête que ça ne pouvait pas être pire qu’avant ma naissance. Sauf que c’est ma naissance qui pose problème !

Il cessa de respirer un moment. Les yeux rougis. La bouche entrouverte. Les lèvres couvertes des morsures de ses propres dents. Les joues rouges du feu qui brûlait en lui.

-Je ne peux pas renier mon nom et ma sœur. Je veux voyager avec elle, reprendre mon héritage. Mais je veux vivre avec toi. Je veux la compatibilité. Pas le choix. Me persuader que le fait que tu m’ais amené à l’Académie était bien le destin pour retrouver ma sœur et me reconstruire. Sans nous détruire.

Même si c’est trop tard. Car il l’a déjà détruite. Et il le sait. Il a déjà détruit le nous. Le nous d’Anaïel et d’Ewall, renforçant le nous d’Ewall et de la Dépression.

-Pardon. Ce qui est égratignure pour toi est entaille mortelle pour moi. Je n’ai pas pensé une seule seconde que l’inverse était possible. Et que l’égratignure qu’était pour moi la mort était entaille mortelle pour toi.

Il ferma les yeux, sentant l’humidité infiltré de nouveau ses orbites.

-Ce soir, si tu le veux, je gravirai de nouveau cette montagne. Du bon côté, et jusqu’au bout.




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