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 Maelhen Padern

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Invité
Anonymous

Invité

MessageSujet: Maelhen Padern   Maelhen Padern Icon_minitimeDim 29 Aoû 2010 - 13:43

Description générale

- Nom : Padern

- Prénom : Maelhen


- Race : Humain

- Age : 19 ans


- Classe primaire : Barde

- Classe secondaire : Rêveur

- Enseignement suivi : Rêveur





Description physique et mentale

- Description physique :
Jeune homme qui vient tout juste d'atteindre ses 19 ans, Maelhen a achevé sa croissance depuis peu et sa taille le place dans la moyenne des hommes, même s'il reste très fluet. Seuls les épais mais confortables vêtements en peau de siffleur qu'il porte atténuent cette apparente faiblesse. Et mieux vaut oublier de parler de sa musculature quasi inexistante, preuve que l'effort physique ne fait pas vraiment partie de son quotidien.
Glissée à sa ceinture cuir, une flûte traversière ne le quitte jamais, de même qu'une lyre cachée au fond de sa sacoche en toile usée par le temps. Un bois sombre constitue principalement ces deux instruments de musique, fidèles compagnons de toujours.

La gestuelle maîtrisée et plutôt lente de Maelhen s'accorde bien avec l'impression de calme et de douceur qu'il dégage. Il est assez rare de le voir faire un mouvement brusque, même s'il est surpris. Cependant, si quelqu'un le touche sans qu'il s'y attende, il s'écartera vivement par réflexe et installera une distance de « sécurité ».
Ses mains, chaudes et soignées, lui offrent une bonne dextérité tandis que ses doigts longs et fins lui permettent un travail de grande précision. Aucune bague ne les orne et le seul bijoux que Maelhen arbore est un pendentif en ambre aussi gros qu'un œil, attaché à son cou par un lien de cuir noir, et auquel il tient beaucoup.

Une senteur agréable et légère l'accompagne constamment, bien qu'elle change régulièrement. Celle des sous-bois, de l'herbe fraiche ou de plantes diverses, selon les jours, pour ceux qui la reconnaîtront. Il se promène d'ailleurs de temps en temps avec un végétal à la main, que ce soit une fleur, une feuille ou de la mousse, sans qu'on sache vraiment ce qu'il en fait. Il n'est aussi pas impossible de voir le matin de la rosée sur ses habits et dans ses cheveux.
Quant au minois du jeune homme, certaines peuvent lui trouver du charme. Une peau pâle, que même le soleil de la vie au grand air n'a su hâler, lui donne un air de fragilité évanescente. Un nez droit pointe au-dessus de lèvres légèrement rosées. Au final, un visage délicat et allongé qu'encadrent de longues mèches châtain soyeuses mais en pagaille.

Le détail le plus surprenant chez Maelhen est sûrement son regard. Ses yeux gris clairs semblent bien inexpressifs, et ce à tout moment. Q'un sourire anime ses traits ou que la colère les fige, rien n'allume ce regard dont l'intensité est pourtant soulignée par de longs cils noirs.
Mais il ne faut pas en oublier sa voix mélodieuse et flûtée, malgré qu'il soit déjà un homme. Pour ceux qui ne sont pas totalement insensible, elle a un effet apaisant, d'autant plus que Maelhen hausse très rarement le ton.



- Description du caractère :
Au premier abord, Maelhen est quelqu'un de farouche, comme un animal blessé. Il lui en faut très peu pour qu'il prenne ses distances avec les autres, voire même qu'il parte, car il est de nature inquiète. Cependant, s'il ne se sent pas brusqué, il s'habitue rapidement et devient très sociable et même affectueux.
Mesuré, Maelhen ne fonce jamais tête baissée et pourtant, il se révèle très intuitif. Il ne cherche pas les ennuis et s'arrange même plutôt pour les éviter. Il n'apportera jamais son aide si cela lui fait courir des risques. Ainsi le juge-t-on trouillard, bien qu'il n'éprouve pas forcément de peur et que lui même considère plutôt qu'il protège avant tout sa personne.

Cependant, Maelhen manque d'esprit critique, dans la mesure où il croit tout ce qu'on lui dit sans rien remettre en question. Et son manque de confiance en lui, hormis pour la musique, ne l'aide pas beaucoup. Enfin, il ne faut pas exagérer, il a quand même un peu de bon sens ! Mais vis-à-vis de l'opinion qu'il peut se forger sur certaines personnes d'après les dires, cela joue énormément...
Bien qu'il ne s'énerve presque jamais, Maelhen peut se montrer très cassant envers ceux qui le prennent en pitié du fait de son handicap. Il s'arrange d'ailleurs généralement pour que les autres ne s'en rendent pas compte et ce ne sera jamais lui qui en parlera le premier. Il veut avant tout être considéré comme normal.

Deux passions l'animent à tout jamais : la musique et le Rêve. La première remonte déjà à huit années, lui a enseigné la patience et, grâce à sa très grande sensibilité, il parvient à transmettre une multitude d'émotions par le biais de son instrument, mais aussi de sa voix. La deuxième est toute récente et est principalement mue par la fascination d'un nouveau « sens » plutôt que par la volonté de sauver des vies.



- Principales qualités : Posé, attentif, patient.


- Principales défauts : Influençable, facilement troublé émotionnellement, peu sûr de lui.



- Particularité :
Maelhen est tout simplement aveugle et cela le rend très différent. La lumière du jour est quelque chose qu'il ne connait pas, comme tout ce que l'on ne peut que voir, comme les couleurs ou les écritures.



- Capacités :
Maelhen est très doué de ses mains et il sait fabriquer ainsi que réparer divers instruments de musique.
Mais c'est avant tout un musicien accompli, dont l'oreille est aiguisée, et s'il a aussi appris à maîtriser le luth et la viole, ses instruments favoris restent la lyre qu'il accompagne au chant et la flûte traversière. Son répertoire musical est vaste, comprenant anciennes légendes, gestes de chevaliers, mais aussi chansons d'amour et « simples » mélodies. Il est ainsi considéré comme un barde.
De cette manière, il a acquis une culture populaire et historique étendue, bien que cette dernière ne soit pas toujours entièrement exacte par la faute des déformations orales.

Du fait de sa cécité, Maelhen ne peut ni lire, ni exercer une quelconque activité qui se base principalement sur la vue.
En revanche, il a développé ses autres sens bien plus que tout autre. Il perçoit ce que tant de personnes ignorent. Des odeurs, des sons, des textures... il en connait des milliers et peut détecter les plus infimes, comme une respiration, pour peu qu'ils ne soient pas altérés par de plus important, comme le bruit d'un torrent.
Mais ces sens exacerbées peuvent aussi le desservir car cela le rend extrêmement sensible.

Pour le reste, Maelhen n'a jamais touché une arme, si ce n'est le couteau avec lequel il taille ses instruments, et il ne s'est jamais vraiment battu. Sa force n'a d'égal que celle d'un enfant de dix ans et la moindre blessure le fait horriblement souffrir.
Cependant, il fait preuve d'une grande endurance et, s'il vaut mieux pour lui ne pas courir au risque d'un accident, les voyages à pied d'allure particulièrement soutenue ne le fatiguent pas. Il a aussi appris à supporter tout type de temps, la chaleur comme la neige ou les tempêtes.

Quant au Rêve, Maelhen n'en connait que la sensation étrange qui l'ensorcèle tant et n'a qu'une bien maigre expérience dans leur déroulement.





Vécu et histoire sociale

- Situation familiale :
Maelhen est le cadet d'une joyeuse famille d'itinérants. En vérité, il est le fils adoptif des Padern, mais il se considère depuis toujours comme un de leurs véritables enfants et ce sentiment d'attachement est réciproque.
Ciara, belle femme au parfum de lavande, protectrice et toujours gaie, et Ailen, solide gaillard à la voix tonitruante mais amicale, forment le couple affectueux qui élevèrent de tout leur amour un Maelhen désorienté et en besoin de réconfort. Aujourd'hui encore ils prennent soin de lui et n'hésiteront pas à venir lui rendre visite à Al-Poll.
D'environ deux ans plus âgée que Maelhen, Seena est aujourd'hui une charmante jeune femme qui a hérité du physique de sa mère. Elle est très proche de lui, peut-être un peu plus que ne l'est normalement une sœur...
Fingen est le petit dernier de la famille, bien qu'apparemment né seulement un an après Maelhen. Agité, il n'a de cesse de taquiner son frère et de lui jouer des tours, même s'il commence à être grand.


- Situation sociale :
Maelhen est le fils d'une humble famille d'itinérants possédant deux chariot, six chevaux de trait et employant trois compagnons supplémentaires. Ils se joingnent à d'autres groupes d'itinérants pour voyager.




- Histoire :

La vie de Maelhen commence approximativement l'année de ses dix ans. Ou plutôt, ses plus vieux souvenirs remontent à cette période-là. Ce qu'il sait, c'est qu'il était déjà aveugle à ce moment. L'était-il déjà avant ? Il n'en avait aucune idée. Pas plus qu'il ne se souvenait de son nom, de son prénom ou bien de son âge. La seule chose qu'il conservait de son passé était un pendentif en ambre pendu à son cou.

Le premier jour de sa nouvelle vie reste par contre profondément ancré en lui...



De grosses gouttes d'eau froide s'écrasaient sur son visage, collant ses mèches de cheveux à sa peau. Le froid l'étreignait et ses vêtements détrempés ne risquaient pas d'atténuer ses grelottements. S'il marchait, ou plutôt errait, sur cette route, c'était qu'un sentiment confus le poussait à avancer. Les semelles de ses bottes collaient à la terre boueuse, l'éprouvant d'autant plus, mais il poursuivait son chemin, machinalement.
Brisant la rumeur monotone de la pluie diluvienne, un son sourd et lourd monta du lointain. Et avant même que le frêle garçon puisse formuler ne serait-ce qu'une pensée, ce fut comme si le ciel, bien que déjà déchaîné, s'abattait sur lui. Figé au beau milieu du chemin, il eut l'impression d'entendre le tonnerre déferler sur lui. Quand soudain, lui vrillant les tympans, des hennissements suraigus le sortirent de sa torpeur. Le pesant claquement de sabots sur la route inondée suivit, le faisant reculer, apeuré, et il trébucha, s'étalant de tout son long.


" Par la Dame, Ailen, je crois bien que c'est un enfant ! ", s'exclama une voix alarmée. " J'espère qu'il n'a rien. "

Toujours aussi frigorifié, la tête dans une flaque et à moitié sonné, le garçon n'entendit qu'à moitié les pas qui accouraient, provoquant milles éclaboussures. Il ne put en revanche pas ignorer les puissantes et chaudes mains qui le saisirent par la taille et le soulevèrent.

" Il n'a pas l'air blessé, mais il est gelé. ", conclut sur un ton grave celui qui venait de le saisir. " Gamin, tu m'entends ? Comment te sens-tu ? "

Tout en posant ces questions, l'homme s'était remis en marche, ballotant l'enfant dans ses bras. Celui-ci tentait tant bien que mal d'émettre un son, ses pensées étant aussi désordonnées que sa tenue en lambeaux.

" Oui. ", finit-il par articuler, recrachant en même temps l'eau terreuse qu'il avait en bouche.

Et ce fut comme un miracle pour lui. S'il entendait encore le déluge, il ne sentait plus une goutte sur son corps. C'était désormais lui qui se déversait sur un plancher en bois qui cahotait, selon les déformations de la route qui courrait en dessous.


" Maman, il est en train de tout tremper ! ", cria une voix enfantine, offusquée. " Et qu'est-ce qu'il fait là ? "

" Voyons, Seena, un peu de compassion, s'il-te-plait. Ce pauvre petit a besoin de se remettre de ses émotions et de se réchauffer. Laisse-moi m'occuper de lui et retourne à l'avant avec ton père et ton frère. "

Un bougonnement précéda le départ discret de la fillette.

" Mon pauvre chéri, comment es-tu arrivé là ? ", reprit la mère de la dénommée Seena. " On va commencer par te changer et après je te donnerai de quoi manger. Tu as faim ? "

Le garçon hocha vivement la tête, son ventre gargouillait depuis longtemps mais il avait, avant sa proposition, préféré l'ignorer. La voix douce et mélodieuse le rassurait et le tranquillisait. Maintenant que sa tension retombait, la fatigue s'empara de lui. Il cligna des yeux, bailla et se laissa tomber sur les planches humides. L'esprit engourdi par la somnolence, il sentit des doigts délicats lui retirer ses vêtements dégoûtants et imbibés d'eau, puis frotter sa peau avec un tissu rêche et enfin lui passer des habits secs en peau, probablement celle d'un siffleur. Alors qu'elle s'était penchée sur lui, de longs cheveux l'avaient frôlé et un agréable parfum de lavande avait remplacé l'odeur d'humus qui ne l'avait pas quitté jusque-là. C'est sur cette dernière et délicieuse impression qu'il sombra totalement dans le sommeil.



Sa route venait de rejoindre celle de la famille Padern. Cette rencontre le sauva sûrement de la destinée d'engrais qui l'attendait et lui offrit une vie comblée d'affection. Car Ciara, femme au grand cœur, ainsi que son mari Ailen n'avaient pas hésité une seconde avant d'adopter le petit égaré, puisque personne ne le réclamait et qu'il apparut rapidement que le garçon, lui, était amnésique. Le couple le rebaptisa donc Maelhen et il se fit rapidement sa place dans la famille, entre Seena et Fingen.

Commença alors sa vie d'itinérant, toujours sur les chemins, rarement plus de quelques jours dans une ville pour commercer. Le chariot des Padern constituait son seul point d'attache parcourant les routes en compagnie d'autres carrioles. A ses côtés, Maelhen parcourut de nombreuses fois Gwendalavir tout entier, des côtes du Grand Océan du Sud aux flancs de la Chaîne du Poll en passant par la Forêt Ombreuse et les Plateaux de l'Est. Tout ce qui se trouvait plus loin, comme le Pays Faël ou le Désert des Murmures, ne resta en revanche que le sujet de passionnantes histoires qui lui donnèrent d'autant plus envie de les découvrir.

Ses nouveaux parents avaient été légèrement attristé en découvrant sa cécité, mais plutôt que de s'en lamenter, ils avait décidé de l'aider à développer ses autres sens. Grâce à la musique, entre autre. De nombreux itinérants connaissaient chants et mélodies qui égayaient les soirées et ils enseignèrent avec plaisir à un Maelhen passionné et attentif. La sensibilité du garçon fit le reste. Les années passaient, lui apportant de nouvelles légendes ou histoires qu'il mettait avec bonheur en musique. Et jour après jour, il perfectionnait son art lors de ses pauses, assis à l'avant du chariot de la famille, sa lyre dans les mains.



" Mael, chante moi encore l'histoire des deux Faëls, s'il-te-plait ! ", demanda d'un ton suppliant Seena.

Elle posa une main légère mais insistante sur son épaule pour appuyer sa demande, l'autre ne devant pas lâcher les rênes. Venant tout juste de s'asseoir à côté d'elle sur le banc du chariot, le jeune homme ne put retenir un sourire amusé, tout en caressant du bout des doigts le bois lisse de sa lyre.


" Encore ? Cela fait au moins la dixième fois en une semaine ! ", fit-il remarquer, exagérant à peine, mais plus pour la taquiner que par exaspération.

" Je sais, mais je ne m'en lasse pas. Elle est si belle ! "

" Pourtant, c'est sûrement la plus triste de toutes... "


Une pointe de mélancolie avait percé dans sa voix si douce et sa sœur s'apprêtait à répliquer lorsque, montant du chemin sur lequel ils progressaient au lent rythme des chevaux de trait, une moquerie s'éleva :

" Toujours à réclamer ces histoires d'amour alors que tu as bientôt vingt ans, arrête de rêver, un peu ! "

" Tais-toi, Fingen ! Maman aussi les demande bien, et tu ne dis rien. Va donc marcher plus loin si tu es trop sensible pour pouvoir écouter ! "


Et la jeune femme partit d'un rire frais et cristallin.

* Ouch, Fingen doit avoir l'air bien penaud pour qu'elle rie ainsi ! *

Le sourire aux lèvres, Maelhen s'installa confortablement, cala sa lyre dans ses bras et profita un court instant du calme ambiant, se laissant bercer par le roulement monocorde du chariot. Il faisait probablement beau car une agréable chaleur pénétrait son corps que même la légère brise qui soufflait ne refroidissait pas.

Cependant, il se redressa vite.


* Bon, arrêtons de rêvasser, sinon Seena va me tirer les oreilles. On ne peut pas vraiment dire qu'elle soit patiente. *

Ses doigts se mirent à courir lentement sur les huit cordes de l'instrument, tissant une mélodie harmonieuse mais empreinte de langueur. Puis, fermant les yeux, la mine grave, il commença son chant par la funeste annonce :

" Voici l'histoire fascinante et tragique,
La brève vie de deux êtres magnifiques,
Qui par leur amour éternellement liés,
A la mort par-là même se sont destinés. "


La lente complainte devint plus emportée alors qu'elle réclamait l'entière attention de son auditoire.

" Écoutez cette tragédie
Que sublima en mélodie
Un peuple de grande valeur
Pour la perte de deux des leurs. "


Maelhen marqua une pause, arrêtant l'espace d'une respiration le jeu de la lyre, figeant la tension dramatique pour mieux la briser l'instant d'après. Il reprit en effet sur un ton plus gai, plongeant au cœur du passé pour un moment hors du temps.

" Mais voici que viennent nos protagonistes,
Et sur leur impétuosité j'insiste.
Regan l'agile Faël aux mille ruses
Et Aowlyn sa précieuse aimée, sa muse. "


La suite, il vous faudrait l'entendre pour saisir tout le malheur que la fatalité allait abattre sur ce virevoltant couple de Faëls. Rien n'avait jusqu'alors arrêté leurs périples sur les terres de ce vaste monde, rien ne résistait à leur habileté et à leur vivacité. Si l'un avait une faiblesse, l'autre la compensait, ils étaient parfaitement complémentaires.

Mais certains, par méchanceté pure et par défi, décidèrent de mettre fin au voyage interminable qu'entreprenaient Aowlyn et Regan. L'embuscade avait été minutieusement préparées, ils furent pris au piège et se battirent comme des fauves contre leurs ennemis, plus de dix fois supérieurs numériquement. Et inévitablement, bien que leurs adversaires tombaient les uns après les autres, l'un des Faëls s'écroula à son tour. Regan.

Pour Aowlyn, la vie venait aussi de s'achever. Elle devenait automate, qui, sans plus une seule trace d'âme, massacra les survivants, n'en laissant pas un seul en réchapper. C'est maculée de sang qu'elle rejoignit le Pays Faël, la dépouille de son bien-aimé dans les bras. C'est là-bas que son corps s'éteignit, trouvant enfin le repos, que ses frères et sœurs Faëls se chargeraient de protéger à tout jamais en lui offrant une sépulture où dormir éternellement avec son amour.

Lorsque le dernier mot fut chanté, lorsque la dernière note de la lyre sonna, le silence flotta un instant dans l'air. Comme si la nature même s'était tue pour rendre hommage aux deux nobles âmes. Puis, doucement, les pépiements et les trilles des oiseaux revinrent, accompagnant le trot des chevaux sur la terre du chemin.

De chaudes larmes roulaient sur les joues de Seena et, même si Maelhen ne pouvait les voir, il savait qu'elle pleurait au discrets reniflements qu'elle faisait. Cette histoire le remplissait lui-même d'une tristesse immense mais il parvenait à retenir ses pleurs pour ne pas en briser la magie. Le Pays Faël y semblait d'ailleurs bien merveilleux.


* Un jour, peut-être, j'irai là-bas... *

" Tu sais, les Faëls la chantent sûrement bien mieux que moi. "

" Oui, mais... "
Elle se moucha bruyamment. " ...je ne comprendrai pas grand chose... "



Ainsi s'écoulaient paisiblement les jours de Maelhen, au rythme du chariot, des chants et des haltes dans les villes. Les Padern faisaient commerce de choses diverses, ce qui leur permettait de toujours trouver des clients. Ils finirent par faire l'acquisition d'un second chariots, achetant par la même occasion de nouveaux chevaux et engageant quelques personnes. Mais, même si les affaires fleurissaient, Gwendalavir n'était pas si tranquille que ça, et un jour, alors qu'ils revenaient de la foire d'Al-Vor, prenant la direction de la capitale où ils trouveraient preneurs pour leur marchandise, il leur arriva un incident d'une importance capitale pour l'avenir de Maelhen.



La file de carrioles bringuebalait lentement le long de la route menant à Al-Jeit, couvrant de ses grincements et craquements divers les doux sifflements des placides ongulés des plaines de Gwendalavir. Le passage de quelques cavaliers soulevait sous leur galop un nuage de poussière qui irritait la peau. Ceux-ci servaient d'escorte à la caravane et exploraient les environs pour prévenir des dangers. Les Collines de Taj n'étaient effectivement pas l'endroit le plus rassurant du pays, si on écartait les Plateaux d'Astariul, lieu de terreur et théâtre des histoires d'horreur des conteurs.

" Pfff, qu'est-ce qu'il fait lourd, aujourd'hui ! ", se plaignit Fingen qui avançait en trainant des pieds.

" Je descends. Prends donc ma place. ", lâcha son grand frère.

Effectivement, pas une brise ne venait rafraichir l'air chaud et suffocant qui régnait depuis les premières heures du jour. Et Maelhen n'avait pas du tout envie d'entendre en plus son frère geindre. Il préférait autant écourter sa pause et marcher à côté du chariot. Fingen poussa une petite exclamation de joie et se hissa à l'avant du chariot.


" C'est bien notre veine que la foire d'Al-Vor se soit tenue maintenant. ", fit remarquer Ciara qui menait les chevaux. " D'habitude, en cette saison, nous sommes déjà dans les contrées du Nord à profiter d'un climat plus frais... "

Maelhen acquiesça lentement, perdu dans ses pensées.

* Ah, comme je regrette les vents froids qui dévalent les flancs de la Chaîne du Poll... *

Il s'écarta légèrement du chemin pour fouler l'herbe séchée, preuve que la chaleur ne datait pas d'aujourd'hui. Il aimait varier les sensations qu'il éprouvait et, bien qu'il se soit déjà énormément éloigné pour suivre ses envies, il ne s'était jamais perdu car ses sens se souvenaient toujours du chemin parcouru, se guidant sur des détails caractéristiques.

" Maelhen ! ", appela sa mère, une trace d'inquiétude dans la voix. " Ne t'écarte pas trop, c'est dangereux par ici. "

Mais tout à ses expériences, le jeune homme continuait d'avancer, sans avoir prêté attention à ses paroles. Laissant peu à peu s'éteindre derrière lui les roulements de la caravane, il se mit à flâner tout en montant la pente abrupte d'une colline. Même à son sommet le vent ne soufflait pas.

* Rien de bien extraordinaire par ici. Ces collines sont décidément bien désertiques... *

Alors qu'il entamait sa descente pour finalement rejoindre sa famille, arrivèrent deux choses qu'il n'avait pas prévu.

La première était que la colline qui faisait le dos rond comportait aussi quelques imperfections. Son pied s'enfonça dans le terrain, lui faisant perdre l'équilibre. Ses mains qui cherchaient à s'agripper se refermèrent sur le vide et il tomba. Par réflexe, il se courba pour protéger sa tête du choc avec le sol sec et dur. Et le voilà qui débaroulait la pente sans plus pouvoir s'arrêter. Secoué dans tous les sens, de la poussière plein les narines, il n'espérait qu'une chose : le pied de la colline. Quand il y fut, les membres endoloris, la tête tournante, il resta là, étourdi.

La deuxième chose était que ces collines n'étaient pas si désertes que ça... Une créature approchait, alertée par le bruit des pierres qui avaient accompagné les roulades du garçon. Un grognement profond, le raclement du bois labourant la terre, une démarche lente et pesante qui se rapprochait. Le sol tremblait tellement la créature devait être énorme. Son souffle prenait de plus en plus d'ampleur à mesure qu'il arrivait, tout comme une odeur désagréable empestait de plus en plus l'air. Maelhen plissa le nez et se raidit. Il savait ce qui venait. Et il savait surtout qu'il n'avait plus le temps de s'enfuir. Mais que tenter d'autre ? Attendre que l'ogre vienne lui lécher les doigts de pied ?


* Le tout pour le tout ! *

Il bondit comme un ressort et décampa aussi vite que ses jambes le lui permettaient. Il partit au jugé dans la direction de la caravane, car sa chute l'avait désorienté. Comme il le craignait, le pas lourd s'accéléra, le prenant en chasse. Et gagnait vite du terrain, provoquant des secousses impressionnantes sous les pieds du fuyard.

Des cris s'élevèrent soudain au loin, redonnant un semblant d'espoir à Maelhen. Mais la cavalerie arrive toujours trop tard et, alors que le grondement des sabots augmentait en puissance, il sentit le souffle de la bête dans son dos. Un rugissement furieux précéda le coup de massue qui l'envoya valdinguer quelques mètres plus loin. L'impact fut des plus douloureux, surtout avec des côtes enfoncées. La souffrance le clouait par terre et il n'attendait plus que l'ogre ne l'achève.

Cependant, il fallait croire que l'envie lui en était passée, car le monstre s'éloigna du corps inanimé. Mais ses frappes de massue rageuses sur le sol indiquait plutôt qu'il se préparait à affronter ses nouveaux adversaires.


* Cela ne rend que mon agonie plus longue... *

Maelhen sentait ses sens se troubler. Il n'entendait plus, ne percevait plus. Comme s'il flottait dans un espace vide. Puis il se sentit partir, son esprit tomber dans l'inconscience.

* Ça... m'appren... dra... *



* Qu'est... ce qui... me pique... comme ça ? *

Une sensation de fourmillement envahissait petit à petit son corps, comme s'il était un bloc de glace que l'on réchauffait sur un feu. Maelhen se serait bien tortillé pour chasser cette impression désagréable, mais il ne parvenait pas à distinguer ses membres les uns des autres, à croire qu'ils ne formaient plus qu'une bouillie amorphe. La seule solution qui se présentait était donc de faire abstraction.

* Ha... Combien... de temps... ça va... durer ? *

Il ne savait effectivement rien de ce qui se passait et recollait difficilement les morceaux de sa mémoire léthargique. Alors qu'il parvenait enfin à se détacher de ces picotements, il décela quelque chose de nouveau, de très différent. Une sensation subtile comme une plume et à la fois ferme comme la poigne d'un homme fort, doux comme une étoffe soyeuse et en même temps vif et ardant.

* Qu'est... ce que... c'est ? *

Sa curiosité le poussa en avant et son esprit nébuleux s'approcha lentement de cette impression qui envahissait son corps inconsistant. Cela s'écoulait dans son être, telle une fraiche et revigorante source intarissable mais vaporeuse. Et il lui sembla évident qu'il ne pouvait pas l'arrêter. Cela l'énerva quelque peu, car il sentait une volonté étrangère à l'œuvre à l'intérieur de lui. Son esprit agacé continua sa progression jusqu'à se mêler à l'incessant flot éthéré.

* C'est... MON... corps ! *

Et il se concentra pour barrer la route à ce phénomène inconnu. Il perçut une légère hésitation, cru que cela reculerait, puis fut balayé par la force mystérieuse. Il se terra dans un coin de son être et se résigna à attendre que cela veuille bien cesser de lui-même. Il avait perdu toute notion du temps et cela lui parut interminable. Mais finalement, cela se retira, laissant son corps parcouru de mille picotements, comme s'il reposait sur un lit de braises. Des formes se façonnèrent lentement mais sûrement dans sa conscience, ses membres reprenaient vie. Sans rouvrir ses yeux, qui de toute façon ne lui étaient pas utiles, il explora de nouveau le monde avec ses sens retrouvés.

L'air frais mais sec le laissait supposer qu'il se trouvait dans une pièce aux murs de roche. Il ne pouvait en tout cas pas se tromper en certifiant qu'on l'avait allongé sur un lit pour le moins spartiate, vu le confort minimal qu'il offrait. Il commença à remuer les doigts, effleurant des draps souples. Le calme régnait et il se sentait apaisé, bien qu'une douleur sourde montait de ses côtes.


* Ah, l'ogre ! Je me rappelle, maintenant. Je ne suis donc pas mort, en fin de compte... *

Un bruit sec de poignée brisa le silence, une porte frotta le sol en pierre en s'ouvrant puis parut se refermer, comme si la personne se ravisait. Une voix inconnue d'homme parvint à Maelhen par l'entrebâillement :

" Vous n'y aviez jamais songé, je suppose. "

" Non, c'est vrai. "
, concéda Ciara.

* Pourquoi parait-elle embarrassée ? *

" Je ne suis pas sûr que cette vie soit faite pour lui ! ", remarqua Ailen de sa voix sonore. " Il a toujours vécu sur les routes, vous savez. "

" Peut-être... "
, répondit l'inconnu sur un ton conciliant. " … mais je suis persuadé qu'il a les capacités. Et cela ne court pas les rues, je peux vous l'assurer. "

" De toute façon, il n'y a rien à discuter. "
, objecta sa mère, exaspérée. " C'est lui qui décidera. "

* Qu'est-ce que je vais décider ? C'est quoi ces histoires ? *

La porte s'ouvrit de nouveau et des pas entrèrent dans la pièce, résonnant sur la roche. Une présence approcha le blessé et posa une main fine mais froide sur son bras.

" Ah, tu es réveillé ! Parfait. ", constata l'inconnu. " Comment te sens-tu ? "

" Qui êtes vous ? Et où suis je ? "
, répliqua Maelhen, bougon.

" Ah, c'est vrai que tu as été inconscient un bon moment. Tu te trouve actuellement dans une chambre de la Confrérie d'Ondiane. Et je m'appelle Drogen Sil'Hayan. Te voilà satisfait ? "

Le jeune homme hocha la tête, sans vouloir se montrer plus agréable. Cependant, une question lui trottait dans la tête et il ne pouvait pas s'empêcher de la poser.

" Alors vous êtes un Rêveur ? Est-ce vous que j'ai senti plus tôt ? "

Maelhen ne put pas voir le regard qu'échangèrent ses parents, ni même le sourire satisfait qu'afficha Drogen.

" Oui, c'est exact. ", répondit-il. " Et excuse-moi si j'ai été un peu brutal, mais tu me gênais et je devais te soigner. "

L'homme s'assit sur le lit dans un froissement de tissus et poursuivit :

" Ce que tu as tenté me permet de penser que tu as des prédispositions pour l'art du Rêve. Si tu es d'accord, tu pourrais rester ici et travailler ce don. "

* Devenir Rêveur ? *

La proposition lui semblait intéressante. Il n'oubliait pas ce qu'il avait ressenti lorsque le Rêveur avait agi. A ce moment-là, il s'était cru victime, mais en y repensant, cela l'avait aussi fasciné. Cependant...

* Rester ici ? *

La région l'ennuyait tellement et si c'était pour finir dans l'estomac d'un ogre, non merci. Il hésitait.

" Existe-t-il d'autres Confréries ? ", finit-il par demander. " De toutes les régions que j'ai parcouru, le Nord est ma préférée. Et si je ne dois plus voyager, j'aimerai autant vivre dans un endroit que j'apprécie... "

" Bien sûr. Alors tu pourrais suivre l'enseignement de Rêveur à Eoliane. C'est la Confrérie rattachée à Al-Poll. Cela conviendrait, non ? "


Il acquiesça et adressa son premier sourire à Drogen. Celui-ci se leva et se tourna vers Ciara et Ailen, à qui il s'adressa amicalement :

" Eh bien, madame, monsieur, j'espère que cela vous convient. Je vais rédiger une recommandation à l'attention d'Amarylis Luinïl, le Maître Rêveur d'Eoliane, pour qu'il puisse apprendre là-bas. "



Voilà comment les voyages de Maelhen devaient prendre fin un mois plus tard à la Confrérie d'Eoliane. Le jeune homme resta alité une bonne semaine à l'arrière du chariot pendant qu'ils rejoignaient Al-Jeit. Leur halte dura à peine quatre jours et ils prirent ensuite la route du Nord où attendait le nouveau destin de Maelhen.





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Marlyn Til' Asnil
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MessageSujet: Re: Maelhen Padern   Maelhen Padern Icon_minitimeDim 29 Aoû 2010 - 14:18

Bonjour et bienvenu sur l'Académie de Merwyn cheers
A moins que ce ne soit un re-bienvenu et que je n'arrive pas à discerner le double compte, c'est très possible.

La première chose que j'ai à te dire, c'est : quelle belle fiche ! I love you Je me suis fait vraiment plaisir en la lisant. Et quel beau jeune homme sur l'avatar, mais là n'est pas la question.

J'ai beau me tracasser l'esprit pour trouver quelque chose qui alimente ma soif de pinailler sur les détails, je n'ai rien à redire sur ta fiche Razz Tu as bien amené le fait qu'il soit aveugle, et tu sembles tout à fait capable de le jouer copain de handicap. J'aime particulièrement le fait que tu aies intégré des éléments de l'Académie comme Amarilys, la confrérie existante, bref que tu aies pris (si toi être petit nouveau) la peine de bien fouiller le contexte.

J'ai juste une question avant de te valider : tu comptes entrer en tant que rêveur à la confrérie, n'est-ce pas ? Est-ce que tu jouerais également le rôle de barde à l'Académie, ou bien resterait-il "simple visiteur rêveur" dans les bâtiments de l'école ?

Voilà, à vite cheers

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MessageSujet: Re: Maelhen Padern   Maelhen Padern Icon_minitimeDim 29 Aoû 2010 - 16:24

Déjà, merci beaucoup pour les compliments ! Razz Ça fait toujours plaisir. ^^

Ensuite, je compte effectivement devenir Rêveur à Eoliane. C'est la première raison de la venue de Maelhen. ^^
Après, je ne cherche pas spécialement un poste de barde, tout du moins pas pour le moment. Il faut déjà que mon perso découvre les lieux. Surtout que pour le moment, il n'a encore jamais mis les pieds de sa vie à l'Académie d'Al-Poll. Mais si ce genre de proposition lui est faite, il acceptera sûrement. Enfin, qu'est-ce que cela comprend exactement ?

Et puis pour enlever tes doutes, c'est la première fois que je fais un personnage ici. Wink

Marlyn Til' Asnil
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MessageSujet: Re: Maelhen Padern   Maelhen Padern Icon_minitimeDim 29 Aoû 2010 - 16:33

D'accord pour ton but de rêveur, n'hésite pas à contacter Amarilys rapidement Razz Elle est rentrée / va rentrer de vacances sous peu, normalement.

Barde... Ma foi, ça ne comprend pas grand-chose. Ca veut juste dire que tu auras un joli rang "Barde" en plus sous ton pseudonyme, et que tu pourras chanter pour les élèves, et que les élèves te respecteront dans le Rp Razz ( sauf les bardophobes, mais ne parlons pas de sujets qui fachent. )
On peut voir ça plus tard, le temps que ton personnage se familiarise avec l'Académie et ses habitants Razz

Tu es validé, petit nouveau que tu es, et bon jeu à toi ! Wink

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MessageSujet: Re: Maelhen Padern   Maelhen Padern Icon_minitimeDim 29 Aoû 2010 - 16:51

D'accord ! ^^ Merci beaucoup !

Selhan Til' Silhan
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MessageSujet: Re: Maelhen Padern   Maelhen Padern Icon_minitimeDim 29 Aoû 2010 - 16:59

fait attention les bardes sont mal vu marlyn demande leur assassinat :p ^^ loolll je déconne bienvenu et TRES TRES jolie fiche!

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MessageSujet: Re: Maelhen Padern   Maelhen Padern Icon_minitimeDim 29 Aoû 2010 - 17:06

Et je suppose que c'est toi qui t'occupe de les faire disparaitre. :lol: Je me méfierai si je te rencontre. Wink

Et merci. ^^

Selhan Til' Silhan
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MessageSujet: Re: Maelhen Padern   Maelhen Padern Icon_minitimeDim 29 Aoû 2010 - 17:10

han?? non j'oserais pas pourquoi tu dit sa? Very Happy

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MessageSujet: Re: Maelhen Padern   Maelhen Padern Icon_minitime



 
Maelhen Padern
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