Les sarkofolies !!

Ca fait longtemps que je me dis que je les mettrais^^
Et bien let us go !
En voilà d'jà un que j'ai déjà mis autre part, mais il faut bien, dans la continuité du trip

Le Sarkodéfilé :

Première phase:

Y faisait comment Chirac? Ah ouais, y montait dans c'te drôle de camionnette - ça s'appelle un command car, monsieur le président - bon alors c'est parti: tu viens aussi général? faut que je salue comme toi? Non? Alors je vais faire coucou aux gens là derrrière qui voient rien parce que y'a plein de chars et de camions avec des canons dessus qui leur barrent la vue. Le général: m'énerve çui-là, y va me foutre une baffe sans faire exprès s'il continue à agiter la main comme ça.
Et les voilà partis pour descendre le long des Champs Elysées, derrière la Garde Républicaine à cheval dont les montures sont les seules à pouvoir crottiner tout en trottinant. Plein de cameramen qui courent partout: pourquoi? On va pas tarder à le savoir. Un tireur d'élite qui s'énerve sur son toit: pourquoi? Devine. En plein milieu des Champs: dites les copains, si on s'arrêtait pour rigoler? Et hop, je descend, je traverse en courant, y'a plein de gens sur le bord de la route à qui je veux faire coucou. Les gardes républicains: mais qu'est-ce qu'y fait, faut s'arrêter, les gars! Les chevaux: pas question, nous on s'arrête pas, démerdez-vous. Les gardes du corps: mais où il est encore passé? Les caméramen: par ici les gars! Il est là: non, il est de l'autre côté. Le public: Sarko, Sarko, Sarko! Sarko: ah ouais, j'ai encore plein de potes de l'autre côté. Et recavale vers bâbord (note; les Champs font plusieurs dizaines de mètres de large) et que je te serre les pognes à deux mains et, oh! elle est mignonne la petite fille, bizou! Et où qu'il est mon command-car? C'est çui là: t'es qui toi? ah bon, je me suis trompé? Pendant ce temps, le général en chef: bon, je descend, mais je touche les mains à personne. Le public: Sarko, Sarko, Sarko! Les invités dans les tribunes: pototop, pototop, y commence quand ce défilé? Sarkozy: z'avez pas vu mon command car? Le garde du corps: c'est ici, attention, marchez pas dans le... trop tard. Le tireur d'élite: bon, si ça continue, m'en fous, je tire dans le tas. Sarko: sais pas si c'est le bon command car, mais tant pis, je monte. Fin de la première phase.

Deuxième phase :

Saut dans les tribunes pour regarder le défilé. Il y a à côté de lui un gros émir tout en blanc qui fait la gueule (il est très ému, disent les commentateurs.) Qu'est-ce qu'il fout là? Faites pas attention, le président a invité des délégations des pays de l'union européenne, nous explique-t-on, et comme chacun sait, le Qatar fait partie de l'Europe. Bon, passons. Il s'est assis, les invités aussi. Et là: debout! Les petits chanteurs à la croix de bois nous font la Marseillaise. Assis. Non, debout, le défilé commence et faut saluer le drapeau français. Assis. Suivent les pays européens: Oh, les Slovènes! Mais non, andouille, c'est les Portugais, suivis des Anglais. Mais non, pauvre cloche, c'est les Polaks. Alors là, c'est les Allemands: ah bon, c'est les Grecs? J'aurais pas cru. L'émir: mais qu'est-ce que je suis venu foutre dans ce pays de fous? Debout! Encore le drapeau français. Assis. Debout! Le régiment où que j'ai fait mon service militaire. Assis, je me penche, coucou, Cécilia (elle est dans une autre tribune), tu t'amuses bien toi aussi? Oh, monsieur l'émir, regarde mes avions (on lève la tête) y sont beaux. T'en veux un aussi? François, note-moi ça dans un coin. Mais non, pas toi, Michèle, t'es plus à la Défense. Debout! C'est la Légion étrangère et tout le monde aime la légion. Le tireur d'élite: le prochain qui se lève, je lui en colle une dans le... Chouette, les hélicos! ça y est, les gars, c'est fini. On va bouffer. Et hop, je saute de la tribune: tu viens Cécilia? Les gardes du corps: on démissionne. Le tireur d'élite; je démissionne. Les cameramen: on démissionne. Le commentateur: dites, z'avez pas vu les Belges
Le tout dans la plus pure tradition gaulliste: Sarko, on t'aime.

en vl'a un chti t'autre^^

Le Sarkotour :

Coucou me revoilou ! J’avais si tant bien rigolé au défilé du quatorze que j’ai pas voulu rater le Tour. Pensez, la p’tite reine, ça me connaît. Z’avez vu mes moletobloks, hein ? Quoi, ça se fait pas de les montrer, s’cuse-moi François, mais toi tu montres bien tes biceps pour dire aux autres d’aller bosser. Quoi, c’est pas pareil ? Bon, où qu’il est mon vélo ? Ah bon, je peux pas non plus ? Mais alors là dans la voiture, je peux me montrer, s’te plaaaîîît ? Ouais, chic, j’ai toujours rêvé de me mettre debout par le toit ouvrant, tu sais, comme les clébards qui passent la tête par la fenêtre avec les oreilles et la langue qui flottent au vent. Quoi, mes oreilles, qu’est-ce qu’elles ont mes oreilles ? Te plaisent pas mes oreilles ? Comme ça j’entends tout ce que dit Bayrou dans mon dos ; et puis, hein, t’as vu son pif à çui-là, il est aussi long que celui à Pinocchio depuis qu’il a perdu les élections.
Bon, on en était où ? Ah oui, les cyclistes. Alors tous ceux-là c’est ceux qui se droguent pas ? Non ? Ah bon, c’est pour ça qu’ils sont tous devant ? çui qu’est derrière, il fait la course en solitaire alors. Comment ça c’est lui qui gagne ? Alors pour gagner, faut être derrière ? Non ? Ah, faut pas se doper, d’accord : donc çui qui gagne, il perd parce qu’il se dope. C’est rigolo ces nouvelles règles, faudra que j’essaye ça aux prochaines élections : comme ça, si je me fais battre, je serai quand même président.
Pendant ce temps, les cameramen : Tout sur Sarko, coco, c’est bon ça ; les cyclistes, on s’en fout, on sait même pas s’ils seront à l’arrivée. Regarde comment il grimpe la côte ! Mais non il pédale pas, andouille, cette voiture là, elle a un moteur. Ouais, regarde bien, y’a même un chauffeur. C’est casse-pieds tous ces idiots en vélo, on voit pas le président. Plein cadre, coco, il agite les mains pour saluer la foule ; ah bon, c’est pour chasser les moustiques ? Remarque, s’il continue à sourire comme ça, y va en avoir plein les dents. La foule : Sarko, Sarko, Sarko ! Les cyclistes : Ben et nous alors ? Puisque c’est comme ça, on va plus se doper, na !

Pis un autre, que j'ai d'ja mis mais, *se référer plus haut*

Le Sarkhotdog :

Parfaitement, je suis allé passer mes vacances aux Uèsses chez mon copain Georges ; ça vous en Bush un coin, hein ? Qui a dit en plein dans le Blair ? C’est malin, ça.
Mais d’abord, faut que je vous dise: ça m’a rien coûté, enfin je veux dire, ça vous a rien coûté, puisque j’ai tout payé mais ça m’a rien coûté quand même en tant que Président. Parce que, sinon, en tant que citoyen, c’est plutôt chérot. Heureusement que la villa elle est à des copains qui nous ont invités par pur hasard parce qu’ils se trouvent tout à fait par hasard à quatre vingt bornes de la baraque des Bush qui absolument par hasard passent leurs vacances là en même temps que nous ; ce que c’est que la chance, tout de même, hein ? Alors pendant qu’on y était, ils nous ont invités comme ça pour une partie de pêche et un barbecue : rien que des hamburgers et des hot-dogs, ça nous a mis l’eau à la Bush, je te dis pas, enfin façon de parler parce que Bush, il a failli se retrouver le bec dans l’eau. Non, pas dans le lac, y sait nager, figure-toi, surtout depuis les inondations à la Nouvelle-Orléans. Bref, ya l’autre crétin, je sais plus qui, qu’a cassé sa pipe et il a fallu que je retourne à Paris ; en plus Cécilia, elle a pas voulu faire le Bush-trou, je la comprends, remarque, moi aussi je préfère le trou normand.
Mais bon, on allait pas faire la fine Bush, hein ? Quand je suis revenu on les a bouffés les foutus hot-dogs, même que les journalistes y z’ont cru que je m’en étais flanqué un autour de la taille pour aller nager, mais c’était juste mes poignées d’amour. Alors pour pas faire désordre, ils les ont effacées de la photo, on sait jamais ; Georges il aurait pu se vexer, d’autant que, comme j’ai dit, on est tous une grande famille. C’est pas le moment que le Bush à oreille vienne tout gâcher. Surtout que lui, pour les oreilles, il est encore mieux que moi : quand il sort la tête par la portière, sa bagnole fait demi tour. Bon, mais dans tout ça, z’aimeriez bien savoir de quoi on a parlé, hein ? Hé bien je vais vous répondre… motus et Bush cousue.

La Sarkauboulot :

Cinq millions de fonctionnaires à mettre au boulot, rogntudju, c’est pas gagné, même si t’en retires déjà vingt deux et quelques milles qui partent à la retraite après une belle vie de long fleuve tranquille. Déjà qu’on leur avait fait le coup des 35 heures, ce qui les a contraints à rester au bureau une bonne dizaine d’heures de plus par semaine, maintenant il va falloir en plus bosser. Finies les douces heures où l’on se réunissait à trois ou quatre autour d’un café pour regarder le cinquième taper des circulaires; envolés les agréables moments de farniente dans le confort douillet de son boxe, bien à l’abri des regards des malheureux consommateurs assez imprudents pour s’aventurer dans les services publics ; terminés les longs délais d’attente téléphonique où un robot s’échinait à distiller de la musique douce dans les oreilles de correspondants apoplectiques tandis que l’on discutait tranquillement des dernières vacances et des fériés à venir, de l’art d’étirer les ponts en interminables viaducs ou les congés maternité en année sabbatique rémunérée. Et ces guichets clos à quinze heures trente pour être bien sûr de ne pas louper la fermeture de dix sept heures ? Et ce regard doucement triomphal quoique apitoyé lancé aux forçats du commerce chez qui l’on venait faire ses petites courses pendant la première des cinq pauses de l’après-midi ? Eh oui, cinq millions de fonctionnaires, ça va être un sacré boulot de leur en trouver et faudra pas chômer pour les faire travailler. Allez les gars, on essaye pour rigoler ?


(Encore désolée pour le gros flood, mais fallait bien que je m'occupe hein )

Pour que le latin devînt vraiment une langue morte, il fallait le tuer. C’est désormais chose faite même si toute chronique d’une mort annoncée ne précise jamais la date de l’exécution. Et pourtant le latin a fait la preuve de sa pugnacité en résistant aux massacres déclinatoires, aux pogroms lexicaux, aux dépeçages traductifs et autres meurtres conjugationnels commis depuis des siècles par autant de petits Torquemadas en blouse d’écolier. Quel prof digne de ce nom ne regrettera les yeux hagards des élèves confrontés à l’ablatif absolu ou le doux ronflement du cancre bercé par l’incompréhensible litanie des hexamètres dactyliques. Devrons-nous renoncer à ces merveilleuses traductions qui permettaient aux audacieux de faire fortune à Java ou à Catilina de pédaler en tandem avec notre patience ? Il semble bien, hélas, que la toge de la culture devra, par un curieux retour des choses d’ici-bas, céder aux armes de la finance et qu’un Vercingétorix en costard cravate fera rendre gorge aux légions de César.
Mais nous tenterons de résister encore et toujours à l’envahisseur et, comme le disait l’autre, mergitur ou pas, fluctuat!