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| | | Prisonnière des Ts'liches |  |
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|  Sujet: Prisonnière des Ts'liches  Jeu 4 Jan 2007 - 14:20 | | |
Dès qu’ils furent hors de l’enceinte de l’Académie, le Mercenaire fit un pas sur le côté, tenant toujours fermement Aeylie dans ses bras, elle tentait d’échapper à son étreinte mais c’était peine perdue. On aurait dit que cet homme avait une force hors du commun.
La vue de la jeune fille se brouilla l’espace d’une seconde avant qu’elle ne retrouve sa netteté. Elle laissa échapper un cri de surprise étouffé.
À présent, elle se trouvait dans une caverne immense. Les murs étaient fait de roches grossièrement taillées, la longue voûte qui constituait le plafond était haute. Il y avait plusieurs petits recoins.
Elle eut juste le temps de voir cela avant que le mercenaire qui la tenait ne la jette brutalement par terre. Elle eut le souffle coupé par le choc et ouvrit la bouche dans l’espoir d’inspirer l’air qui faisait défaut à ses poumons en cet instant mais à peine eut-elle entrouvert les lèvres qu’une main saisi ses cheveux et lui tira la tête en arrière tandis qu’une bande de tissu s’insérait entre ses dents.
Elle eut beau secouer la tête, le Mercenaire noua les extrémités du bâillon dans sa nuque suffisamment fort pour lui faire mal. Elle grimaça. Le tissu dans sa bouche avait un goût exécrable. Lui tenant toujours fermement les cheveux, elle entendit le chuintement d’une dague que l’on sortait de son fourreau. Un long frisson glacé lui parcouru l’échine. Allait-on l’égorger ? Mais non, l’homme se contenta d’un mouvement précis de lui couper sa longue chevelure dorée. Elle la vit tomber au sol alors qu’une agréable brise fraîche lui caressait la nuque et que sa tête était allégée d’un poids. Puis, d’un geste vif, il lui tira les bras et arrière jusqu'à ce que ses épaules craques et qu’elle ait l’impression que ses omoplates allaient se déboîter. Elle sentit une corde s’enrouler autour de ses poignets et faire tous des tours tarabiscotés de façon à ce que par aucun moyen, elle n’ait l’occasion de se libérer et l’homme récidiva avec les chevilles.
Puis, il la souleva et la mit sur son épaule comme s’il s’agissait d’un vulgaire sac de patate et alla la déposer dans un recoin de la caverne.
Elle était totalement à la merci de ses adversaires et cette constatation l’emplit d’une frayeur qu’elle tenta de juguler.
Elle feignit l’indifférence, releva le menton et regarda ailleurs, sachant toutefois que son ravisseur n’était nullement dupe.
Des bruits de pas arrivèrent alors du dehors. La troupe qui avait attaqué l’Académie était rentrée…
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| | | | Sujet: Re: Prisonnière des Ts'liches Ven 5 Jan 2007 - 0:48 | | |
Shaka pénétra en premier dans la grotte, suivie de Ts' Liches excités et d'une troupe de mercenaires ! L'attaque avait avortée, et Shaka se retint donc de sourire, bien qu'il en eut envie ...
- La fille de l'Empereur, commença un des Mentaïs arrogant que Shaka n'appréciait pas ! Ça, c'est une trouvaille de qualité !
- Parfaite pour masquer le fiasco de votre entreprise, n'est-ce pas, Litoskan ?
Un silence de mort tomba au milieu des Mercenaires, rompu que par le claquement des mandibules des Ts'liches !
- Vous aviez mieux à suggérer, rétorqua un ami de Litoskan !
- Oh oui ! Je vais suivre l'idée dont je vous ai parlé et j'agirai seul, sans avoir besoin de tout le petit monde que vous aviez rameuté pour l'occasion !
Aeylie poussa un faible gémissement que l'Ouïe des Ts' Liches fut la seule à percevoir... Les créatures s'approchèrent de la fille l'air intéressés !
L'un d'eux commença :
- Perdre autant de nos frère pour si peu... J'espère que cette humaine geignarde en vaut la peine... Ca serait bien plus rapide de la croquer, le sang qui s'écoule de ses jambes me donne faim !
Le sang coulait toujours des deux estafilades que Aeylie avait reçues derrière les jambes !
Shaka s'approcha d'elle et la regarda de derrière son masque !
- Elle n'est pas à manger ! Et ne lui tenez pas rigueur de ces deux blessures que je lui ai laissées... Ça lui fera un souvenir de moi...
- Ce n'est pas vous qui l'avez pourtant capturer... Puisque c'est moi
Shaka ne prit pas la peine même pas la peine de regarder le Mercenaire qui avait lancé cette réplique ! Sûrement un des jouets des adversaires de Shaka...
- Si capturer une gamine est la meilleure des preuves que vous avez pu faire, ne tentez jamais d'affronter Merwyn Ril' Avalon comme je l'ai fait... Vous seriez surpris...
N'attendant pas de réponse, Shaka se leva et se dirigea vers la sortie de la grotte ! Il lança à ses confrères Mercenaires un bref :
- Je vous tiendrai informer par contact mental...
Il s'adressa encore au Ts' liches en leur disant :
- On a éparpillé des Gommeurs dans la salle ! Si l'Empereur envoie ses clowns de Sentinelles bouffez-les ! S'il vous envoie des soldats, appelez les Raïs en renfort !
Faites ce qui a été prévu qu’on fasse d'elle...
Il s'éloigna de la grotte et quand il fut hors de portée des Gommeurs, il fit un Pas sur le Côté !
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| | | | Sujet: Re: Prisonnière des Ts'liches Ven 5 Jan 2007 - 17:44 | | |
Les hommes et les Ts’liches commencèrent à s’éparpiller dans la vaste “salle” qu’était cette caverne. Ils ne lui prêtaient plus vraiment attention sauf un seul Ts’lich qui ne la quittait pas des yeux et qui semblait la dévorer du regard comme s’il espérait qu’au lieu de ses yeux, se soit ses dents qui soient en train de la déchiqueter.
Ses deux longues entailles aux jambes la tiraillaient et le sang chaud qui coulait sur ses mollets trempait la corde qui liait ses chevilles et se répandait sur le sol.
Lorsque l’homme qui lui avait fait ces entailles s’était approché, elle avait violemment frissonné. Qu’avait-il voulu dire par « Ce qui a été prévu qu’on fasse d'elle » ? Aucune idée mais ça ne devait pas être très plaisant…
Elle gigota sur le sol, essayant de libérer ses poignets des liens qui les enserraient mais rien à faire, elle ne réussit qu’à s’écorcher les poignets.
Les mercenaires allumèrent un feu. La fumée se répandit dans la grotte, elle la fit tousser et ses yeux commencèrent à piquer mais toujours aucuns signes d’attention de la part de ses ravisseurs. Elle préférait ça, elle n’avait aucune envie de savoir ce qu’ils allaient faire d’elle.
Un des mercenaires approcha tout de même. Elle recula comme elle le pu mais se heurta bien vite au mur. L’homme l’avait vu faire, un petit sourire ironique aux lèvres. Il s’agenouilla pour se porter à sa hauteur, lui saisit le menton entre ses doigts et la força à lever la tête.
Les yeux bleus d’Aeylie croisèrent ceux bruns, froids et inexpressifs du mercenaire.
- Et dire qu’on à perdu tellement des nôtres pour seulement ça… c’est déprimant mais puisque tu es là, autant en profiter…
Un long frisson désagréable lui parcouru l’échine, craignant comprendre ce qu’il voulait dire par là. Heureusement, l’homme se releva et s’éloigna. Elle entendit malgré tout, ses dernières paroles :
- Après…
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| | | | Sujet: Re: Prisonnière des Ts'liches Dim 11 Fév 2007 - 0:22 | | |
Dormant d’un sommeil agité, la jeune fille s’agitait sur le sol.
Aeylie rêvait. Non, cauchemardait.
Depuis le début de sa captivité – elle ignorait depuis combien de temps elle était séquestrée, elle avait perdu le fil des jours depuis bien longtemps – elle faisait presque chaque nuit – ou chaque jour, cela dépendait du moment où elle s’endormait – le même cauchemar.
Elle se trouvait dans une pièce des appartements de la famille impériale avec sa mère. L’Impératrice lui donnait sa leçon du jour, l’Art du Dessin, et divertissait sa fille avec quelques tours, comme créer une figurine d’un ours en bois coiffé d’une casserole.
La petite princesse s’amusait avec sous le regard attendri de sa mère.
Quand soudainement, un homme vêtu de noir apparaissait et tuait l’Impératrice avant de se tourner vers Aeylie qui hurlait. Le décor changeait et elle se retrouvait dans la caverne où elle était enfermée. La figure de l’homme se muait en celle d’un autre Mercenaire, bien plus effrayante.
Impuissante, Aeylie revivait les traitements humiliants qu’elle avait subi depuis le début de son enlèvement. Un par un, inlassablement, chaque nuit.
Un coup de pied lui fut brusquement assené dans l’estomac. La jeune fille se réveilla en sursaut, le souffle coupé. Elle leva des yeux craintifs vers son agresseur. Celui-ci tenait dans sa main un verre d’eau.
Chaque matin – elle le supposait, elle était dans un angle de la grotte où il lui était impossible de voir s’il faisait jour ou nuit – un Mercenaire venait lui donner un verre d’eau. Son seul repas de la journée. Elle n'avait rien mangé depuis le début de sa séquestration.
Le temps qui avait passé depuis son enlèvement avait modifié son apparence. Elle avait beaucoup maigri, son visage émacié était entouré de mèches folles, derniers vestiges de son ancienne chevelure qui tombait naguère jusqu’aux genoux. Son corps portait également les marques des sévices qu’elle avait subit. Ses bras, son visage, ses jambes étaient couverts d’hématomes... ainsi que l’intérieur de ses cuisses bien que cela ne fut pas visible...
Le Mercenaire la redressa rudement contre la paroi, enleva son bâillon et lui fit boire l’eau à petites gorgées.
Lorsqu’elle eut fini, il posa le verre par terre et se pencha pour reprendre le morceau de tissu et voulu le lui remettre mais la jeune fille s’éloigna d’un mouvement faible et gémit légèrement. L’homme la gifla violemment et elle tomba sur le côté, frissonnante.
Pourquoi elle ?
Elle retenait ses larmes. Pas une fois jusqu’ici elle ne les avait laissé couler et pourtant, la Dame savait qu’elle avait eu bien des motifs pour pleurer mais non, jamais elle n’avait cédé.
Elle laissa l’homme lui remettre son bâillon et s’en aller.
Immobile, couchée sur le flanc sur le sol, elle tremblait. De froid, de peur, de désespoir.
Son corps entier la faisait souffrir. Ses épaules et ses poignets tordus dans son dos irradiaient son échine d’une douleur aiguë dès qu’elle faisait un geste. Sa joue la brûlait encore de a gifle qu’elle avait reçue. Ses articulations souffraient le martyr et ses coups lui faisaient encore mal.
Elle était désespérée. Si Merwyn avait voulu la libérer, il l’aurait fait depuis longtemps. Elle ne doutait pas le moins du monde du directeur de l’Académie mais pensait qu’il avait été sérieusement blessé ou qu’il était mort suite à des blessures...
Et son père...
Saefal Sil’ Afian, Empereur de Gwendalavir... quelles menaces, demande de rançon ou ordres avait-il reçu contre sa vie ? S’il la perdait, il aurait tout perdu... tout à cause des Mercenaires... eux qui avaient tué sa femme sept ans auparavant et à présent qui étaient sur le point de la tuer elle... si elle mourait, la lignée impériale de Gwendalavir mourrait alors qu’elle venait à peine de naître...
Elle se redressa au prix d’un effort douloureux qui la fit grimacer de souffrance et se rapprocha de la paroi. Elle frotta les cordes qui liaient ses poignets contre le mur de pierre mais celui-ci était aussi lisse qu’une plaque de verre. Elle supposait que c’était un dessin et avait espéré que ce dessin s’efface un jour ou l’autre pour qu’elle puisse enfin trancher ses liens et s’enfuir mais ce n’était pas non plus aujourd’hui.
Soupirant, elle regarda la caverne.
Les Ts’liches étaient toujours là mais beaucoup s’en étaient allé chasser à cette heure. Quelques uns étaient encore là et la fixaient toujours d’un air affamé qui faisait invariablement courir des frissons glacés le long de son échine.
Des Mercenaires étaient aussi là, ils étaient assis autour d’un feu, discutant à mi-voix mais elle ne pouvait entendre leur propos.
Fermant les yeux, elle réitéra sa prière une énième fois pour que ce cauchemar prenne enfin fin.
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| | | | Sujet: Re: Prisonnière des Ts'liches Sam 3 Mar 2007 - 14:08 | | |
La jeune fille se réveilla en sursaut. Une fois de plus.
Tremblante, elle se redressa et regarda autour d’elle. Les Ts’liches étaient hors de vue et le Mercenaire qui était chargé de la surveiller semblait endormi.
Son cœur se mit à battre plus vite et sa respiration s’accéléra. Peut-être tenait-elle enfin une chance de s’enfuir ?
Lentement et silencieusement, elle se rapprocha de la paroi contre laquelle elle était appuyée et frotta ses poignets contre la roche, espérant que cette fois-ci, le dessin se serait...
Une jubilation secrète accru encore le rythme de son cœur. Ça y est ! Le dessin était enfin fini ! Les aspérités de la roche lui rentrait dans le dos et surtout, elles étaient tranchantes. Suffisamment pour entamer ses liens !
Il lui fallu plus d’un demi-heure pour réussir à se débarrasser des cordes qui entravaient ses poignets. Elle devait agir silencieusement. Le moindre bruit menaçant de réveiller le Mercenaire.
Une fois ses mains libres, elle détacha ses poignets. Une grimace de douleur tordit ses traits lorsque le sang afflua à nouveau dans ses membres si longtemps paralysés.
D’un geste précaire, elle se mit debout et, chancelante, d’un pas mal assuré mais néanmoins silencieux, elle se dirigea vers la sortie.
Son cœur qui battait à la chamade semblait faire un boucan de tous les diables et elle était mal assurée sur ses jambes trébuchantes.
Enfin arrivée à la sortie, elle jeta en vitesse un coup d’œil en arrière. L’homme dormait toujours.
Elle s’enfui en courant.
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| | | | Sujet: Re: Prisonnière des Ts'liches | | | |
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