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 Ô flots abracadabrantesques, prenez mon cœur, qu'il soit sauvé. [Inachevé]

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Elvyr Yil'Han
Elvyr Yil'Han

Etincelle
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MessageSujet: Ô flots abracadabrantesques, prenez mon cœur, qu'il soit sauvé. [Inachevé]   Ô flots abracadabrantesques, prenez mon cœur, qu'il soit sauvé. [Inachevé] Icon_minitimeVen 29 Avr 2011 - 3:29

Voilà. Il était parti. Dimetri était parti. Rentré à Al-Vor. Sans elle. Chez ses parents. Avec ses chèvres, ses siffleurs, ses poulets. Avec sa mère qui cuisinait comme un ange obèse, avec son père dont les muscles développés et la peau délicieusement bronzée l'avaient toujours fait rêver. Avec la grange de ses voisins et le jardin de sa tante. Avec … Oh mon dieu. Al-Vor, c'était si loin ! Elle se souvenait … Combien de jours avait-il fallu, pour arriver ici ? Trois, quatre, sept, trente ? Trop, mon dieu, trop. Elle avait besoin de lui. Il l'avait abandonnée. Comme une vulgaire serpillière qu'on abandonne sur … Sur quoi abandonnait-on une serpillière ? Et Dimetri qui n'était plus là pour lui répondre !

« Dimetri … »

Elvyr était dans un état que l'on pouvait raisonnablement qualifier de pitoyable. Elle n'était pas moins sobre qu'à l'accoutumée, mais le choc soudain de voir son meilleur ami disparaître de sa vue avait fait couler sur ses joues de lourdes larmes, lui donnant l'apparence souillon et morveuse d'un enfant qui pleure. Les yeux rouges, reniflante, pieds nus et surtout pieds sales, elle errait dans les couloirs comme une âme en peine, persuadée que sa vie n'avait plus aucun sens. Elle se souvenait, avec une certaine difficulté que lui imposait son trouble, les instants merveilleux qu'elle avait passé avec lui, quand les temps n'étaient encore qu'à celui qui faisait la plus grosse bêtise. Essayait de se souvenir, du moins. En vérité, seuls les derniers mots du garçon tournaient et tournaient encore dans sa mémoire pleine, non pas de souvenirs mais d'éthanol. Bonne chance, je t'aime. Y avait-il plus lâche que de la quitter sur ces mots ? Y avait-il plus cruel ? Elle l'aurait tué, si elle l'avait pu. Pensait-elle. Mais elle ne le pouvait pas, et c'était l'intolérable. Que pouvait-elle, si elle n'avait plus aucun pouvoir sur lui ? Boire, boire à s'en tuer. Mais elle l'avait terminée, cette fichue bouteille. Et pas de possibilité de s'en procurer une autre. Et pas de Dimetri pour la consoler. Et les pieds sales, en plus.

« Et c'est encore la vie ! Si la damnation est éternelle. »

Mais quelle était-elle, quand Dimetri n'était plus là ? A qui se fier ? Il n'y avait personne, dans ce couloir désert ; le pire c'est que c'était normal, puisqu'il était désert. Quelle heure était-il, d'ailleurs, pour qu'il le soit si parfaitement ? Pas même une pauvre âme pour lui répondre. Ce qui était là encore normal, puisque le couloir était désert, et que c'était précisément pour cette raison qu'elle se posait cette question. C'était un cercle vicieux. Voilà, Dimetri, voilà où tu m'as abandonnée. Un cercle vicieux. Dieux, il faut que je dégrise, trouver un lit pour m'y laisser mourir.

« Allons ! La marche, le fardeau, le désert, l'ennui et la colère. »

Elle traîna mollement ses pieds – sales – sur le tapis – propre –, guidée seulement par les aléas alcoolisés de sa cervelle triste. Les boules accrochées aux murs laissaient échapper une lumière qui lui rappelait celles de sa chambre, à Al-Vor. Orangée, chaude. Une lumière apaisante. Elle se souvenait soudain de ces longues nuits passées avec lui, assis tous deux sur son lit qui avait assez de place pour accueillir une famille entière. Ses parents n'avaient jamais su qu'il dormait une nuit sur deux avec elle. Il attendait qu'elle ouvre les volets, signe que la voie était libre, et grimpait à la fenêtre pour la rejoindre, sans que personne d'autre qu'eux deux ne soit au courant. Là, elle se blottissait contre lui comme s'ils avaient toujours six ans, et il l'entourait de ses bras. Elle avait besoin de lui. Maintenant.

« Le ciel est … laid comme un ange ... »

Elle arriva sur la marche d'un escalier, s'y posa et se remit à pleurer. Des larmes amères et chaudes qui roulaient sur ses joues en grosses billes, innombrables, laissant des taches sur le tissu blanc de sa robe en y tombant. Elle avait froid, chaud, comme fiévreuse, la gorge si nouée qu'elle en avait mal, étranglée de sanglots spasmodiques. Inconsolable. Pourquoi diable ses parents l'avaient-ils inscrites dans une Académie si éloignée ? Pourquoi Dimetri ne pouvait-il pas s'y inscrire lui aussi ? Pourquoi toutes les bonnes choses avaient une fin, et pourquoi la pluie après le beau temps ? Une pluie aussi sale que ses pieds, qui maculait ses joues noircies par le khôl dilué. Elle avait l'alcool mauvais, ce soir. Le bruit sourd de pas descendant les escaliers lui fit brusquement relever son visage baigné de larmes, alors qu'une voix étranglée sortait de ses lèvres tremblantes :

« Dim' … C'est toi ? »

[Réservé à Kylichou. ]


Kylian Holin
Kylian Holin
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MessageSujet: Re: Ô flots abracadabrantesques, prenez mon cœur, qu'il soit sauvé. [Inachevé]   Ô flots abracadabrantesques, prenez mon cœur, qu'il soit sauvé. [Inachevé] Icon_minitimeDim 1 Mai 2011 - 20:55

    Yepeeeeeeeeeeeeeeeeeee !
    Enfin ! Enfin ! Enfin une journée où il ne terminait pas son tour de garde trop tard le soir ! Il en aurait presque pleuré de joie tant cette éventualité c' était faite rare ces derniers temps. Et tout ca à cause de cet imbécile de Locktar qui n' avait rien trouvé de mieux à faire que de lui coller des heures supplémentaires de garde. Et tout ca pour quoi ? Un malheureux coup de poing en pleine tête. En plus il avait un bandeau sur les yeux, il était désavantagé, il aurait du le féliciter plutôt tssss... Quel rancunier celui la.
    En attendant il avait sa soirée de libre, toute sa soirée, et ca, ce n' était pas rien ! Tout plein de temps à lui pour faire ce que bon lui semblait bref, pour en profiter !
    En profiter oui, mais à faire quoi ?
    Il aurait bien aimé retrouver Elio et Shawna et se poser quelques part en faisant quelques chose -quitte à avoir du temps à tuer, autant le faire bien accompagné-. Oui bon, ca pouvait paraître bien vague à première vue comme programme mais avec eux il y avait toujours quelque chose à faire de toute manière, suffisait juste de les trouver. Il suffisait oui. Mais vu la taille du bâtiment, il serait plutôt utopique de penser pouvoir les croiser à tout hasard au premier croisement venu, qui plus est tout les deux. Ils pouvaient être n' importe où, absolument n' importe où. Autant chercher une aiguille dans une botte de foin, plutôt deux même.
    Kylian soupira. Se lamenter sur son sort ne résoudrait pas le problème alors tant qu' à faire, autant s' occuper à autre chose et, peut être finirait-il par les croiser qui sait ?

    Le jeune homme se dirigea vers l' extérieur de l' académie, il faisait chaud alors autant en profiter ! Quitte à flemmarder, autant que se soit au soleil.
    Le temps était vraiment doux et quel bénédiction que le couché tardif du soleil !
    Aaah bonheur, bonheur suprême. Comme sa lui avait manqué le ciel bleu. 'L était plus habitué lui !
    Edel lui avait rajouté des heures en plus pour une durée indéterminée, surement appuyé par l' avis de Locktar -encore lui. Il espérait malgré tout que la punition ne durerait pas trop longtemps, c' était l' été après tout et il aurait bien aimé en profiter un peu plus qu' entre deux tours de garde.
    Aussi, il se devait de faire bonne impression auprès de sa supérieure, non pas qu' il n' ait jamais été un garde modèle et qu' il se soit accordé -tout seul- quelques -petites- permissions mais presque.
    Enfin... Edel finissait par le connaitre. A force.

    Sans s' en rendre compte, le jeune homme c' était stoppé en plein milieux de la cour principale, ce ne fut que lorsqu' une jolie blonde au cheveux courts passa près de lui et lui rappela curieusement quelqu’un, qu' il se décida à bouger.
    Ah oui ! La marchombre. Comment s' appelait-elle déjà ? Elio avait du lui donner son prénom mais, fait étrange, il avait toutes les peines du monde à s' en rappeler. Cla' quelque chose. Clara ? Clarée ? Clary ? Non vraiment sa ne revenait pas. Bha tant pis, il finirait bien par se le rappeler. Depuis leur dernière rencontre peu après la reprise de l' académie il ne l' avait pas croisé une seule fois. Bon ca semblait plutôt logique, elle était attitrée à s' occuper des chevaux et lui n' aimait pas vraiment ca les chevaux alors forcément. N' empêche que sa ne l' avait pas empêché de la surveiller un temps. Mais avec la promesse de leur combat à la clé, il n' avait plus besoin d' essayer de lui arracher cette bataille coûte que coûte, alors il la laissait en paix. Il n'en avait plus vraiment le temps non plus. Ses nuits devenaient tellement effilées qu' il ne pouvait même plus se permettre de les écourter dans l' espoir vague d' observer un marchombre s' entraîner au beau milieux de la nuit.
    Le jeune homme observa son bras gauche. Il avait enlevé les fils il y avait de ca quelques jours et ne persistait qu' une longue cicatrice au contour claire.
    Bientôt, bientôt.

    ***

    Kylian s' étira bruyamment. Finalement il avait trouvé quelque chose à faire, note de déception toutefois, il n' avait vu nul trace d' un quelconque foulard ou d' un regard bleu acier - ou alors pas celui qu' il espérait voir-.
    Bha, ca aurait été trop beau de toute façon.
    La nuit était tombée et les élèves migraient désormais tous vers leur salle commune ou le grand réfectoire, animé par le devoir de présence imposé par le couvre feu.
    Le jeune homme profita des couloirs déserts qu' imposait l' heure tardive pour monter rapidement à la volière envoyer son rapport.
    Quand il en redescendit, des bruits d'une voix en train de geindre l' interpellèrent. Il n' y serait surement jamais allé si ceux ci étaient provenu d' un individu masculin, ou alors simplement pour l' écraser un peu plus, mais la, ca avait tout l' air d' être la voix d' une demoiselle.
    Si tel était le cas il ne pouvait pas la laisser dans la détresse, la pauvre.
    Grand sourire.

    Kylian s' approcha de la jeune fille recroquevillée sur elle même et lui sourit suite à la question posé avant son arrivée.


    - Et non, pas de Dim' à l' horizon, plutôt un Kylian.

    Il s' assit à coté d' elle et feignit de découvrir ses larmes dans une grimace.

    - Hey ! Te mets pas dans cet état la pour ca, c' est vexant tu sais !

    Il termina sa tirade dans un petit rire avant de reprendre doucement.

    - Je ne sais pas qui c' est celui la mais pour faire pleurer une si jolie jeune fille, ce dois être un vrai connard. - Jolie il ne savait pas encore mais son instinct lui dictait qu' il ne devait pas avoir tort-

    Sur ces dernières mots il entreprit d'essuyer ses larmes et ses restes de maquillage, un sourire tendre sur les lèvres.

    ...
    Bingo ! Jackpot ! Dingdingdingdingdiiiiiiiing
    Elle n' était pas ' pas mal ' mais plutôt super jolie !
    Mouhahaha décidément il avait le chic pour tomber sur les plus mignones, un radar à jolies filles vous dis-je.
    Une peau mate, deux grands yeux bleus aux reflets étranges cerclés de noir, un visage fin encadrés par une crinière ondulée qui coulait jusqu' à ses épaules.
    En un mot : Exotique.
    En un sens elle lui rappelait un peu Shawna, ça devait être à cause de sa peau un peu brûlée par le soleil et ses grands yeux à l' iris particulière.
    Non les iris sa c' était Elio.
    Elio...
    Elan de culpabilité qu' il balaya très vite.
    Non ce n'était pas la même chose, AB-SO-LU-MENT pas ! Lui c' était... Différent.
    Petit sourire à le demoiselle.


    -Voila, maintenant c' est mieux.


    Jolie jeune fille, ne sais-tu pas qu' il est imprudent de rester seule la nuit ? Encore plus si tu te trouves sur le terrain de chasse d' un grand prédateur ?

    Bouhahaha




Elvyr Yil'Han
Elvyr Yil'Han

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MessageSujet: Re: Ô flots abracadabrantesques, prenez mon cœur, qu'il soit sauvé. [Inachevé]   Ô flots abracadabrantesques, prenez mon cœur, qu'il soit sauvé. [Inachevé] Icon_minitimeLun 2 Mai 2011 - 0:18

Idiote. Bien sûr que non, ce n'était pas Dimetri. Il était déjà loin, le cruel, à moins qu'il ne soit allé traîner dans les rues d'Al-Poll, comme elle le redoutait. Il allait se perdre, tout seul, c'était évident. Et puis mourir de froid dans une ruelle abandonnée, avant de se faire dévorer par un chien sauvage ; quoique mourir de froid en cette saison relevait du miracle, le temps se prêtant plutôt aux baignades otolepiennes et aux nuits à la belle étoile. Enfin, avec lui, il fallait s'attendre à tout. S'il ne mourait pas de froid, il mourrait bien d'autre chose.



Quoi ?! Mais non ! Il ne pouvait pas mourir, c'était absurde ! Qui l'accueillerait, quand elle rentrerait à la maison ? Là voilà qui pleurait de plus belle, comme si le monde entier s'effondrait soudain autour d'elle. Pauvre petite chose.

« Hey ! Te mets pas dans cet état là pour ça, c'est vexant tu sais ! »

Ses sanglots s'éteignirent dans un hoquet misérable. Et qui était-il, cet affreux monsieur qui n'avait pas même l'obligeance d'être Dimetri ? Petit regard suspicieux entre les mèches sombres qui lui balayaient le visage ; petit clignement de n'oeils pour effacer la buée sur les vitres, petite mise au point. Pas beaucoup plus vieux qu'elle, les traits fins, les yeux d'une couleur que le faible éclairage ne permettait pas de reconnaître ; les cheveux étonnement fluorescents cuivrés, flottant, valsant, tombant, coulant sur une gorge qui s'ouvrait sur un torse à moitié découvert. Mince, il était bien fait, le bonhomme. Presque aussi bien fait que Dimetri. [Intervention du narrateur :] Qu'on se le dise, le Dimetri dont on parlait depuis tout à l'heure n'avait en vérité rien de mieux qu'un autre – il était par ailleurs assez maigrichon –, mais il prenait dans l'esprit immergé d'Elvyr des allures de super héros depuis qu'il l'avait quittée.

« Je ne sais pas qui c'est celui là mais pour faire pleurer une si jolie jeune fille, ce doit être un vrai connard. »

Ses yeux encore rivés sur le torse qui se présentait à elle – Dieux, c'était fou ce qu'elle aimait les muscles à cet endroit – se plissèrent soudain en entendant ces mots – phrase incorrecte qui sous-entend que ses yeux ont des oreilles, ce qui est absurde et faux je précise en cas de doute. Si l'on analysait bien la phrase, il venait d'insulter la personne dont elle avait cité le nom quelques lignes auparavant. Dimetri, quoi. Il avait insulté Dimetri. D'un mot si infâme que ses tympans délicats n'avaient pu le percevoir entièrement – ou elle était simplement trop pleine pour se souvenir précisément du terme et pas assez brave pour l'assumer. Contrariée, elle se mit à faire des bulles. Son visage s'adoucit cependant quand une main – appartenant très probablement au non-Dimetri à défaut d'autres humanoïdes dans les environs – glissa sous le rideau de ses cheveux pour en écarter les mèches et essuyer ses joues humides. C'était bizarrement agréable, ça lui faisait des frissons dans le dos. Elle eut une pensée volage pour ses doigts qu'il allait récupérer noircis de khôl, et puis arrêta de penser parce que c'était trop compliqué de se battre avec sa tête. Pause. Il avait insulté Dimetri ?

PUNCH.

C'est un peu le bruit que fit le poing d'Elvyr en rencontrant la joue de non-Dimetri. Ses phalanges craquèrent douloureusement, la joue en question un peu moins, en fait ce fut surtout la bestiole qui fit le plus de bruit en émettant une exclamation que je suppose personnellement plus de surprise que de douleur. La coupable ouvrit de grands yeux effrayés, retint au fond de sa gorge un « Oups » qui n'aurait sans doute pas été apprécié et, comme pour cacher son crime, couvrit de sa main – doucement, cette fois-ci – la pommette victime de ses émotions en se confondant en excuses.

« Pardon, j'voulais pas, promis, j'ai pas fait exprès, enfin si, mais non, pardon, désolée … »

Elle se redressa sur les genoux, embrassa rapidement sa joue.

« … voilà, y'aura pas de bleu, vraiment désolée, pardon … »

L'adrénaline provoquant une soudaine remontée éthylique dans son cerveau, son corps vacilla quelques secondes avant de tomber presque au ralentis sur l'épaule du garçon.

« … mais tu comprends, c'est pas de ma faute, c'est Dimetri qui est parti, il m'a laissée toute seule ici, et Dimetri c'est mon meilleur ami, enfin c'était, je crois qu'il ne m'aime plus, sinon il ne serait pas parti, alors moi j'ai pleuré parce que je l'aime toujours et qu'il me manque, ça fait douze ans qu'on se connaît, c'est long, douze ans, et là d'un coup pfuit disparu, je suis sûre qu'il va m'oublier, il m'a promis qu'il écrirait mais il déteste écrire, il trouvera une autre fille plus jolie que moi et je pourrai plus jamais redevenir sa meilleure amie, je serai toute seule, comme une vieille, alors que je suis gentille, et c'est pas de ma faute si je bois, et faut pas insulter Dimetri parce que c'est pas de sa faute non plus, il a ses parents à Al-Vor, et puis il a pas le don du dessin, alors il peut pas venir étudier ici, il va devenir forgeron comme son père, en plus l'Intendant il est bizarre, il me fait peur, alors voilà, j't'ai frappé, mais m'en veux pas s'il te plaît, ce serait vraiment trop triste, si ta joue devient bleu tu auras le droit de me taper aussi, promis, excusemoidésoléepardon. Je peux dormir avec toi ? »


Kylian Holin
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MessageSujet: Re: Ô flots abracadabrantesques, prenez mon cœur, qu'il soit sauvé. [Inachevé]   Ô flots abracadabrantesques, prenez mon cœur, qu'il soit sauvé. [Inachevé] Icon_minitimeLun 2 Mai 2011 - 21:44

    Il la regardait, toujours avec ce joli petit sourire de garçon sage qu' adopte parfois les enfants de coeur. Oui ce petit sourire bienveillant, mignon à souhait censé attirer la sympathie des visiteurs et faire roucouler les grands mères devant " un enfant si adorable".
    D' ordinaire ca fonctionnait bien ca, le sourire mignon. Il l' avait déjà utilisé sur bon nombre de jolies filles et le moins que l' on puisse dire est que ca avait plutôt bien fonctionné. Y' avait qu' à compter son nombre actuel de conquètes. Et puis, le contraire aurait été plutôt surprenant aussi - Oui Kylian avait déduit que les filles aimaient tout ce qui était mignon, donc sourire mignon = Les filles aiment ! Et si elles aimaient alors lui, il raflait la mise.
    Mais non, le sourire mignon ne faisait apparemment plus l' unanimité.
    Du moins, il ne fonctionnait pas sur toutes les filles, ou alors pas toutes les filles normalement constitués.
    Damn, pourquoi celle la ne l' était elle donc pas ? Elle était pourtant jolie ! Sad

    PUNCH

    Vlan, aussi inattendu qu' inefficace, le poing de son impulsive interlocutrice s' écrasa sur sa joue dans un craquement sinistre. Par réflexe, le jeune homme tenta d' esquiver le coup, chose totalement inutile puisqu'il était parti bien trop vite et de manière bien trop surprenante pour qu' il ait pu, ne serait-ce que s' imaginer l' éviter.
    De surprise, le garde poussa une exclamation teinté d’incompréhension et -si si- peut être un peu de douleur. Il faut dire, quand on ne s' y attend pas, sa fait toujours plus mal.
    Mais qu' est ce qui lui prenait à celle la ? Elle n'aimait pas qu' on la touche ? Voulait garder son maquillage tout coulant ?- Après tout hein, chacun ses préférences- Mais qu' est ce qui n' allait pas chez elle ?
    Très leger grognement.
    En vérité il ne lui en voulait pas plus pour le coup de poing en question que par sa non-prévention. Merde alors, elle aurait pu prévenir.
    "Attention fais pas ca sinon je risque fortement d'écraser ma main dans ta figure." C' était pas si compliqué à dire si ?
    Bon, au moins il espérait qu' elle eu une bonne raison à son geste un peu déplacé, lui qui essayait d' être gentil tient.

    Ah bha non. Même pas.
    Se confondant en excuse, l' étonnante inconnue ramena sa main à sa joue aussi rapidement qu' elle était parti mais pas pour la frapper cette fois, plutôt pour la caresser.
    Incompréhensible.
    Elle se pencha ensuite jusqu' à lui et...embrassa la zone sinistrée avec affolement -Au cas où sa gonflerait tout à coup vous comprenez-.
    Kylian la laissa faire sans réagir, les yeux ronds.
    Réaction totalement inexplicable. Fille inexplicable. Il ne comprenait plus, se contentant de la regarder les yeux au moins aussi grands que des soucoupes.
    Elle le frappait, le caressait, l' embrassait. Y' avait pas comme un problème ? Normalement c'tait plutôt dans l' autre sens que sa fonctionnait. D' abord le baiser, après les caresses et à la rigueur pour finir une grosse gifle, encore que jusqu’à maintenant il c' était plutôt bien démener pour éviter la 3ème phase, passons.

    Fait étrange, à peine eut-elle terminer sa tirade d' excuse qu' elle se laissa littéralement tomber sur lui et enchaîna aussi sec sur un discours complètement décousu et hors sujet. Quoi que pas si hors-sujet que sa après réflexion.
    Waow.
    S' il n' avait pas été entraîné à suivre les discours aussi invraisemblables et précipités de sa reine, sans doute n' aurait-il jamais réussit à comprendre la moitié de son monologue. Les mots s' enchaînaient tellement vite dans sa bouche qu' il se demanda un instant comment elle parvenait à respirer en même temps...Pt'être qu' elle respirait pas ?
    'Faudrait qu'il pense à lui demander, à elle ou à Shawna tient, toutes les deux de vrais moulins à parole. 'Tin fallait qu' il arrête de leur trouver des points de ressemblances à ces deux la, sinon il risquait de contrecarrer lui même son objectif. Et puis coucher avec Shawna... Il l' imaginait papotant sur le ton normal de la conversation : Un cauchemar !
    Prière sourde.

    * Par pitié, ne sois pas une Shawna bis ! Ou alors après à la rigueur. *

    Bon ok, donc finalement c' était son copain ou son meilleur ami le type en question ? Parceque la y' avait de quoi avoir des doutes hein. Rhaaaa ses histoires d' amours à la con.
    Pause.
    Elle avait dit quoi ?
    Kylian tourna la tête vers la petite forme avachit sur son épaule et la considéra abasourdit.
    Il faut dire qu' elle avait faillit lui échapper la dernière phrase. Noyée parmi son flots d' abérations, il avait faillit ne pas y faire attention. Et ca aurait été dommage :arrow
    D' ordinaire il aurait été enchanté d' une tel proposition mais la, la fille en question était quand même vachement illogique et il doutait serieusement. Y' avait un truc caché c'tait obligé. Elle allait le refrapper après c'tait sur ! Ou alors elle avait des pratiques bizarres, peut être même les deux mais c' était forcé : Y' avait anguille sous roche.

    Interloqué, le jeune homme ne savait que faire et répondre, elle le prenait totalement au dépourvu. Passant sa main derrière sa nuque - celle qui n' était pas encombrée par la présence d' un corps étranger venu l' écraser -, il baragouina :


    - -Heu...Ouais...Bon...heuuu, ouais...Sinon tu... t' appelles comment ?

    ...

    Kylian tu es pitoyable.



Elvyr Yil'Han
Elvyr Yil'Han

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MessageSujet: Re: Ô flots abracadabrantesques, prenez mon cœur, qu'il soit sauvé. [Inachevé]   Ô flots abracadabrantesques, prenez mon cœur, qu'il soit sauvé. [Inachevé] Icon_minitimeVen 6 Mai 2011 - 20:51

Pourquoi fallait-il toujours que les hommes confondent dormir et coucher ? Soit, à proprement parler, dans leur toute première définition, les deux termes avaient le même sens. Soit, un homme et une femme ne se connaissant pas depuis dix ans et dormant dans le même lit sans rien faire d'autre que dormir, c'était un cas plutôt rare. Soit, un autre soir, elle n'aurait pas dit non ; vraiment. Sauf qu'en l'occurrence, dans le cas présent, elle ne parlait que de dormir. Juste partager un oreiller avec un autre et se fondre dans ses bras, chercher un peu d'affection dans ce monde barbare. Quoi de plus normal, en fait ? Les humains n'étaient-ils pas faits pour vivre ensembles ? Et donc par extension pour coucher dormir ensembles ? Elvyr avait souvent rêvé d'un monde où tous les êtres humains s'allongeraient dans un seul immense lit, serrés les uns contre les autres. Elvyr avait aussi souvent rêve d'une orgie mondiale, mais il fallait dire qu'Elvyr rêvait de tout et de n'importe quoi, pourvu que ce soit … différent.

« Leyia. Avec un y comme dans Kylian, je crois. Tu veux bien sortir de l'ordinaire ? », fit-elle en se redressant.

Elle ne connaissait pas de Leyia. C'était un nom qu'elle aimait étant enfant, de ces noms impersonnels que l'on aurait voulu porter. Elvyr individu aimait aussi Elvyr prénom, parce qu'il y avait un y, et que le y lui évoquait une branche d'arbre, ou un couple de i ; quoiqu'elle n'aimât pas spécialement les couples, l'exemple de ses parents n'étant guère reluisant, mais le concept d'un mariage entre deux lettres lui plaisait – plus que celui de banals humains. Si elle avait pu être une lettre, elle aurait choisi le d, interchangeable, pour devenir une autre juste en changeant de côté. Et puis Dimetri commençait par un d. Et Dimetri était interchangeable, au moins pour une nuit. Demain, on verrait. Mais il fallait déjà que non-Dimetri accepte sa demande sans poser trop de questions, sinon quoi elle finirait par pleurer, le frapper, ou partir en courant. Ce qui n'était pas si dérangeant en soi, mais n'était pas pour autant souhaitable. C'était un fait, Elvyr entretenait des rapports inhabituels avec les autres. Ses relations duraient le temps de vingt-quatre heures, pas plus, pas moins. C'étaient des concentrés de relation ; elle avait été l'amie de mille personnes dont elle ne connaissait qu'une infime part, qu'une facette sur tant d'autres ; et dans le même temps, personne ne la connaissait vraiment. A part Dimetri. Dimetri la connaissait par cœur. Il savait ce qui la faisait rire, ce qui la faisait pleurer, ce qui l'énervait, il connaissait ses envies et ses peurs, sa vision du monde, les questions qu'elle se posait. Et inversement, elle savait tout de lui, peut-être même plus qu'elle en savait sur elle-même. Alors que non-Dimetri …

« T'es flou. »

Et tu tournes. Dans un sens. Dans l'autre. Dimetri me l'a dit, il faut trouver un axe de gravitation.

« Autour de quoi tourne ta vie ? »

Autour de quoi tournait la sienne ? Elle n'en savait rien. Les autres, sans doute. Dimetri, un peu, mais pas tant. Dimetri, c'était une habitude, et casser les habitudes était toujours douloureux. Comme arrêter de boire. Elle le savait depuis longtemps déjà, l'étape du sevrage n'avait jamais été une partie de plaisir. Elle se souvenait, presque encore douloureusement, de ce à quoi elle avait du renoncer malgré elle ; son lapin en peluche perdu, ses dents de lait, son rat de compagnie dévoré par le chat de la voisine, son premier amour … Le dernier n'avait pas été le moins douloureux, malgré cette tendance qu'elle avait à tout faire à l'inverse des autres. La singularité dans cette histoire, c'est qu'elle avait à l'époque quatorze ans, lui quarante-et-un, qu'il était marié et avait une fille de son âge. Et que ça ne l'avait pas arrêté pour autant. Sans se tromper dans l'accord. Ils s'étaient vus un peu plus d'un mois, avant qu'il ne prétexte une prétendue fidélité à son épouse pour la quitter comme si de rien n'était. Après cet épisode, Elvyr s'était trouvée une subite compassion pour les chaussettes sales et avait décidé de les mieux traiter ; on s'en servait, on les jetait, c'était une attitude qui depuis lors lui faisait horreur.

L'océan d'alcool noyant ses idées, Leyia/Elvyr se mit à tanguer vaguement, dérivant sur les flots de son ivresse. Agenouillée en face de non-Dimetri, elle fit courir ses doigts sur une jambe étrangère, les promenant sur un genou, le haut d'une cuisse, redescendant au mollet, faisant un bond jusqu'à l'épaule, la clavicule, la gorge, le menton. Elle dansa sur son visage, escalada son nez, frôla ses paupières, redessina le contour de sa bouche. Elle apprenait ses traits, se les appropriait. Demain elle prendrait un crayon, du papier, et emprunterait le même chemin de graphite, comme une leçon qu'on sait par cœur. Restitution organisée de connaissances. Ou pas organisée, et il aurait un œil à la place de la bouche. Vous avez déjà essayé d'apprendre une leçon d'histoire avec deux grammes dans le sang ?


Kylian Holin
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MessageSujet: Re: Ô flots abracadabrantesques, prenez mon cœur, qu'il soit sauvé. [Inachevé]   Ô flots abracadabrantesques, prenez mon cœur, qu'il soit sauvé. [Inachevé] Icon_minitimeLun 9 Mai 2011 - 19:45

    La jeune fille lui répondit tranquillement, nullement affectée par sa réponse on ne peut plus vague et obscure. Bon, d' accord il avait un peu changé de sujet - pour ne pas dire complètement- mais il n'avait pas trouvé quoi lui répondre sur le moment et puis elle l' avait un peu déstabilisé avec sa question ! C' était pas comme si on lui faisait des propositions pareilles tous les jours hein, 'fallait le comprendre aussi. Ce genre d'initiatives c' était toujours un peu surprenant venant d'une personne qu'il côtoyait peu ,mais alors venant d' une total inconnue la, c' était totalement inattendu.
    N’empêche que maintenant il se sentait un peu con. Non même complètement con. Parcequ' avec sa réponse débile il avait peut être perdu une occasion en or de s'attirer ses bonnes grâces, et plus si affinités. GE-NIAL quoi ! Il venait de tomber sur une fille mignonne, à l'apparence sympathique, du moins un minimum sociable, -quoi q'un peu bizarre à la réflexion- qui lui avait fait une proposition des plus attirantes, une chance vraiment inespérée et lui il...Lui avait demandé son prénom.
    Y'avait même pas à réfléchir à un truc pareil ! Y'avait qu' à accepter et point barre !
    Quel con, non mais quel con.

    Alors comme ca elle s' appelait Leiya, c'était bon à savoir, c'était un très joli prénom. Et puis 'faut pas se leurrer, c' est toujours important les beaux prénoms, elle se serait appelée Jacqueline que sa aurait pas eu du tout le même impact. Mais elle s'appelait Leiya, et c' était tout de suite mieux. Leiya, avec un Y comme dans Kylian.
    ...
    Ouais bon, elle aurait dit un I que ca aurait été la même chose, t'facon y'avait les deux dans Kylian, mais si ca lui faisait plaisir de le lui rappeler, il n'allait pas lui casser sa joie tout de même !
    En revanche il eut un peu plus de mal à comprendre la fin de sa phrase qui sembla la faire réagir puisqu'elle se redressa soudainement, libérant son bras du poids qu'il avait à supporter.
    Sortir de l' ordinaire ? Heuu il voulait bien lui mais pas rapport à quoi ?
    D'ordinaire ils faisaient quoi les hommes ? Elle voulait du changement ok mais au niveau de quoi ? Du lieu ? Des pratiques ? De quoi ?
    Il avait besoin d' aide la, 'fallait qu' elle l'éclaire un peu plus qu'avec son "sortir de l'ordinaire" parcequ' il ne voyait pas trop où elle voulait en venir.
    C'est pourquoi il la regarda un brin étonné avant de retrouver son petit sourire habituel et de lui rétorquer, charmeur tout en rapprochant son visage du siens.


    - Si c' est pour toi ma Jolie, alors aucun soucis.

    Bon bha super ! Hop, c'était ca de gagné ! Il avait réussit à réparer sa boulette précédente sans à avoir à rien faire ! Si c' était pas le pied sa. Aaah cette fille était génial. Bizarre y'avait pas à dire mais génial. Il ne faisait pas encore nuit et il avait déjà trouvé ce qu' il allait faire ce soir et ce totalement par hasard, au simple détour d' un couloir, magique, juste magique. C' était vraiment sa journée.
    Petite prière de remerciement au Dragon.
    Un grand sourire jovial avait remplacé son sourire charmeur. Tout heureux de la tournure qu' avait prit les évènements, Kylian ne pouvait s’empêcher d'afficher un sourire un peu stupide. Pas d'sa faute aussi, c'était une soirée vraiment chouette ! Et en plus il était...Flou !? HEiin !?

    Cette fois ci il la considéra d'un air vraiment étonné.
    Il avait loupé un épisode ou...?
    Il fixa alors la jeune fille, cherchant à découvrir le moindre signe susceptible de trahir une blague quelconque ou quelque chose qui y ressemblerait. Il n' y trouva qu' un regard un peu hagard, des yeux légèrement plissés et... une belle odeur d'alcool.
    Alcool ? Elle avait bu ? Mais... C'était tout juste l'heure de l'apéro ! Et comment diable avait-elle réussit à se procurer de l'alcool ? A cette heure ci les cuisines tournaient à pleins régimes et il était juste impossible d'y voler quelque chose sans se faire remarquer. A d'autres heures de la journée peut être ! Mais dans se cas pourquoi boire toute seule ? -Oui parcequ'elle en semblait pas être accompagnée à première vue-.
    Kylian vérifia vaguement les alentours pour s' en assurer. Ils étaient seuls, totalement seuls. Il reposa ses yeux sur elle.
    Pour le coup il comprenait un peu mieux ses discours bizarres, l'alcool aidant elle ne devait pas vraiment faire attention à ce qu' elle disait. Dans se contexte il ne devrait peut être pas tenir compte de sa suggestion précédente.... Oh et puis merde, elle n'avait qu' à pas boire. Quitte à être un connard, autant l' être jusqu' au bout.

    Aussi, il ne prit pas la peine de relever ses interrogations philosophiques, la laissant à ses pensés puisque de toute manière elle semblait ne même pas faire attention au fait qu' il lui réponde ou non, elle semblait trop dans la lune pour cela. Evidemment, si elle avait bu juste avant aussi...
    Il se réinstalla confortablement, elle semblait réfléchir. A quoi pouvait-elle donc bien penser ?
    Boarf, surement des trucs de bourrés, des trucs un peu cons mais qui sur le coup semblait important. Le garde se rappela alors avec trouble la soirée à laquelle il avait finit déchiré comme jamais quelques temps plus tôt. Un frisson parcourrut sa colonne vertébral. Au contraire des deux idiots qu'il avait accompagné dans leur beuverie lui, se souvenait plutôt bien. Oh pas de tout nettement dans les détails non, c' était bien impossible, n’empêche qu'il se souvenait assez vaguement des différentes tournures qu' avait prit la soirée. Ils avaient commencés par un Strip-Cul sec et puis...
    Second frisson.
    Merde, s' il avait dans un premier temps eu carrément honte de lui, désormais il ne pensait qu'à une chose, ressentir de nouveau cette fièvre, cette éveil, cette chaleur dans tout son corps et cette fantastique sensation de liberté, l'explosion de sensations qu' il lui avait fait ressentit ce soir la.

    Leiya, puisque c' est comme ca que se prénommait la jeune fille à ses cotés, le tira de sa rêverie dès lors que ses mains effleurèrent sa jambe. Kylian la laissa faire sans trop y faire attention. Elle devait surement chercher à trouver un appui pour se redresser ou un truc comme ca. Sauf qu'elle ne s’arrêta pas la, ses mains se glissèrent jusqu' à son genoux, remontant sa cuisse jusqu'en haut. Le jeune homme ne crispa, raide comme un I sous ses frôlements.
    Alerte, alerte, zone sensible je répète, zone sensible.
    Elle ne s' y attarda pas et redescendit à son mollet - Kylian étouffa un soupir de soulagement- avant de remonter bien plus haut sur son épaule, sa gorge, caressant les moindres traits de son visage, redessinant ses lèvres avec attention. Le garde ferma les yeux lorsqu'elle s' approcha de ses paupières, comme un enfant bien obéissant qui lui laisserait faire de lui sa poupée.
    Une minute, c' était pas LUI la poupée mais elle normalement !
    Mmmh tant pis, c' était agréable après tout, d' être la poupée de quelqu'...

    Kylian rouvrit les yeux et la regarda tandis qu'elle terminait de tracer l'ovale de son visage. Elle glissait ses doigts sur son profil avec application, très concentrée sur son objectifs. C'était peut être idiot mais elle semblait tellement naïve et fragile à cet instant qu'il aurait presque pu être touché par sa vulnérabilité. Mais non.
    Lui les oeuvres de charité et la compassion à l'égard des autres c' était pas son domaine, pour ca fallait aller chez les rêveurs, lui il faisait pas dans le bénévolat.
    Aussi, à son tour il fit glisser sa main sur son visage, dérivant jusque dans son cou avant d'y rapprocher ses lèvres et d'embrasser sa peau si fine, remontant jusqu'à sa gorge, l'obligeant ainsi à baisser la tête en arrière qu'il se depecha vite de retenir en glissant ses doigts sur sa nuque. Des bruits de pas et de claquements de portes un peu plus loin le stoppèrent dans son élan et, sans bouger ses mains de place il tourna rapidement la tête en directions des bruits alentours, sourcils froncés.
    'Commencait à y avoir de l'agitation dans les environs, c'était pas très bon.
    Alors il se leva et fit glisser la mains précédemment sur sa nuque jusqu'au poignet de la jeune fille.


    - Tu viens ?


    Belle demoiselle, ce soir tu es à moi. Ou pas.





Elvyr Yil'Han
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MessageSujet: Re: Ô flots abracadabrantesques, prenez mon cœur, qu'il soit sauvé. [Inachevé]   Ô flots abracadabrantesques, prenez mon cœur, qu'il soit sauvé. [Inachevé] Icon_minitimeJeu 18 Aoû 2011 - 11:08

A dix mille lieues de là, sur la planète CH3CH2OH, Elvyr dansait avec des autruches au visage dimetrien qui enfonçaient leur tête dans le sol au rythme d'un chant de guerre. Ses boucles châtain dansaient avec elle, avec eux, sa robe dansait avec le vent, ou peut-être n'en avait-elle pas, et le vent dansait avec ses plumes. Les rayons du soleil faisaient l'amour à la lune sur un lit-ciel orange, qui n'était ni tout à fait aurore ni tout à fait coucher de soleil, fluo à s'en faire jouir la rétine. Pluie diluvienne. D'alcool et de bébés poussins. Un petit caillou, un petit trébuchement – et pas trébuchage –, une petite chute et elle se retrouva de nouveau à l'Académie de Merwyn, dans un escalier, avec des pectoraux sous les yeux et des lèvres dans le cou. Oh. Un non-Dimetri. Ou un Kylian, peut-être. Un peu des deux. Mais l'un ou l'autre, d'où sortait-ce la permission d'embrasser cette zone si innocemment érogène de son anatomie ? Peut-être, éventuellement, l'on pourrait supposer qu'il ou il avait pris le parcours précédent de sa main comme une invitation. Non, en fait, ça c'était sûr. Ce qu'il fallait se demander, c'était si effectivement, ce geste nodin – anodin sans le a privatif ( ah, ça ne marche pas ? ) – se trouvait être une invitation. Elvyr savait ce qu'il ou il voulait, et n'aurait d'ordinaire pas dit non à un corps qui semblait aussi bien fait accroché à une tête si peu désagréable. Mais flottait encore l'ombre de Dimetri, du vrai, soufflant mille fois ses derniers mots. Bonne chance, je t'aime. Bonne chance, je t'aime. Bonne chance, je t'aime, bonne chance, je t'aime, bonnechancejet'aime. Bonne chance, je t'aime ? Qu'est-ce que ça voulait dire ? Bonne chance pour quoi, je t'aime comment ? Bonne chance pour ta nouvelle vie, je t'aime, ne m'oublie pas dans les bras du premier type à cheveux rouges ; ou bonne chance pour me remplacer, je t'aime bien mais va falloir t'en trouver un autre ? Bon sang, quelle idiote ! Pourquoi n'avait-elle pas pensé à lui demander quand il était encore là ?

Clac.
Thump thump thump.

Sursaut.

Thump thump thump.

Tais-toi, tu m'empêches de réfléchir.

« Tu viens ?

Ses doigts vinrent se glisser par réflexe dans la main qu'on lui tendait, elle se leva, un peu trop vite, mit quelques secondes à retrouver son équilibre et oublia ce à quoi elle pensait. Il y avait un garçon, des escaliers, un couloir et des bruits de pas. Les pas de quelqu'un. D'un inconnu. Un mystère. Le cerveau de la gamine se réveilla aussi sec. Si Elvyr avait un vice après l'alcool et avant le sexe, c'était la curiosité ; quand elle ne se piquait pas à l'éthanol, elle se shootait à l’indiscrétion et aux découvertes. C'était d'ailleurs ce second vice qui avait entraîné le premier, ce fameux jour où elle avait ouvert sa première bouteille et humé le parfum fort et fruité de l'alcool, ce rêve liquide délicieusement addictif qui lui avait valu les plus beaux moments de sa vie mais aussi les pires. La curiosité lui avait attiré bon nombre de problèmes, mais elle ne l'avait jamais considérée comme un défaut. Elle s'en sortait toujours.

« Attends. »

Elle arrêta Kylian qui l'entraînait loin de la source.

« Qui se ballade à cette heure-ci dans les couloirs ? Soit c'est quelqu'un qui ne devrait pas être là, soit c'est un prof et c'est nous qui ne devrions pas être là. »

Ou elle seule, peut-être. Rien n'indiquait qu'il était élève. Mais s'il ne l'était pas, alors il n'avait rien à faire avec une Teylus qui enfreignait le règlement ; saoûle, qui plus est. Bref, dans tous les cas, il valait mieux s'éloigner, et c'est ce que criaient les yeux de l'autre. Mais Elvyr était faite pour aller à contre-sens. Voyant le regard peu convaincu du jeune homme, elle se glissa contre lui, se hissa sur la pointe des pieds et l'embrassa sur le coin des lèvres.

« T'as peur de quoi ? »

De rencontrer un monstre ? De se faire renvoyer ? De perdre cinq minutes d'une fantastique partie de jambes en l'air ? Ils n'étaient plus à ça près.


Kylian Holin
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MessageSujet: Re: Ô flots abracadabrantesques, prenez mon cœur, qu'il soit sauvé. [Inachevé]   Ô flots abracadabrantesques, prenez mon cœur, qu'il soit sauvé. [Inachevé] Icon_minitimeDim 11 Sep 2011 - 15:36

    La jeune fille attrapa instinctivement la main qu'il lui tendait et se leva presque avec le même automatisme lorsqu'il la tira légèrement.

    Une petite voix dans sa tête lui insufflait qu'il ne fallait peut être pas trop traîner dans les parages.
    Tout simplement parceque le couvre feu avait été plus que largement entamé. Bon il était garde n’empêche qu'il n'avait quand même pas tout les droits et que si traîner un peu dans les couloirs ne défriserait certainement pas la moustache de ce bon vieux Merwwyn, cela avait quand même quelque chose de louche. L'un des membres de la très select' garde de la fameuse académie de Merwyn - garde réputée pour sa droiture, son code d'honneur et ses combattants zélés- flânant malgré l'interdiction, qui plus est avec une élève complètement saoule à son bras ca faisait un peu désordre quoi.
    Personnellement ca ne lui posait pas particulièrement de problème hein, loin de lui cette idée la ! N’empêche que bon, si décamper maintenant pouvait lui permette d'éviter les sermons et les regards noirs d' Edel ce n'était pas de refus ( En plus quand elle était contrariée, c'était pas pour la forme hein ).
    Bon, si l'honorable inconnu qui osait venir troubler leur... formidable rencontre etplussiaffinitée venait à être un élève dissident n'y aurait aucun soucis ( et puis il pourrait même l’engueuler un peu pour la forme tiens ) mais s'il venait à être un professeur ou pire un autre garde -quoi qu'en fait...- ce serait déjà un peu moins formidable et puis, si ca se trouve, il ne pourrait même plus l'emmener avec lui la jolie brune et ca c'était vraiment mais alors vraiment pas cool.

    Mais bon, le problème semblait réglé puisqu'ils se dirigeaient désormais vers les escaliers et que...

    « Attends. »
    Kylian se retourna, stoppé dans son élan par cette main, accrochée à ce bras et rattachée à ce corps qui refusait de faire le moindre pas de plus.
    Quoi encore ? qu'est ce qu'il y a ? Elle allait pas rebrousser chemin ? Pas maintenant !?

    - Heu ouais s'possible.

    En théorie il avait le droit d' être la lui, alors pourquoi elle le mettait dans le même sac que lui ?
    Minute, "On" ? Oh ! Mais elle le prenait pour un élève ? Mais, il n'avait pas l'uniforme pourtant, ni même la bague assortie avec - et puis une bague, pour les hommes aussi tsss quel mauvais gout cet intendant- alors pourquoi ?
    ...
    Pourquoi se posait-il la question en fait... Il n'y avait qu' à observer ses pupilles dilatées par l'alcool pour la trouver son explication à son manque cruel d'observation, ces mêmes pupilles étourdies qui lui permettraient de finir en bonne compagnie pas plus tard que ce soir, enfin, s'ils arrivaient à rejoindre le lieu désiré sans se faire prendre ce qui semblait de moins en moins réalisable au fur et à mesure que Leiya s'obstinait à ne plus avancer.

    Alors la non ! Il le connaissait ce regard, ces yeux scintillant de malice, il savait parfaitement ce qu'ils voulaient dire et ça ne l'enchantait guère.
    Le garde lui jeta un regard contrarié. Sérieusement, qu'est ce qu'elle pouvait bien trouver de drôle à faire ? Le suivre et l'espionner ? Aucun intérêt s'il s'agissait d'un simple élève. Non vraiment ca promettait d'être vraiment très chiant et puis, ils avaient beaucoup mieux à faire non ? Mais il semblait que ce n'était pas de l'avis de sa jolie acolyte qu'il pouvait sentir trépigner d'impatience rien qu'en observant ses yeux ambrés.
    Le garde grimaça, détournant les yeux de son regard charmeur.
    Non vraiment sa ne le tentait pas du tout cette petite escapade et il n'y avait surement absolument rien à en tirer.
    Il jeta un petit coup d'oeil à la demoiselle.
    ...
    Mais qu'elle arrête avec ses beaux yeux de biche ! Tss si elle croyait que ça marchait sur lui ce genre de tactique de charme, elle se fichait le doigt dans l'oeil. Hey oh, il n'était pas n'importe quel minet qui succombe au premier battement de cil non mais !

    Leiya se rapprocha rapidement de ses lèvres avant de lui faire un rapide baiser pour finalement le taquiner.
    Le garde plissa les yeux avant de capituler bon gré mal gré. Bon il allait prendre ca comme une confirmation de contrat on va dire.
    Grrblblblblbl, qu'elle ne vienne pas se plaindre si ca tournait à l'ennui total.
    Encore que, si ca devenait vraiment lassant, il pourrait toujours la choper dans un placard Arrow

    Kylian la suivit dans son escapade sans faire de bruit. De toute manière elle ne l'avait pas attendu et s'était déjà cachée derrière un angle pour observer l'arrivée de l'illustre inconnu, aussi il se plaça juste à coté d'elle, plissant les yeux pour tenter de reconnaître vainement la forme sombre qui arriverait bientôt jusqu'à eux.
    Au fur et à mesure qu'elle approchait, Kylian s'effrayait de reconnaître ces pas lourds et ces faibles cliquetis qu'ils engendraient à chaque nouveau pied posé.

    Eh meeeeeeeeeerde.

    Le garde s'adossa au mur de pierre en soupirant. Sur tout le personnel que comptait l'académie il fallait que ce soit LUI qui passe ici et maintenant dans ce même couloir qu'eux. Kylian se retourna vers Leiya et la jaugea un instant. Finalement, s'ils étaient capable de rester un tant soit peu discrets, cette petite excursion pouvait se révéler plutôt fructueuse, après tout, c'était de la montagne de muscle dont on parlait, celle la même dont il ne connaissait - à ce jour- aucune faiblesse, alors s'il lui était permis d'en découvrir quelques unes ce soir...
    Le garde sourit.


    -' Fait gaff' à celui la, il m'a l'air d'être d'aussi bonne humeur qu'un Raï's au réveil.

    Il était de notoriété public que Locktar n'était pas du genre à s'amuser d'un bonne petite filature, aussi ils devraient se montrer silencieux.
    Kylian se rapprocha de la jeune fille avant de lui chuchoter à l'oreille, le sourire au lèvres comme pour l'attiser encore plus du caractère interdit de la chose au moment où son ex-coéquipier arrivait vers eux.


    - En plus, il est maître d'arme.



Elvyr Yil'Han
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MessageSujet: Re: Ô flots abracadabrantesques, prenez mon cœur, qu'il soit sauvé. [Inachevé]   Ô flots abracadabrantesques, prenez mon cœur, qu'il soit sauvé. [Inachevé] Icon_minitimeDim 17 Juin 2012 - 20:09

Elle avait soudainement l'impression d'avoir huit ans. A cette époque lointaine où Dimetri et elle avaient pris en filature l'analyste du coin, un certain Geon Til'Quelquechose. Un vieux type, fripé, grincheux, qui n'aimait pas les enfants et le leur faisait clairement savoir. La nuit tombait, Elvyr faisait le mur et – comme d'habitude – Dimetri l'avait rejointe pour éviter qu'il ne lui arrive malheur. Le vieil homme était passé devant eux sans les voir, l'air passablement inquiet, comme s'il venait de faire une bêtise. Ou comme s'il allait en faire une. Dimetri – cette poule mouillée – avait mis toute son énergie à dissuader son amie de le suivre ; et puis elle l'avait regardé dans les yeux, avait battu des cils, et il avait cédé – comme d'habitude. Les hommes sont faibles, Elvyr s'en était rendu compte très tôt. Ils l'avaient suivi pendant une bonne demi-heure. Lui laissant toujours une ruelle d'avance, ils l'avaient perdu une petite dizaine de fois et avaient bien failli se faire repérer en plein milieu du chemin ( le schéma classique : Elvyr trébuche sur un os, lâche un cri de surprise et tombe ; Dimetri fait le bruit de la chouette pour couvrir le son, le vieux se doute de rien. ) ; et puis ils étaient enfin arrivés, devant un espèce de taudis insalubre dont les fenêtres laissaient filtrer à travers la crasse une lumière chaude. Geon Bidule avait frappé à la porte, et une femme à demi dévêtue était venue lui ouvrir. Dimetri n'avait pas compris, Elvyr avait ri. Le vieux s'était retourné, les avait vu, avait viré rouge pivoine et les avait poursuivi en crachant des jurons plus sordides les uns que les autres. Dimetri avait eu très peur, Elvyr s'était amusée comme une folle ; les jours suivants, le vieil analyste les avait regardé d'un œil assassin, style « Tu parles j'te bute ».

Aujourd'hui, Elvyr avait dix-sept ans, et toujours la même mentalité de gamine. Son envie irrépressible de bêtises et d'adrénaline ne s'était absolument pas tarie, bien au contraire, et si les ennuis ne venaient pas à elle, elle allait les chercher personnellement. Terrée derrière un angle de mur, retenant sa respiration, elle tentait de discerner le visage de la forme qui s'approchait de plus en plus. D'après Kylian, le bonhomme n'était pas commode. Et effectivement, pour le peu qu'elle pouvait en voir, il n'avait pas l'air de l'être. Elle aurait pu faire comme avec Dimetri, suivre le maître d'arme jusqu'à peut-être trouver quelque chose de drôle, surprenant ou mystérieux, se faire repérer et entamer une formidable course-poursuite dans l'Académie. Mais Kylian n'était pas Dimetri, et le bonhomme n'avait pas l'air de se cacher. En fait, il n'était pas la proie. C'était elle, la proie. Et plutôt deux fois qu'une. Un petit sourire étira les lèvres d'Elvyr, alors qu'elle se tournait vers Kylian avec un regard plein de malice. Oh, oui, c'était une très mauvaise idée. Sa raison le lui hurlait, comme un Dimetri miniature, mais l'éthanol noyait la petite voix, comme toujours. Et il n'y avait plus personne pour contrôler l'ouragan des mauvaises idées qui se se frayaient un chemin dans sa tête alcoolisée.

Dans sa tête, ça faisait : Ça t'apprendra à m'abandonner, petit con, je vais faire plein de bêtises, ils vont demander à l'intendant bizarre de me tuer, et on ne se verra plus jamais. Fais pas genre, je sais que tu seras triste. Je le sais parce que tu m'aimes, tu me l'as dit, et quand on aime quelqu'un, on est triste quand on ne le voit plus. Parce que moi je t'aime, et là, je suis triste. Et quand je suis triste, je fais des bêtises.

Sa main alla chercher l'épaule de Kylian, descendit le long de son bras, ses doigts vinrent s'entrelacer aux siens. Dans quelques secondes, le maître d'arme les verrait.

« Trois … Deux … »

Elle claqua dans les doigts. Un petit feu d'artifice bascula de l'Imagination pour éclater juste devant le nez du colosse.

« Cours ! »

Alors que le maître d'arme reprenait ses esprits avec une rapidité déconcertante, la gamine entraîna Kylian dans les escaliers sans lui laisser le temps de réfléchir. Plutôt que de le laisser se débrouiller avec l'ennemi, elle avait préféré l'emmener avec elle. Les marches défilaient quatre à quatre sous ses pieds nus, sa main toujours serrée dans celle de son nouveau partenaire, alors que dans ses veines la délicieuse adrénaline circulait enfin. Elle ne vérifia même pas s'ils étaient suivis, courut simplement à perdre haleine dans les couloirs du premier étage, choisissant des directions aléatoires, avant d'ouvrir une porte parmi tant d'autres. Là.

Le souffle court, les yeux brillants d'excitation, l'étourdie lâcha enfin la main de Kylian pour découvrir le nouvel endroit. Éclairé seulement par le halo de la lune qui passait à travers l'unique fenêtre, l'on y discernait que des formes imprécises. C'était une petite pièce, la taille d'une chambre. Quelque chose qui ressemblait à un bureau, à quelques mètres, dans un coin. A l'autre bout, peut-être un coffre. Un fauteuil juste à droite de la fenêtre. Des livres çà et là, sur des étagères réparties aux murs. Elvyr fit quelques pas pour en prendre un, le mit à la lumière pour en lire le titre à voix haute.

« Correspondances entre l'Empereur et son amante … »

Elle caressa la couverture avec une mine songeuse, reposa soigneusement l'ouvrage à sa place et retourna vers Kylian, lentement, le regard perdu dans le vide. Arrivée tout prêt de lui, le souffle plus posé, elle sourit. Joueuses, ses mains se perdirent sur son ventre, appréciant le contour des muscles sous le tissu. Il n'y avait aucune arrière-pensée consciente dans son geste. Encore trop sonnée, perdue dans un milieu qu'elle ne connaissait pas avec un inconnu, elle saisissait mal la réalité. Certainement qu'il pouvait la brutaliser, elle penserait encore que ce n'était qu'un rêve, et qu'elle se réveillerait bientôt. Mais pour lors, l'atmosphère onirique restait de l'ordre de l'agréable. Regardant enfin le jeune homme dans les yeux, elle s'éloigna d'un pas, une moue de gamine collée au visage.

« Tu vas pas me gronder, hein ? »

Allez, sois pas un lâche comme lui. Montre-moi qui tu es.


Kylian Holin
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MessageSujet: Re: Ô flots abracadabrantesques, prenez mon cœur, qu'il soit sauvé. [Inachevé]   Ô flots abracadabrantesques, prenez mon cœur, qu'il soit sauvé. [Inachevé] Icon_minitimeMer 11 Juil 2012 - 20:49

    C'était quand même une drôle d'idée qu'elle avait eu.
    Filer un parfait inconnu alors qu'il y avait tant d'autres choses bien plus intéressante à faire à portée de main ! Mais bon, Kylian avait appris d’expérience qu'il ne servirait à rien d'offenser ou de frustrer la belle demoiselle dans ses envie farfelues, encore moins dans son état. Il en avait déjà vu une fondre en larme parce que, complètement ivre qu'elle était, l'homme qui s'était mis en tête de la charmer lui avait refusé un nouveau verre. et il était simplement or de question qu'une telle chose lui arrive à lui. Alors quitte à devoir attendre, autant s'occuper, et puis, une petite filature n'avait jamais tué personne.
    SAUF qu'aucune filature n'avait jamais eu pour sujet Locktar Gruidjeck. Bon.

    Kylian n'était pas spécialement anxieux par le fait de poursuive le géant quelques temps en sa compagnie mais il était carrément moins emballé par l'idée même du projet.
    "Suivre quelqu'un".
    Autant un élève ou encore un professeur connu pour ses excentricités, il aurait pu y trouver un intérêt, mais la... Locktar. Ils ne risquaient pas de tomber sur des trucs intéressants le concernant pour la bonne raison qu'il ne lui connaissait aucunes petite folie particulière -et ce n'était pas faute de chercher- en résumé et selon son avis personnel et celui des autres garde, il n'était que droiture et travail. L'ordre, l'ordre, l'ordre toujours l'ordre. Ah ! Et puis le règlement aussi. Rien de très excitant en perspective et puis il avait un peu peur de vite se lasser de cette petite comédie en fait.
    Il tourna la tête vers Leiya.
    Elle avait encore cet air toute excitée de gamine.
    Bon... Il n'avait qu'a espérer que ce soit elle qui finisse par se lasser la première.

    Ils se tournèrent tout les deux vers leur cible commune -enfin, la cible de leiya qui était elle même la cible du garde et qui faisait don du maître d'arme sa cible par cible interposée -.
    Locktar n'était pas très rapide -pour sur, pourquoi le serait-il ?- mais il se rapprochait néanmoins sans le moindre doute du lieu où ils se trouvaient ajoutez à ça le risque qu'il les grille direct et vous vous rendrez compte de leur situation pour le moins... précaire.
    Avant qu'il n'ait pu faire part de cette information à sa jolie comparse, celle ci se tourna vers lui et lui sourit de ce petit sourire mutin qu'elle ne quittait plus depuis que la perspective d'espionner quelqu'un s'était installé - poursuivre Locktar n'avait rien de très amusant mais bon... Lui taper dessus à la rigueur.-
    Dans le même temps, ses doigts glissèrent de son épaule jusqu'à venir s'enrouler dans les siens avec une lenteur toute calculée -La voila la raison pour laquelle il acceptait son jeu stupide- et puis, elle commença à compter.

    Hein ?
    Mais qu'est ce que... ?

    Oh putain, Oh putain ! Elle va pas... !?

    Dans un claquement de doigt, un feu d'artifice miniature éclata comme par magie juste sous les yeux de Locktar. Par magie... Ou grâce à l'imagination.
    Alors comme ca elle était dessinatrice. Il aurait bien râlé pour la forme tien, mais il n'en avait pas eu le temps, et puis de toute façon il avait arreté de considerer les dessinateur avec dédain depuis qu'il avait compris qu'il y avait un joli filon à exploiter de ce coté la, après tout, n'y avait-il pas une majorité de filles dessinatrices ?

    En tout cas, il n'eut pas vraiment besoin d'attendre qu'elle lui ordonne pour commencer à courir. Son petit doigt lui disait qu'il ne serait certainement pas une bonne idée de se retrouver face au géant quand il aurait retrouvé ses esprits et hurlerait de rage en maudissant le coupable de cette fourberie.
    En revanche il la laissa les diriger tout les deux dans le dédale des escaliers.
    Tourner à gauche, à droite, continuer tout droit, virer au dernier moment dans un angle.
    Un instant il s'était demandé si elle savait véritablement où elle allait, et puis il avait pris conscience de la stupidité de sa pensé. Et puis ils avaient faillit se payer un mur aussi. Plusieurs fois.
    Elle ne savait ABSOLUMENT PAS où elle allait.
    Ca le fit sourire.

    Ils finirent leur course de la même façon qu'ils l'avaient commencé : Brutalement.
    Elle avait choisit une porte -au hasard il va sans dire- et ils s'étaient retrouvés de l'autre coté sans la moindre hésitation. Autant dire que s'il se trouvait qu'il y ait eu quelqu’un la dedans, ils auraient eu l'air malin...
    Mais il n'y avait personne et puis il était un peu essoufflé à force de courir partout alors c'était parfait.
    Leyia lacha sa main et s’intéressa à la pièce tandis qu'il fit de même de son coté.
    Mmmh tout ca ne lui disait absolument rien, il ne voyait vraiment pas où ils pouvaient se trouver. Une chambre c'était certain mais alors celle de qui ?
    Il ne mourrait pas de ne pas le savoir et la pièce l'interessait plus que l'individu qui y habitait à vrai dire.

    Terminant son observation, le garde se tourna vers la jeune fille qui le fixait d'un air absent.
    Bhe elle était bugée ?
    Il allait retourner à ses recherches - tant qu'à faire hein- lorsqu'elle sembla se souvenir de sa présence et vint à lui pour lui adresser ce petit sourire en coin qui l'avait fait céder. Et son geste vint se rajouter à son sourire taquin. Puis ses paroles.
    Alors la. C'était du rentre dedans ou il ne s'y connaissait pas ! La, il n'y avait nul doute sur ses intentions à elle non plus, le jeu c'était terminé plus tôt qu'il ne l'aurait esperé et loin de lui l'idée de s'en plaindre.

    Dans un sourire goguenard, il lui répondit tout en se rapprochant dangereusement d'elle.


    -Noon, bien sur que non je ne vais pas te gronder, je n'aurais aucune raison de le faire. Si ?

    Arrivé tout près d'elle et l'obligeant à reculerde quelques pas, il la bloqua contre la bibliothèque qu'elle avait observé à peines quelques secondes plus tôt avant de glisser son visage tout près de son cou et de lui souffler.

    - Alcoolisme sur voie publique, violence sur ma personne, non respect du couvre feu, non respect du règlement, trouble à l'ordre public, intrusion dans un domaine privé, je continue ou on s’arrête la ?

    Okay, un tiers venait de trucs qu'il avait déjà entendu dire, un autre était totalement inventé quant au troisième tiers il était la uniquement parce-que ca faisait cool mais le rendu n'était pas trop mal.

    Il releva la tête face à elle et la fixa, toujours souriant.


    - Si j'étais méchant j'te punirais maintenant, tout de suite et contre ce truc. Fit-il en designant vaguement le meuble derrière elle.

    Puis, il s'écarta d'un pas et fit mine de se desinteresser partiellement d'elle.

    - Mais comme je suis gentil je t'offre une chance de te racheter.

    S'il pouvait avoir des extras...
    Il lui jeta un coup d'oeil en coin, lui sourit.


    Finalement il ne serait peut être pas si gentil que ca.



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Ô flots abracadabrantesques, prenez mon cœur, qu'il soit sauvé. [Inachevé]
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