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 Certaines choses sont plus précieuses que les pierres [Inachevé]

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Eiluun Kil' Eliam
Eiluun Kil' Eliam

Etincelle
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MessageSujet: Certaines choses sont plus précieuses que les pierres [Inachevé]   Certaines choses sont plus précieuses que les pierres [Inachevé] Icon_minitimeSam 20 Avr 2013 - 22:44

- Veuillez vous asseoir Mademoiselle Kil'Eliam, fit l'homme en désignant la chaise en face de lui.

La jeune fille obéit docilement en prenant place dans l'immense siège du petit salon. Elle paraissait minuscule ainsi, mais ne semblait absolument pas s'en soucier. En réalité, elle était davantage préoccupée par l'homme assis en face d'elle. Et surtout par la raison pour laquelle il voulait la voir.

Tout avait commencé ce matin lorsque, après l'appel, une jeune servante était venu la prévenir qu'un certain Maître Huil'Sier désirait la voir et qu'il l'attendait dans les appartements qu'on lui avait prêté après un bien long voyage.
Un Maître ? Tout de suite les pensées avaient fusé dans l'esprit d'Eiluun. Pourquoi un Maître était-il venu à l'académie pour elle ? Cela avait-il un lien avec Maître Wirus, ou Maître Gwell ? Est-ce qu'il allait lui confié une mission ? Est-ce que Maître Wirus allait la rappeler à elle ? Ou pourrait-elle rester à l'académie ? L'idée de quitter ce lieu où elle avait rencontré Maîtres Gwell et Juliet et découvert le Dessin, lui avait serré le coeur... Avant qu'elle ne se ressaisisse. Si le Maître avait un ordre a lui donner, elle se devait de lui obéir. Sauf si cela allait à l'encontre d'un ordre donné par son véritable Maître. C'était la règle après tout.
Mais tout cela, elle ne pourrait le savoir qu'une fois arrivée. Aussi, elle avait fait le plus rapidement possible pour grimper jusqu'au dernier étage de l'aile Ouest. Du moins aussi vite que ses jambes encore fragiles le lui permettaient. Elle avait ensuite frappé à la porte numero 13, où une voix inconnue lui avait dit d'entrer.

Et maintenant, elle se retrouvait assise dans un fauteuil trop grand pour elle, à attendre avec une impatience tant bien que mal dissimulée que le verdict tombe.

- Je me présente, je suis Maître Huil'Sier, je suis notaire et c'est moi qui est été chargé de veiller à la succession dans votre famille. Je suis ici pour vous parler d'une chose importante. Comme vous devez le savoir, lors de la mort de vos grands parents, leur héritage a été confié au frère de votre grand père. Celui ci devait le conserver jusqu'à la majorité de votre mère. Malencontreusement celle-ci a été déclarée inapte à la gestion d'un tel patrimoine et c'est à votre grand oncle qu'il a été définitivement confié.

Il fit une pause pour voir si la jeune fille suivait. Voyant qu'elle ne bronchait pas, il continua.
- Néanmoins, j'ai le regret de vous annoncer que votre grand oncle, ainsi que son fils sont décédé dans une incendie il y a de cela deux mois.

A nouveau, il s'arrêta et posa son regard sur elle. Peut être s'attendait-il à ce qu'elle dise quelque chose en apprenant ces décès. A ce qu'elle prenne un air triste et désolée. Mais rien. Après tout, Eiluun ne voyait vraiment pas pourquoi elle serait désolée, elle ne connaissait absolument pas ses personnes. Et en plus la mort n'était que le revers de la vie disait Maître Wirus. Alors elle ne percevait pas en quoi c'était grave. Oui, elle ne concevait vraiment pas pourquoi le Maître s'était coupé ainsi dans son discours.
- En absence d'héritier connu dans leur lignée - du moins d'héritiers légitimes connus, nous connaissons tout deux la réputation de votre oncle...

Il lui fit un clin d'oeil appuyé, plein de sous entendus... Que Eiluun ne déchiffra absolument pas. Elle ne connaissait strictement rien à la réputation d'un homme dont elle n'avait jamais entendu parlé jusque lors. Néanmoins, elle hocha la tête et fit un petit sourire, vu que c'était sûrement ce que l'homme attendait d'elle.

- ...c'est à votre frère que devrait revenir l'intégralité de l'héritage des Kil'Eliam. Néanmoins au vu des événements récents, nous ne pouvons lui laisser une telle responsabilité. J'espère que vous le comprenez...

Non, elle ne le comprenait pas. Qu'était-il arrivé à Kleyran ? Est ce qu'il était devenu comme Ambre à force de rester avec elle à Fériane ? Est-ce qu'elle n'allait jamais retrouver le petit garcon aux colliers de fleurs ? Non, le Maître devrait se tromper. Tout allait bien. Kleyran allait bien...

- Voilà pourquoi je vous contacte à votre tour. Vous êtes la dernière héritière légitime des Kil' Eliam.

Encore une pause. Comme pour tester l'effet de cette pseudo révélation. Voyant que cela ne produisait strictement aucune réaction sur la jeune fille, il soupira et continua.

- De ce fait, vous héritez du manoir Kil'Eliam à Al Poll dans lequel votre mère à grandit. Il n'est qu'a une journée de cheval d'ici. Vous pourrez vite aller voir votre propriété si vous le souhaitez. Mais vous avez également hérité des terres de votre grand oncle dans le Sud, pas très loin d'Al Vor. Il s'agit d'un grand domaine agricole couplé d'un petit manoir dans lequel votre grand oncle et son fils résidait. Ce manoir a subit de nombreux dégâts lors de l'incendie mais les terres sont restées intactes. Ces terres hébergent et font travailler 5 familles qui sont désormais sous votre responsabilité. C'est pourquoi je vous conseille fortement de demander conseil pour gérer votre héritage.

Il laissa un petit temps comme pour qu'Eiluun perçoivent toute l'étendue de la tache qui lui incombait. Enfin il l'espérait. La jeune fille était si jeune après tout. Et ne paraissait pas spécialement dégourdit. Mais il n'avait pas le choix, elle était la dernière à pouvoir prendre le relais.

- Du fait de l'inaptitude de votre mère, vous héritez également des biens venant de votre grand mère Aöpal Kil'Eliam.

Il se pencha sur la valisette à ses pieds et en sortie une cassette en cuir qu'il ouvrit devait elle. Elle contenait des pendentifs en pierres précieuses et des chaînes en or éparses. Eiluun n'aurait su les dénombrés juste en les regardant.
- Ces bijoux sont particulièrement abîmé après avoir traversé les générations mais je suis sure que vous saurez tout mettre en oeuvre pour leurs redonner leurs éclats.

Eiluun hocha la tête. Ces bijoux ne lui étaient pas totalement inconnus, Ambre portait souvent un pendentif en opale. Tout cela devait certainement avoir un lien.

- En tout cas, vous descendez de deux bien belles familles. Pas parmi les plus nobles - il eut un rictus étrange - mais qui ont alimentées de jolis légendes.

Elle lui sourit pour lui faire plaisir. Elle ne connaissait absolument rien aux légendes qui pourraient toucher sa famille. D'ailleurs elle ne savait rien de sa famille tout court.

- Enfin si vous souhaitez en savoir plus, je pense que vous pouvez consulter les registres de la bibliothèque. L'histoire de nombreuses familles doit y être consignée.


Elle acquiesça et se promit qu'elle suivrait les ordres du Maître à la lettre. Tous ses ordres. Aller voir quelqu'un pour gérer le domaine, faire réparer les bijoux et chercher les légendes de sa famille. C'était une des premières fois qu'elle avait autant de missions à faire, et elle s'en sentait plus que fière.

- Avez vous des questions ? Souhaitez vous vous rendre à l'enterrement ?

La jeune fille secoua négativement la tête. Elle n'avait pas de questions à poser et elle voyait pas pourquoi elle se rendrait à l'enterrement d' illustres inconnus.


- Très bien dans ce cas, je vais devoir vous demander de me laisser. Je dois encore m'entretenir d'autres affaires dans la région avant de retourner dans le Sud. Je vous souhaite une agréable poursuite de vie.

Comprenant que la conversation était fini, Eiluun se leva et quitta la pièce. Elle avait bien compris les ordres du Maître et avait beaucoup à faire.


***

Quelques heures plus tard, Eiluun prenait la direction de la forge de l'académie, la cassette de cuir à la main. La journée s'annonçait anormalement chaude. Pour l'instant, il faisait encore frais mais la jeune fille savait que le soleil ne tarderait pas à devenir plus intense. Et elle avait justement peur qu'il ne le devienne trop pour sa peau plus sensible que la normale. Elle essaya d'accélérer le pas mais ses muscles la tiraillaient trop.
La jeune fille était partagée entre la douleur de ses jambes et sa crainte des rayons solaires sur sa peau blanchâtre. Ce dilemme lui était d'ailleurs presque insupportable. Comment pouvait-on choisir entre deux douleurs ? Entre deux adversaires ? Comment pouvait-elle choisir tout court ? D'habitude Wirus lui disait toujours quoi faire dans ces cas là. Et il n'était pas là. Gwell non plus. Et elle se sentit perdue alors qu'elle sentait la morsure brûlant du soleil sur sa peau. Et la chaleur sur son crane qui commençait à lui faire tourner la tête. Soudain ses jambes se dérobèrent sous elle. Elle sentit son corps basculer en avant... et heurter une surface rêche et dure en un grand bruit sourd.
Sans s'en rendre compte, elle était déjà arrivée à sa destination. Et venait de frapper d'une bien étonnante manière.


Silind Frandrich
Silind Frandrich

Maître forgeron
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MessageSujet: Re: Certaines choses sont plus précieuses que les pierres [Inachevé]   Certaines choses sont plus précieuses que les pierres [Inachevé] Icon_minitimeMer 24 Avr 2013 - 16:38

Silind avait fait une petite grasse matinée. Cela faisait quelques jours qu'il bossait comme un damné et il était plutôt fatigué. Du coup, en ce jour, il se permettait d'avoir un peu de temps libre pour se reposer. L'homme se leva, frotta ses yeux et sa chevelure puis mastiqua un peu dans le vide. Il bailla et s'étira. Il venait de rêver de choses étranges parlant de poney qui danse, de papillon qui chante une chanson terriblement débile à base de lumière sous des projecteurs. C'était à la fois captivant et flippant. Le colosse le leva et traîna des pieds jusqu'à sa table. Il attrapa une pomme et croqua dedans. Petit-déjeuner frugale, mais Silind n'avait pas très faim. Finissant son fruit, il se dirigea vers sa salle d'eau, composée d'un bac et d'une sorte de pommeau. Lors de la création de sa forge, on avait pensé à fournir à l'établissement le même réseau de plomberie que l'Académie. Se déshabillant, il s'installa dans la cuve et laissa couler le liquide transparent sur son corps. Il se lava assez rapidement et s'habilla pour descendre dans sa forge.
Le récipient plein de braise rougeoyait des vieilles flammes d'hier. L'homme fit repartir le feu en actionnant le soufflet. Regardant les flammes lécher le reste de braise, il rajouta quelques bûches, histoire de maintenir la chaleur un peu plus longtemps. Doucement le bois craqua sous l'effet de la chaleur. Silind s'approcha de son petit bureau, juste en face de la fenêtre. Il attrapa des feuilles et son crayon et commença à dessiner. Une envie l'avait pris ses jours-ci. Le forgeron voulait créer des machines assez étrange. De quoi remplacer les chevaux ou voler comme les oiseaux. Mais rien n'était possible tant qu'il n'avait pas de navigateur. Au début, il avait imaginé des sortes de fours qui chauffaient de l'eau, créant de la vapeur et pouvant ainsi faire tourner des rouages qui actionnaient d'autre roue et finalement permettaient à l'engin de fonctionner. Mais rien n'y faisait, ça ne marchait jamais. Il ne comprenait pas pourquoi. C'est pour cela qu'il avait imaginé utiliser le pouvoir des navigateurs. Ils tournaient bien leurs roues à aube toute la journée, il pourrait bien tourner des rouages non ? En tout cas, il fallait tester.
Du coup, le bon forgeron, appréciant la chaleur de sa forge, dessinait différentes parties d'engins étrange. Parfois, il ajoutait des références, des notations et des cotes. Les traits fusaient sous l'esprit du forgeron. Il avait des idées précises en tête et tellement de difficultés à les faire exister. Il gommait parfois, puis traçait immédiatement sa correction. L'homme était concentré, ses yeux crispés sur sa feuille. Le soleil commençait à atteindre son zénith quand il fut arrêté dans son petit passe-temps. Un bruit sourd d'une personne frappant à la porte de sa forge. Silind se retourna, intrigué par cet unique son, ce simple toc. A première vu, cela devait être quelqu'un de plutôt costaud. En effet, la porte avait vaguement tremblé sous le choc et ce n'était pas du bois mince.
A petit pas, le forgeron s'approcha de l'entrée, s'attendant à voir un homme aussi grand que lui et assez hautain pour se dire qu'un seul coup suffisait à ce qu'on vienne l'ouvrir. La surprise quand il vit un corps rose s'étaler par terre, a moitié dans sa forge. La pâleur de la peau de la jeune fille le fit frémir. Elle semblait dans les vapes et certaine parti de son corps était rougit par l'action du soleil. Sans attendre, le colosse l'attira dans son antre et l'installa dans son fauteuil. Elle était comme une poupée de chiffon, aucune réaction, aucun son. Elle tenait juste une sorte de cassette en cuir et ne la lâchait pas, comme si sa vie en dépendait. Le plus rapidement, Silind attrapa un chiffon qu'il trempa dans de l'eau fraîche. Il déposa délicatement le linge sur le front de la jeune fille. Préparant un verre d'eau pour le moment où elle émergera, le forgeron la regarda un peu plus précisément.
Elle portait l'habit rouge des Kaelem, ce qui allait merveilleusement bien avec ses yeux et le teint actuel de sa peau. La jeune femme ne devait pas supporter le soleil au vu des petites plaques rouges qui s'amoncelaient sur sa peau. Ses cheveux étaient d'un fushia assez étonnant. Silind se demandait s'il ne rêvait pas encore. Lorsqu'enfin la demoiselle ouvrit ses yeux, il remarqua quelque chose qui le fit buguer un moment. La demoiselle avait les pupilles rouges... Genre comme lui, mais en un peu plus pale, un peu plus foncée, un peu plus sang. Tentant de reprendre une contenance, le forgeron lui dit :


-Et bien, ma grande, il fait si chaud que ça dehors ? Tiens, bois, ça te fera du bien !

L'homme tendit le verre préparé un peu avant et la laissa boire.

-Alors qu'est ce qui t'amène dans ma forge ? Besoin de mes services ?

Souriant gentiment, il regarda la demoiselle aux yeux rouges avaler son verre avant de lui répondre.


Eiluun Kil' Eliam
Eiluun Kil' Eliam

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MessageSujet: Re: Certaines choses sont plus précieuses que les pierres [Inachevé]   Certaines choses sont plus précieuses que les pierres [Inachevé] Icon_minitimeJeu 25 Avr 2013 - 14:06

Dans la brume qui l'entourait, Eiluun sentit que quelqu'un la soulevait. Et l'installait confortablement dans ce qui semblait être un fauteuil. Le passage dans les bras de l'inconnu fut bref, mais étrangement réconfortant. Étonnement familier comme si elle connaissait déjà ces bras. Bras si... Elle sentit soudain quelqu'un chose de frais sur son front. Elle devait se rendre à l'évidence, du fond de son inconscience, quelqu'un veillait sur elle.
Sentant ses sens lui revenir et la brume de ses rêves absurdes s'estomper sous la fraîcheur du tissus, elle tenta d'ouvrir les yeux. Ce qu'elle ne réussit manifestement pas du premier coup. A croire que ses paupières aimaient rester closes et que son corps appréciait les comas prolongés. Mais, niveau inconscience Eiluun avait assez donné et comptait bien se réveiller.
Forçant ses paupières à s'ouvrir, avec succès cette fois-ci, elle tomba nez à nez avec un regard. Rouge. Presque aussi rouge que le sien.

- Papa ?

La jeune fille secoua la tête vivement, émergeant définitivement de son cocon brumeux. L'homme qui lui faisait face était immense. Plus grand qu'immense même. Avec une peau légèrement halé et des cheveux noirs, c'était un véritable colosse. Bien loin du père illusoire dont elle venait de rêver.
- Pardon... Je ne voulais pas... Je rêvais...

Elle déglutit, la gorge sèche, avant de s'expliquer.

- Parfois j'imagine comment pourrait être mon père et j'imagine qu'il a des yeux rouges un peu comme vous et moi. Mais je sais que vous n'êtes pas mon père.

Elle se tut. L'homme aurait pu l'intimider, de par sa taille et sa carrure, mais curieusement, elle n'avait pas peur. Elle trouvait même les deux braises posées sur elle rassurantes. Comme si elles l'invitaient à parler. Mais sans doute pensait-elle cela parce qu'elles lui étaient familière. Après tout elle voyait les mêmes, chaque matin, dans son miroir.
L'homme lui tendit alors un verre d'eau, qu'elle bu avec avidité. Elle était véritablement assoiffée. Comme si le soleil avait cherché à faire évaporer toute l'eau de son corps.
Une fois l'eau descendu dans son gosier, elle porta attention à ce qui se trouvait autour d'elle.
La pièce était grande, et chaleureuse. Elle était bel et bien assise dans un fauteuil, à l'une des extrémités. Pas très loin, elle pouvait voir un bureau, où s'entassaient de nombreuses feuilles griffonnées. Il y avait aussi un évier où l'homme avait du mouiller sa compresse. De l'autre côté de l'atelier, elle pouvait distinguer la lueur rougeoyante d'un feu, et entre les deux, un vaste établi couvert d'objets en tout genre. L'atmosphère générale de la pièce, ce capharnaüm organisé avait un aspect apaisant.

- Ai-je dormi longtemps cette fois-ci ?

L'idée d'avoir à nouveau été plongé dans le coma l'effrayait. Elle avait déjà perdu tellement de temps à dormir. Il s'était passé tellement de chose la dernière fois qu'elle s'était évanouie. Les maisons avaient changé de nom, l'administration avait changé d'intendant. L'académie, qu'elle avait découverte juste après la bataille, s'était remise lentement de ses blessures. Sans qu'elle ne soit là pour pouvoir aider. Pour pouvoir essayer de lutter contre les cauchemars. Contre ceux de Maître Gwëll.
Que s'était-il passé cette fois ? Avait-elle encore prit un an ? Deux peut être ? Peut être que Maître Gwëll avait quitté l'académie et que Juliet était devenu un vrai chevalier. La jeune fille secoua la tête. Elle ne devait pas céder à ces pensées insensées. Si elle avait réellement perdu connaissance si longtemps, elle se serait réveillé à nouveau à l'infirmerie ou chez les rêveurs. Or, elle se trouvait toujours dans la forge. Et l'homme qu'elle avait vu en émergeant devait donc être le forgeron. Celui qu'elle cherchait pour l'aider à réparer ses bijoux. Ce qui était bien la preuve que tout allait bien.

Alors la question de l'homme lui revint en mémoire :

- Je viens faire réparer des pierres, annonca-t-elle fièrement.

Elle regarda autour d'elle cherchant sa cassette, avant de voir qu'elle la serrait toujours contre elle, dans ses bras. La posant dans le bon sens sur ses genoux, elle l'ouvrit devant le colosse. L'intérieur offrait toujours le même spectacle de chaînes d'or et d'argent entremêlées. De pierres éclatantes, brutes ou taillées, de toutes les couleurs possibles et imaginables.

- Certaines sont toutes abîmées, fit la jeune fille en désignant un fermoir brisé. Et c'est dommage. Elles sont belles hein ?!

Plongeant sa main aux milieux des trésors qui jonchaient la boite, elle sortie de la masse un pendentif qui l'avait séduite dès le premier regard. La pierre qui l'ornait était d'une couleur rouge éclatante, sûrement un rubis. En lui souriant, elle la tendit au forgeron.

- J'aime beaucoup celle là, elle nous ressemble. Non ?

Oui, Eiluun se sentait bien ici. Le forgeron la mettait étrangement à l'aise. Même loin du feu, elle pouvait sentir sa chaleur réconfortante et la présence du colosse était rassurante. Elle ne se sentait pas réduite, même si elle était minuscule à côté de l'homme. Elle se sentait juste à sa place. A sa place.

Silind Frandrich
Silind Frandrich

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MessageSujet: Re: Certaines choses sont plus précieuses que les pierres [Inachevé]   Certaines choses sont plus précieuses que les pierres [Inachevé] Icon_minitimeSam 4 Mai 2013 - 1:30

De quoi ? Non ? Attendez trente-seconde... La jeune femme venait de l'appeler « Papa »... Silind en avait pâlie puis rougit. C'était la première fois que quelqu'un l'appelait « Papa ». Cela faisait un choc au début. Le cerveau du forgeron était geler, buguant sur ce mot. La seule chose qui décongela l'esprit du colosse fut la petite phrase de la Kaelem. Elle rêvait. Cela soulagea rapidement le géant, surtout que ça ne pouvait pas être sa fille, elle était bien trop petite pour ça... Et puis niveau rapport avec des femmes... Et bien... Il n'en avait jamais eu, hein.
L'homme pensait que la conversation n'allait pas être bizarre, que la jeune femme lui donnerais un travail ou quelque chose du genre. En gros que tout allait bien se passer. Et bien non ! Donc, parfois, la jeune femme imaginait son père virtuel et que du coup il a des yeux rouges... Comme lui hein... Cela à de quoi effrayer n'est-ce pas ? Silind était à deux doigts de plaquer sa main contre son visage et de se demander sur qui il était tombé. Et attendez, ce ne fut pas tout. Elle lui demanda si elle avait dormi longtemps. Pourquoi cette question ? Était-elle sujet à des troubles du sommeil ? Comme dans la célèbre histoire parlant d'une pouf qui se pique à un fuseau et tombe dans les pommes tout ça parce que l'outil était enchanté. Faux monsieur le conteur ! c'était surtout parce qu'elle ne supportait pas la vue du sang et ni la douleur. Bon, l'homme devait quand même répondre à la jeune femme :


-Euh, ben non, juste une ou deux minutes... Enfin je crois.

Puis enfin vint la demande propre. Réparer des pierres ? Comment ça ? Bon, lui travaillait le métal, taillait les pierres précieuses, mais jamais il ne réparait des cailloux. Et surtout, était-il possible de les réparer ? Sérieusement, une pierre, quand ça se brise, c'est fini, elle est cassée pour toujours non ? Enfin bref, les questions fourmillaient dans la tête et la réponse s'ouvrit devant ses yeux ébahit. La petite aux cheveux fushia lui ouvrit une cassette en cuir. La lumière se réfléchit dans le coffre. C'était magnifique, des rubis, des émeraudes, des topazes, des améthystes... Bref des tas et des tas de pierres précieuses scintillaient de mille-feu. Et toutes étaient accrochées à un pendentif, chacun différents. Toutes les pierres étaient taillées d'une façon particulière.
Le forgeron ne put que siffler d'admiration. La jeune fille continua de parler. Certaines sont toutes abîmées ? Oui en effet. Des fermoirs brisés, des chaînes cassées, des attaches de pierres détruites. En bref, du boulot d'orfèvre pour le colosse. Il allait devoir sortir ses outils de précisions. L'homme se demanda où il avait bien pu poser sa loupe. Sa question fut vite chassée de son esprit pour se tourner vers la demoiselle. Elle lui tendait un collier sertie d'un rubis. D'une voix joyeuse, elle dit naïvement que cette pierre leur ressemblait. Le forgeron fut touché immédiatement. C'était trop mignon. Il voulait la prendre dans ses bras et lui faire un câlin, mais se retint. Avec un petit plaisir, Silind lui répondit :


-Et bien, je commencerais par celle-là, alors.

Le colosse sourit à la jeune femme. Il se présenta :

-Je suis Silind et toi, tu t'appelles comment ?

Continuant sur sa lancée, il demanda, légèrement inquiet :

-Comment se fait-il que tu te balades avec une telle fortune de pierre ? Enfin, tu sais que ça vaut cher tout ça ?

Il désigna la cassette que la Kaelem lui avait ouverte devant les yeux. Heureusement que sa forge restait dans l'enceinte des murs de l'Académie, sinon la petite aurait-put se faire attaquer par des brigands. C'était incroyable l'inconscience de la jeune fille. Il s'installa sur sa table pour faire face à sa cliente.

-Bon, pour parler travail, je ne te ferais pas payer, tu viens de l'Académie, t'inquiète pas. Cela me prendra un peu de temps. Je n'ai pas forcément l'habitude de faire d'orfèvrerie, mais j'ai un peu de formation, donc ça devrait le faire. Donc disons que dans un mois, je devrais avoir fini le travail. Cela te convient ?

C'était plutôt une question rhétorique, il ne pouvait pas le faire en moins de temps, mais c'était une convenance sociale. Disons qu'elle pouvait rallonger le temps d'attente, mais cela n'empêcherait pas Silind de finir le boulot plus tôt. Bref, il planta ses yeux rubis dans la cassette et le passa sur le corps frêle de la jeune femme. Le colosse s'arrêta sur ses yeux rouges, aussi rouges que les siens.


Eiluun Kil' Eliam
Eiluun Kil' Eliam

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MessageSujet: Re: Certaines choses sont plus précieuses que les pierres [Inachevé]   Certaines choses sont plus précieuses que les pierres [Inachevé] Icon_minitimeJeu 9 Mai 2013 - 22:26

La pierre rougeâtre tournoyait toujours au bout de ses doigts. Depuis la fenêtre en face, le soleil venait jouer sur ses facettes, renvoyant de larges éclats rubis sur les murs. Elle n'avait pas dormi longtemps. Le temps ne lui avait pas voler sa vie. Pas une seconde fois. C'était le plus important. Il faut dire qu'elle avait eu peur. Réellement. Lorsque Gwëll lui avait avoué combien de temps s'était écoulé, elle s'était sentie perdu. Comme si tout ses repères fondaient et qu'on la jetait dans la fosse aux lions. C'était une sensation très étrange puisqu'au fond, tout n'avait pas tant changer. De nombreuses choses étaient restées les mêmes et elle pouvait toujours s'y retrouver. Mais c'était véritablement ce qu'elle avait éprouvé à ce moment là.
L'homme en face d'elle avait sourit en voyant la gemme dans ses mains. Et lui avait promis de commencer par réparer celle là. Cette nouvelle lui avait réchauffé le coeur, sans qu'elle ne sache vraiment pourquoi. Dans les tâches écarlates projetées sur les murs, elle avait vraiment l'impression de voir les yeux des géants et les siens.
Et puis l'homme se présenta à elle. Silind. Silind le forgeron. A travers ce nom, elle imaginait le bruit de toute la forge. Le chuintement des armes que l'on sort du fourreau pour les réparer. Le chuchotement des flammes dans l'âtre. Mais aussi le cling du marteau sur l'enclume, du marteau sur la lame chauffée à blanc. Silind. A travers ce prénom, elle pouvait voir le scintillement de chaque étincelle. De chaque braise. Et en ce moment, c'était comme si chacune de ses braises rougeoyantes vivaient dans leurs regards si semblables.
Peut être qu'à cet instant, elle aurait aimé qu'il soit son père.

- Je m'appelle Eiluun.

Son prénom à elle, lui évoquait tellement moins de choses. Même si pour son frère, elle était la Lune, si étincelante dans le firmament. Même si pour Mademoiselle Attalys, elle était comme un nuage ou une luciole, là encore source d'éclat dans le ciel. Mais elle ne décelait dans son nom rien de cette touche d'aérien ou de lumineux qu'ils semblaient tous y voir. Dans son nom, elle ne voyait juste rien.
D'une phrase et d'un geste, le colosse reporta son attention sur la cassette.

- Comment se fait-il que tu te balades avec une telle fortune de pierre ? Enfin, tu sais que ça vaut cher tout ça ?

Elle ne s'était pas posée la question à vrai dire. Elle avait juste pris la mallette pour l'amener ici. Parce qu'il lui avait semblé que c'était ce que Maître Huil'Sier voulait. Mais si quelqu'un avait voulu la lui enlever, elle ne l'aurait lâchée pour rien au monde. Même si elle n'avait aucune idée de la valeur réelle de ces pierres, elle imaginait très bien leur valeur sentimentale. Chaque fois qu'elle fermait les yeux, elle pouvait voir l'opale pendue au cou d'Ambre. Cette gemme aux reflets bleus qui ne la quittait jamais. Et même si ce qu'elle ressentait pour la jeune femme n'était pas vraiment clair, elle savait au fond d'elle qu'en perdant ces bijoux, elle l'a blesserait comme elle n'avait jamais osé le penser. Et elle savait qu'elle ne voulait surtout pas que cela arrive. Peut importe ce qu'il s'était passé ou ne s'était pas passé. Ambre était sa mère. Et elle était assurément reliée à cette cassette. Oui, Aöpal, Ambre, l'opale, les pierres, tout cela devait avoir un lien et elle découvrirait lequel. Car même si elle en était la propriétaire officielle, le fait que tout cela appartenait à sa mère ne faisait aucun doute. Alors si quelqu'un avait chercher à s'emparer de la valise, elle l'aurait défendue bec et ongle. A ce moment là, son contenu aurait eu plus de valeur que sa propre vie.

Le forgeron s'assit sur la table en face d'elle, la sortant de ses pensées.

- Bon, pour parler travail, je ne te ferais pas payer, tu viens de l'Académie, t'inquiète pas. Cela me prendra un peu de temps. Je n'ai pas forcément l'habitude de faire d'orfèvrerie, mais j'ai un peu de formation, donc ça devrait le faire. Donc disons que dans un mois, je devrais avoir fini le travail. Cela te convient ?

Un mois. Ca lui paraissait si long et pourtant elle en avait déjà passé bien plus à dormir. Depuis son coma, elle n'avait plus vraiment la notion du temps. Certaines journées lui paraissaient longues, alors que d'autres passaient à toute allure. Alors qu'en serait-il du délai annoncé par le colosse ? Peut-être qu'il se passerait une demi éternité avant qu'elle ne revoit l'éclat des gemmes. Ou peut être seulement quelques jours. Elle était incapable de le prédire à l'avance.

En tant normal, elle n'aurait jamais laissé les pierres ici, sans autres surveillance. Aux mains de quelqu'un qu'elle ne connaissait que depuis quelques minutes. Mais dès qu'elle avait vu l'homme, dès que ses yeux carmins s'était ouvert sur ses yeux rubis, comme face à un miroir, elle avait su. Su qu'elle pouvait lui faire confiance. Même si elle n'aurait pu dire pourquoi.

- Un mois, cela me convient. Cela paraît un peu long, mais ce n'est pas grave. Je m'y connais pas beaucoup en temps.

Elle aurait voulu lui dire pour l'impression de sécurité et tout le reste. Mais cela lui semblait un peu trop compliqué à expliquer. Et peut être un peu prématuré. Surtout qu'elle n'aurait pas su exprimer ce qu'elle ressentait. Parfois, les bons mots n'existaient pas.
Elle porta son regard sur la pierre qu'elle tenait toujours entre ses doigts. Un tour, un scintillement rougeâtre contre le mur. Deux tours, un, un peu plus orangé sur le plafond. La gemme tournait tandis qu'Eiluun réfléchissait.

- Même si vous ne voulez pas être payé, je veux vous faire un presque cadeau. Notre pierre. Je peux pas vous l'offrir parce qu'elle est pas à moi. Mais est-ce que je peux vous la prêter, jusqu'à ce que je doive la rendre ?

Avant même d'avoir la réponse, la jeune fille tendit sa main au dessus de celle du forgeron. Et comme au ralenti, elle laissa tomber la pierre dans la main du géant.
Les lumières sur les murs s'éteignirent pour mieux se rallumer dans le regard d'Eiluun.


Silind Frandrich
Silind Frandrich

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MessageSujet: Re: Certaines choses sont plus précieuses que les pierres [Inachevé]   Certaines choses sont plus précieuses que les pierres [Inachevé] Icon_minitimeJeu 6 Fév 2014 - 13:04

C'était... Comment dire, troublant, de voir une telle scène. Bon, évidemment depuis que Eiluun était rentrée dans la pièce, tout sortait un peu de la norme. Mais, disons que cela allait plutôt bien quand elle prononça son accord pour la durée. « Cela parait un peu long » avait-elle dit. Oh, un mois, ça peut défiler vite, Silind le savait bien, surtout quand on faisait quelque chose, on avait toujours l'impression que le temps s'accélérait. Enfin, nous parlions de quelque chose d'étrange et ce n'était pas l'accord de la demoiselle. Ce qui rendit l'atmosphère particulière fut la suite. Quand la jeune fille proposa de lui prêter la pierre. « Notre pierre » comme elle l'avait décrite. C'était mignon, vraiment, mais... Il y avait un petit truc, du genre que l'on n'arrive pas à exprimer... Qui reste là, juste là, pour vous gâcher l'instant.

Le colosse suivit le bijou des yeux quand il tomba dans sa paume, éteignant tous les éclats qu'il émettait dans sa forge. L'homme prit la pierre entre ses doigts, pour la regarder avec plus de précision. Dès que le rubis sortit de la gangue que formait la main gigantesque, la lumière repassa à travers, recréant ces magnifiques couleurs qu'il fallait savoir apprécier. S'il y avait une chose que Silind savait faire, c'était apprécier les belles choses. Et définitivement, ce précieux prêt était splendide. Il la fit glisser dans sa paume, refermant ses doigts doucement dessus. Il sentait les nervures faire pression contre sa peau.


-D'accord, je te la garderais précieusement alors.

Ce fut en disant cette phrase qu'il remonta sa tête et remarqua les yeux éclatants et pétillants d'Eiluun. En fait, il ne savait pas vraiment ce que ça voulait dire, Silind ne savait pas décodé les yeux, il n'était pas marchombre ou philosophe. Mais, ces deux iris rouges qui le regardaient ne semblait pas lui vouloir de mal, alors, cela devait être plutôt du bien, n'est-ce pas. C'était étrange comme cette demoiselle lui faisait ressortir son côté protecteur. Comme s'il avait envie de protéger cette innocence bizarre qu'il n'avait pas réellement rencontré chez personne.

Il sortit de ses pensées en se disant un « enfin bon », il ferma doucement la cassette, l'approcha de lui et recula sa chaise pour se lever. Le presque-cadeau dans une main et le coffret sous le bras, il allait partir poser cela à l'étage, mais avant, il regarda la Kaelem et demanda :


-Cela te dit de manger un bout ? Ton aventure de tout à l'heure à dut te donner faim non ?

La réponse ne se fit pas attendre, à l'idée de manger, l'estomac de la jeune fille grogna légèrement. Cela fit sourire le forgeron avant de partir vers ses appartements, suivit par la demoiselle. Lorsqu'ils arrivèrent en haut des escaliers, le colosse poussa sa porte et attendit qu'Eiluun entre pour refermer derrière eux.

-Voilà, installe toi, je vais mettre ça en sûreté et j'arrive.

Enfin, Silind disait en sûreté, c'était surtout pour rassurer la jeune fille, parce qu'il n'avait pas réellement de coffre chez lui. Il mit la pierre prêter sur sa table de chevet, tandis que la caissette se retrouva poser dans le placard sous le bureau. L'homme retourna dans la salle principale et prit soin de fermer derrière lui.

-Bien, qu'est-ce qui te tenterait ?

Le colosse s'approcha de ses placards, ouvrant un à un les portes pour se souvenir de ce qu'il avait dedans.

-J'ai un peu de lait... Euhm... Du pain, des oeufs... Un reste de graine... Tiens, il me restait un poireau...

Fouillant avec ferveur, il trouva parfois des trésors et des choses saugrenue qu'il entreprit de jeter aussitôt que possible. Ce fut alors qu'il se souvint d'une chose importante.

-Ahah ! Oui, je sais ce que j'ai pour toi.

Se dirigeant vers un pan de mur ou l'on voyait distinctement la cheminée de sa forge passer, il ouvrit une petite porte en bois. C'était un ingénieux système que Silind avait découvert avec plaisir. L'ouverture donnait directement sur le tuyaux qui surplombait la fournaise de braise. On y avait mis une barre en travers, face à la porte sur lequel était suspendu des crochets. C'était une sorte de fumoir a viande. Ainsi, on pouvait faire cuire sa viande tout en travaillant. Le forgeron avait trouvé ça ingénieux.

En prenant soin d'éviter le métal brulant, il attrapa une cuisse de Siffleur qui pendait là. Il le posa sur une sorte de buffet et découpa quelques tranches avant de le replacer.


-Tu va voir, c'est vraiment très bon. Siffleur séché par mes soins. J'achète toujours ma viande à un gars de l'Académie qui chasse. Il m'amène toujours de la qualité et en demande pas chère, alors franchement, c'est une sacré affaire. La dernière fois qu'il est venu me voir, il m'a offert ce cuissot contre des astuces pour faire un arc.

L'homme termina sa phrase en attrapant un morceau de viande pour le mâcher.

-Sert toi ! C'est meilleur quand c'est chaud.

Le forgeron sourit avec douceur, laissant la demoiselle prendre ses marques et attaquer le repas.


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Certaines choses sont plus précieuses que les pierres [Inachevé]
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